Les idées de Jean de la Fontaine

de Louis XIV, il critique beaucoup la monarchie et la cour à travers ses récits épiques, notamment grâce à la morale présente à la fin de chacun. Dans la fable II, 6, il est question d’une chauve-souris qui fait irruption une fois dans un nid de Belette qui hait les souris, une autre dans un second nid qui haït les oiseaux. A chacune de ses intrusions, elle se fait passer soit pour un oiseau, soit pour une souris, comme bon lui semble. La Chauve-Souris représente les gens de la cour, plus particulièrement les nobles et aristocrates. Dans la fable III, 2, les personnages ne sont autres que les Membres d’un corps et son Estomac. Les Membres ont la forte impression que l’Estomac ne travaille pas et se nourrit simplement de leurs efforts. Ils décident alors d’arrêter leur travail. Malheureusement, le corps s’en retrouve affaiblit et ils comprennent donc que l’Estomac est aussi important qu’eux dans son fonctionnement et qu’ils se complètent. Les Membres sont les artisans et l’Estomac représente leur Roi. Cette fable a été, comme l’explique l’auteur, contée par Menenius, un consul romain, quand tous les artisans voulaient s’enfuir de la terre de leur gouverneur. La fable III, 4, elle, présente des Grenouilles qui insistent pour avoir un Roi. Quand une planche de bois leur arrive en guise de Roi, elles en réclament un autre, arrive alors un oiseau qui les dévore toutes. Les Grenouilles représentent les capricieux sujets qui ne cessent de réclamer un régime politique différent, et la planche et l’oiseau sont eux des figures de la royauté. Dans la dernière fable, IV, 4, un Jardinier demande à son Seigneur de chasser un lapin qui dévore tout sur son potager. Ce dernier s’exécute et détruit au passage l’œuvre entière de son sujet. A travers ces quatre récits différents, on relève plusieurs points quant à la vision de La Fontaine sur la politique et le pouvoir. Selon lui, les sujets du Roi sont indécis, ils savent saisir l’opportunité quand elle est en leur faveur et n’hésitent pour cela pas à mentir à leur souverain. Ils sont très malicieux mais également mauvais dans ce qu’ils font. Ils ont également tendance à demander à leur royauté de régler leurs problèmes, ce qui en général cause plus de dégâts que s’ils les réglaient entre eux. Ils ne sont pas autonomes et responsables et ne font que suivre le mouvement en leur faveur. Le peuple, selon l’auteur, en demande toujours trop. Ils se plaignent de chaque régime politique qui leur est donné et au final finissent par en pâtir. Encore une fois, La Fontaine expriment

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