Le tableau Guernica de Pablo Picasso
Mémoires Gratuits : Le tableau Guernica de Pablo Picasso. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louizzrockk • 14 Janvier 2014 • 491 Mots (2 Pages) • 1 060 Vues
En effet, l’Espagne en proie à la guerre civile entre nationaliste et républicain depuis 1936, est à travers le monde dépeinte comme un conflit marqué par une violence sans précédent. La petite ville basque aux commandes d’un bastion républicain va s’illustrer de façon tragique, lorsque le dictateur nationaliste Franco, avec l’aide de l’aviation allemande, pilonne la ville. Né en Espagne, Pablo Picasso (1881-1972) dénonce ce bombardement qui fit près de 2000 victimes dont essentiellement des femmes et des enfants. Peintre engagé contre les états totalitaires alors en pleine expansion en Europe, il se met dès l’annonce de l’attaque, à la réalisation « d’un monument pictural » dans le but de dénoncer cette barbarie.
Ce tableau est avant tout marqué par sa dimension. Mesurant 7,52 m de long sur 3,51 m de hauteur, Guernica est une huile sur toile qui ne passe par inaperçue. La volonté de l’auteur réside essentiellement dans la volonté de marquer les esprits de l’horreur dont l’Homme est parfois capable, au travers d’une peinture gigantesque. Visible aux yeux de tous, Picasso a toujours refusé que son œuvre soit publiée en Espagne, tant que la démocratie ne l’aura pas emporté. Il fut ainsi longtemps exposé au Musée d’art moderne de New York, avant de retourner au musée national de la Reine Sophie à Madrid en 1992.
La toile composée de couleur monochrome met en avant le choix de l’auteur d’accentuer la cruauté de l’événement, en ne laissant place qu’à la mort. Œuvre figurative, elle laisse place à des formes géométriques, dont le cubisme a toujours été l’apanage du peintre. Les couleurs sont mornes (noir, blanc et bleu) et démontre que l’auteur cherche à véhiculer un message fort : celui du deuil. C’est aussi la résultante d’une époque qui met en exergue l’actualité dans ses tons et on pourrait peut être distingué, une œuvre qui veut être vu, à l’exemple des photographies de journaux.
L’œuvre découpée en triangle, possède trois parties majeures. Dans une volonté d’immortaliser ce triste jour, il renverse les pratiques traditionnelles d’une lecture de toile, en invitant le spectateur, à commercer par la droite. En effet, tous les personnages regardent vers la gauche, excepté le taureau qui regarde vers le lecteur.
L’œil du spectateur est d’abord attiré par la lampe au sommet, qui domine la pièce. Cette lampe est un « trompe l’œil », qui cherche à éclairer l’événement dans l’espoir d’un possible renouveau.
Sur le coté gauche, on y voit le symbole de l’oppresseur nationaliste caricaturé dans la plus virulente des icones espagnoles : le taureau. Juste en dessous, se profile une femme aux seins dénudés. Depuis la Renaissance, c’est le symbole de la fécondité qui est repris ici par Picasso pour exprimer l’effet inverse ; on a une femme la tête levée vers le ciel hurlant de douleur (langue pointue = cri strident et intense), dont les yeux ont la forme d’une larme. Elle porte dans ses bras un enfant mort, victime innocente de ce conflit. Le renouveau demeure impensable.
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