L'art Peut Il Se Passer De Regles
Dissertations Gratuits : L'art Peut Il Se Passer De Regles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KooShen • 17 Novembre 2014 • 1 360 Mots (6 Pages) • 1 290 Vues
Lorsqu'on est mis en présence d'un travail bien fait, en conformité avec ce que l'on peut attendre, on affirme que les choses ont été faites « dans les règles de l'art ». En effet, l'art comme production d'œuvres esthétiques fait appel à certains moyens techniques comme la perspective en peinture, ou la maîtrise de son instrument en musique.
Cependant une production artistique se définit par son originalité. Mais alors, l'art peut-il alors se passer de règles ?
L'artiste, en créant un objet doit bien faire appel à un savoir-faire pour pouvoir modifier la matière. Même le poète doit composer avec les règles du langage. Cependant, si l'artiste est un créateur, il semble bien que le propre de l'art soit de pouvoir s'émanciper de toute contrainte et d'affirmer ainsi son originalité. Mais ne plus se soumettre aux règles, est-ce s'en passer totalement ? L'artiste n'est-il pas celui qui en crée de nouvelles ?
C'est ce que nous allons essayer de démontrer par la suite en 3 parties distincte : Premièrement, L'art suit il des règles ? Puis Est-ce que l'artiste arrive a s'en détachés ? Et pour finir, Se détachés de ces règles signifie t-il ne plus en prendre compte ?
Produire une œuvre d'art consiste pour l'artiste à réaliser un objet qui n'existait pas avant, un objet qui pourra ensuite être contemplé par un public. Mais pour réaliser un tableau, une sculpture, une symphonie, un poème ou un film, il faut bien nécessairement utiliser certains moyens et une certaine maîtrise pour mener à bien son projet.
Léonard de Vinci explique par exemple, dans son Traité de la peinture, que pour dessiner un enfant il faut savoir que sa tête mesure un cinquième de son corps et non un huitième comme un adulte. Il faut donc connaître l'anatomie pour représenter un homme, comme en architecture il faut connaître les lois de la pesanteur pour construire son édifice. On n'échappe pas à la connaissance des règles de la nature.
Mais l'art fait écho à son étymologie grecque tekhnê qui renvoie à la technique, également parce qu'il engage un savoir-faire en plus d'une connaissance. En effet, Hegel affirme que « tout art s'exerce sur une matière plus ou moins dense, plus ou moins résistante, qu'il s'agit d'apprendre à maîtriser ». Ce qui semble évident pour des arts manuels, comme la sculpture ou la peinture, l'est aussi pour des arts intellectuels comme la musique ou la poésie car, en réalité, il y a là aussi une rencontre de l'artiste avec une matière extérieure (les règles de solfège, la grammaire…) qui lui résiste et qu'il faut savoir maîtriser par une technique.
La connaissance et la pratique de certaines règles ne sont pas seulement indispensables à l'artiste, mais aussi au spectateur. Il s'agit pour ce dernier de pouvoir reconnaître ce qui peut être authentifié comme esthétique. Mais la reconnaissance institutionnelle telle que l'exposition dans des musées, ou encore le prix du marché peuvent également constituer un modele, pour mesurer la qualité d'une œuvre.
Cependant, ces critères, ces règles pour reconnaître une œuvre d'art semblent fluctuer dans le temps : que vaut une règle si elle ne se maintient pas ?
Beaucoup d'artistes n'ont pas été reconnus tout de suite en tant que tels : Comme Van Gogh par exemple qui est mort dans la misère… Il doit en réalité ce refus du public au fait que son génie en quelque sorte n'ait pas été tout de suite compris, car il était innovant. Kant affirme qu'une des caractéristiques du génie artistique est son originalité. L'artiste est un créateur, et chacune de ses œuvres contient en elle-même des règles nouvelles.
Les premiers peintres ont surpris parce qu'ils ne cherchaient plus à représenter simplement la réalité, mais surtout les impressions suscitées par celle ci.
Que serait une œuvre d'art qui suivrait à la lettre les œuvres qui la précèdent ? Le public aime être surpris.Un film ou une pièce de théâtre bien faits est celle justement dont on ne peut prévoir le dénouement. Un tableau qui imiterait avec une technique parfaite le réel serait au mieux un trompe-l'œil. Or ce genre reste mineur en art car une fois l'astuce déjouée il perd très vite son intérêt nous dit Hegel, en prenant l'exemple des « raisins de Zeuxis » si bien peints que des oiseaux seraient venus se casser le bec dessus. Donner à l'art la règle d'être une bonne imitation ne peut pas être un critère déterminant
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