Danse Delhi

C’est avec une énergie contagieuse que les comédiens de « Danse Delhi » mènent avec succès les commandes d’une farce satirique et morbide.

Viripaëv dans sa dernière œuvre « Danse Delhi », comme à son habitude nous transporte dans un monde dépourvu de toute chronologie. Tel le jeu de la roulette russe, l’unique balle représentant la mort sur les six trous du barillet, lui-même représenté par les six comédiens, nous fait frémir dans l’attente de ce jeu hasardeux.

Les personnages rendront leurs derniers souffles dans sept pièces distinctes. Allergique à toutes œuvres et règles classiques, Viripaëv nous ouvre un large éventail d’ellipses de souvenirs gangrenés par l’amour, la mort et la maladie.

Malgré de longues tirades philosophiques et un discours pesant sur l'art –presque aussi pesantes qu’un diagnostic médical-, les comédiens ont su nous greffer leur vision sur cette danse, qui sera restée chez nous, spectateurs, abstraite…

Toujours propre au style de l’écrivain russe, la mise en scène avant-gardiste se composait d’une dalle carrelée blanche centrale, ainsi que de paravents où étaient projetés de petites séquences cinématographiques, marquant les changements de chapitres. Dans cet espace réservé au jeu des acteurs et qui symbolisait une salle d’attente, les coulisses étaient apparentes. L' atmosphère peu conventionnelle ainsi créée, nous permettait de nous glisser dans l’intimité des personnages : une opération à cœur ouvert !

Grâce à ces talentueux artistes, ce jeu de théâtre nous a transportés dans une dimension de la médecine qui nous était inconnue à ce jour.

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