Promenade De Picasso
Note de Recherches : Promenade De Picasso. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar theojal31 • 19 Mai 2013 • 1 566 Mots (7 Pages) • 1 070 Vues
• Jacques Prévert est né le 4.02.1900 et est mort le 11.04.1977. Il a
eu beaucoup de mal à se faire reconnaître des critiques car on lui
reprochait sa poésie trop simple
• A présent, il est considéré comme un des plus grands poètes du XX°
siècle et il est publié dans la collection de La Pléiade, synonyme de
consécration, d'honneur pour un écrivain.
• Jacques Prévert écrivit en 1949 la « Promenade de Picasso », poème
qui a sa place dans son recueil Paroles, et qui exprime les
sentiments du poète vis-à-vis de l'art.
• Mais est-ce bien là un poème ? Certes, malgré la forme moderne on
le considère comme tel. Cependant, dès la première lecture,
n'apparaît-il pas comme autre chose qu'un poème, s'apparentant à
la chanson de geste du Moyen Age parce que surtout fait pour être
entendu et non pas lu ?
• On peut même trouver de par la simplicité du vocabulaire et le
rythme des liens avec les comptines pour enfants et les chansons
des tout-petits. D'ailleurs de nombreux poèmes de Jacques Prévert
sont appris dans les classes enfantines.
I/ Une poésie libérée des contraintes
1/ Un poème en vers libres
• La Promenade de Picasso » est un poème sans forme fixe. Il n'y a ni
rimes, ni ponctuation et le nombre de pieds est très variable.
• Prévert après Rimbaud a cassé la versification qui ennuyait et
limitait le poète. C'est cette totale liberté d'action, cette absence de
contraintes qui rend ce poème si attachant. Le poète semble laisser
les mots libres de faire ce que bon leur semble, le style est donc
bref, procédant par groupes de mots, par répétitions, ce qui donne
tout ce rythme au poème.
• Outre le fond du poème et le déroulement de l'histoire, on s'aperçoit
bien vite que le poète a laissé la bride sur le cou de l'imagination, il
écrit en s'amusant, joue à cache-cache avec les mots, avec les
consonnes et les associations d'idées.
2/ Les cinq phrases du poème
• On peut malgré tout distinguer cinq phrases dans ce poème grâce à
l'emploi des majuscules.
• La première phrase met en place le sujet : « sur une assiette...une
pomme pose ».
• Dans la deuxième on découvre que la pomme a une vie propre, et
va rendre le peintre à moitié fou.
• Puis on assiste au « rêve » du peintre. Son imagination déborde, lui
faisant entrevoir non plus une pomme, mais des centaines de
pommes.
• Puis arrive Picasso qui d'un seul coup d'œil embrasse la scène et
comprend le charme.
• Enfin le célèbre peintre trouve la solution au problème qu'il résout
d'une manière tout à fait personnelle.
3/ Le canevas du poème
• Le canevas du poème est assez simple : un malheureux peintre,
figuratif. Deux éléments le détourneront de la voie qu'il a prise (et
qui semble mauvaise pour tout le monde) : la pomme et Picasso.
• D'emblée on se rend compte que la pomme n'est pas une pomme
habituelle. Elle pose. Tout comme poserait un jeune modèle féminin.
Ce mot « pose » d'ailleurs n'évoque pas moins l'attitude immobile et
modeste qu'un certain contentement de soi, un petit caractère qui
ne s'en laisse pas conter.
• En effet, le malheureux peintre a toutes les peines du monde, sa
pomme ne veut pas se laisser peindre. « Elle ne se laisse pas
faire...elle a son mot à dire. Ici, c'est le premier clin d'œil du poète
au lecteur. L'art de la nature morte ne satisfait pas cette pomme, en
vain lui parlerait-on de toutes ses sœurs qui se sont laissé peindre
au cours des siècles. Elle ne veut pas, c'est tout.
• Et comme elle est rusée, elle tourne sur elle-même,
imperceptiblement, sournoisement, puis elle se déguise. A travers
cette pomme transparaît le portrait habituel de la femme,
volontaire, qui ne veut en faire qu'à sa tête et qui agit en douceur
avec un air de ne pas y toucher.
• Elle se déguise ou plutôt s'apparente à toutes les pommes célèbres,
comme celle du paradis, celle des Hespérides, celle de Guillaume
Tell et celle d'Isaac Newton... Et puis, lorsque surgit Picasso qui
semble comprendre fort bien ses sentiments, elle lui dit
...