A Travers Le Miroir.
Note de Recherches : A Travers Le Miroir.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Mai 2012 • 614 Mots (3 Pages) • 1 721 Vues
J’ai pris le miroir en tant qu’évocation du révélateur de l’âme, de l’être et de sa vrai nature.
En effet, dans la vie quotidienne, l’individu joue un rôle, il est un comédien parmis les autres comédiens. C’est un mode d’apparences. La société est un peu comme un grand bal masqué. Le miroir permet à l’être de se confronter à lui-même, de lui faire face et donc de faire tomber les masques. Le miroir dévoile la partie enfouie, que l’on cache ou que l’on ignore tout simplement. Le miroir est le reflet de l’essence même de l’individu. Il faut juste apprendre à voir, fouiller la matière afin de passer de l’autre côté est de tout voir, dans sa globalité.
Cette traversé du miroir n’est donc pas un acte physique a proprement parler. Cette traversée c’est la révélation, l’acceptation de sois dans son ensemble, c’est a dire avec toutes les facettes, les figures qui font ce que nous sommes. Le reflet dans le miroir est une mise à nu complète. On ne peut mentir, détourner le regard.
Je me suis inspiré du roman Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde. Il ne s’agit pas ici de miroir mais d’une peinture, d’un portrait. C’est l’histoire d’un dandy, qui, pour préserver son apparence, sa beauté physique, vend son âme au diable. Son âme et son être restent enfermés dans la peinture. Lui ne vieillit plus, il ne lui reste que sa façade. Tous ses sentiments, sa cruauté, sa laideur… s’expriment à travers le tableau. Lui garde son éternelle beauté. Ici le portrait est le miroir de son âme, de sa vraie nature.
Lorsque le portrait commence à changer, se métamorphoser, c'est l'âme de Dorian qui n'est définitivement plus celle du jeune homme innocent qui pouvait éprouver de la compassion pour ses semblables. Le tableau petit à petit s'enlaidit, à cause des signes de l'âge mais surtout des marques physiques du péché. L'avancement de la dégradation physique du portrait continue sans cesse, avec une certaine jouissance car lui ressemble toujours au jeune homme innocent qu'il était quand ce portrait a été peint, et cette apparence a elle seule lui permet de démentir toutes les folles rumeurs qui courent à son sujet.
Le miroir est comme une frontière, la séparation entre deux mondes, celui de l’apparence et celui de la substance, la vérité.
La frontière de l’aube, le film de Philippe Garrel. Lors d'une séance de prises de vues, François, jeune et sémillant photographe, s'éprend d'une jeune actrice, Carole. Leur relation semble passionnée et dévorante, mais Carole est mariée avec un homme parti travailler à Hollywood. Son éphémère retour, en pleine nuit, éloigne durablement François. Dépitée, Carole ne comprend pas cet abandon et sombre dans l'alcool...
Le miroir est pour François la frontière avec le fantôme du passé, son double, sa moitié, son amour mort qui revient le hanter. Le miroir a un aspect fantomatique, fantastique, fantasmatique. François est face à lui, puis un fondu est réalisé et Carole apparaît à sa place dans le miroir, il est donc face à elle, son « autre soit », sa partie enfouie, cachée.
« Je reviendrai, je suis là, derrière le miroir, tu pourras toujours m’y trouver », dit Carole à François avant
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