Amour Et Barbelés de Robert Doisneau
Note de Recherches : Amour Et Barbelés de Robert Doisneau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar abcdefh • 29 Avril 2013 • 726 Mots (3 Pages) • 1 942 Vues
La scène est manifestement parisienne, en fait elle se trouve dans le célèbre jardin des Tuileries. À chaque côté du chemin il y a une rangée d’arbres, quoiqu’à la gauche un mur bas la sépare du chemin. Les arbres sont parfaitement alignés et droits, presque régimentés ; ils ressemblent à une file de soldats. Comme ils sont derrière les amants qui sont le sujet de la photo, ils semblent les regarder en secret, comme des agents cachés du gouvernement. Quoiqu’ils représentent la nature sur la photo, leur présence est menaçante et leur ordre parfait n’est pas naturel. Les troncs des arbres se retrouvent dans les planches qui forment la barricade en bas de la photo. Ainsi le bois forme un cadre à trois côtés de la photo, mais elle est ouverte en haut où elle termine avec le ciel. Comme la photo est en noir et blanc, ce triangle de ciel apparaît presque blanc, donc il s’harmonise avec la feuille blanche sur laquelle la photo est souvent présentée. Ceci renforce l’apparence d’une photo ouverte et lumineuse. Le ciel est la seule source de lumière dans la photo, donc l’éclat semble s’élargir vers la feuille de papier. La photo est donc très claire d’une lumière naturelle. À la gauche du couple il y a une lampe à gaz qui n’est pas allumée. Elle représente la technologie, mais sur la photo elle est inutile : le soleil éclaire la scène. Ainsi elle montre l’inutilité et la futilité de la société. Derrière les arbres à gauche de la photo, on peut voir à travers leurs troncs un fleuve et son autre bord. Il reflète un pont entre les deux bords. Le thème de la photo se retrouve dans ce pont, qui à la fois unit et sépare les bords, comme le couple est unis mais aussi séparé du monde. Le courant du fleuve semble représenter le monde qui change très vite autour de la scène calme. L’eau passe par les arches ouvertes du pont, qui reste en place : comme le couple, il a la fortitude de résister du changement.
Deux croix faites de planches font un espace dans la barricade et au-dessus forment un cadre pour les deux amants qui sont le sujet de la photo. Ils sont assis près de la barricade, de l’autre côté du photographe. Ils sont habillés en couleurs sombres et avec des vêtements formels, ils ne sont ni vieux ni jeunes : ils sont ordinaires. Les deux sont seuls dans la photo, on voit à mi-chemin une table et des chaises vides. Leur solitude est palpable ; il semble que le photographe est un intrus dans un moment privé. Le couple reste sur deux chaises qu’on voit de profil. Les pieds de leurs chaises sont des croix en fers, les lignes ressemblent aux planches croisées de la barricade. Les croix renforcent l’impression d’un arrêt au premier plan de la photo et rappellent le symbole de la souffrance des chrétiens. Sur les chaises, l’homme est derrière et la femme devant, il la tient des deux mains et elle s’incline vers lui, en se cachant la figure dans son épaule. Donc on ne voit que la figure de l’homme. Il a les yeux fermés, et sa bouche forme un sourire doux et tendre. Ils semblent se consoler. Une valise et un sac sont par terre devant les chaises et un sac à main est accroché à la chaise de la femme. Ces possessions suggèrent un voyage, en contraste avec le couple complètement immobile. Ces affaires semblent rester en désordre, n’importe comment, mais les amants sont élevés sur leurs chaises et ainsi isolés de leurs possessions.
...