Fiche de synthèse: Madeleine Akrich "Comment décrire les objets techniques"
Fiche de lecture : Fiche de synthèse: Madeleine Akrich "Comment décrire les objets techniques". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tom Malgorn • 30 Avril 2018 • Fiche de lecture • 1 152 Mots (5 Pages) • 1 738 Vues
Madeleine Akrich « Comment décrire les objets techniques ? ».
Madeleine Akrich sociologue et ingénieure française a été directrice du du Centre de sociologie de l'innovation (CSI) de Mines ParisTech de 2003 à 2013. Elle a consacré l’essentiel de ses travaux à la sociologie des techniques notamment en s’intéressant aux usagers. A travers ses recherches, elle tente de comprendre comment les concepteurs élaborent des représentations des usages afin de les prédire au mieux. Notamment à la manière dont les usagers s’approprient les technologies et dont ces technologies réduisissent leurs relations à leur environnement. M.Akrich avec B.Latour et M.Callon vont développer dans les années 80 la sociologie de la traduction. Cette théorie sociologique soutient qu’il existe tout un faisceau de liens qui unissent les technologies avec ceux qui les manipulent (chercheurs, utilisateurs, ingénieurs...). Contrairement au diffusionnisme, la sociologie de la traduction va mettre en évidence 4 étapes dans la diffusion d’une innovation :La problématisation, l’intéressement des alliés, l’enrôlement, et la mobilisation des alliés.
Dans « Comment décrire les objets techniques? » publié en 1987, Akrich s’interroge sur l’impact qu’a une innovation sur la forme d’une organisation sociale et le rôle que joue l’objet technique sur son environnement.
Beaucoup d’auteurs en sociologie se sont interrogés sur la manière dont la technique peut prolonger l’espace et le temps politique, cependant Akrich va prendre le problème à l’envers en définissant l’objet technique comme ayant un réel contenu politique au sens « où ils constituent des éléments actifs d’organisation des relations des hommes entre eux et avec leur environnement ».
Pour appuyer son idée, l’auteure va utiliser l’exemple du secteur automobile, la construction d’une voiture dépend de multiples facteurs il y a la résistance des matériaux qui va être conçue selon la violence supposée de chocs qui elle dépend du rapport de vitesse possible (Compromis complexe entre réglementation et performance du moteur). L’objet technique va être adopté dans notre société en tant que norme, il n’y a plus de remise en question de son utilisation, on parle alors de « zone consensuelle ». Car l’usage de l’objet technique en tant que tel n’est plus remis en question, l’objet est donc dissocié de ses usages et est complètement ancré dans l’environnement technique, économique et social. Cependant l’analyse de l’objet technique va donc devenir de plus en plus compliqué car nous n’avons plus en face les utilisateurs de cette de cette technologie, et le développement technologique à reformer les concepts, les catégories et les critères de jugement qui permettent d’appréhender ces technologies.
En plus de cet exemple du secteur automobile, Akrich va également s’appuyer sur des exemples d’objets techniques dans des pays en voie de développement, notamment des objets déjà diffusés dans des pays industrialisés. Elle va utiliser l’étude de cas de F Siguaut qui va s’intéresser aux outils de Labour en Angola, il existe une houe à deux manches conçue pour que les mères portant leur s enfants sur leur dos puissent travailler et également un pieu à usage collectif, ces mécanismes vont fonctionner sur le principe de l’exclusion.
L’auteure va également étudier à la mise en place de kit photovoltaïque dans les pays en voie de développement notamment au Sénégal afin de permettre aux villages les plus pauvres de s’éclairer en transformant l’énergie lumineuse en une énergie électrique. Cependant cette énergie va être convertie en courant continu or les dispositifs électriques de ces villages fonctionnent avec du courant alternatif, il existe également le problème de la fourniture des pièces de rechange comme les batteries ou les tubes
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