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Trecento

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Par   •  29 Novembre 2015  •  Cours  •  1 484 Mots (6 Pages)  •  1 107 Vues

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Le Trecento, première période de la Renaissance (fin XIII, début XIVème)

L’Italie connait une évolution fulgurante, notamment une métamorphose picturale.

        Par l’observation concrète des détails de la nature et d’une influence des modèles antiques s’intègre dans une évolution générale de l’époque (par exemple politique) une nouvelle manière de pensée. Dans ce renouvellement, c’est essentiellement aux sculpteurs qu’on doit ça ; En copiant les formes antiques, ils vont livrer cet héritage aux peintres.

Ces nouvelles représentations sont dues à un phénomène de développement des cités-états. C’est essentiellement dans le Nord de l’Italie que ces cités émergent et favorise l’exaltation des arts car ces cités créé des foyers artistiques au Trecento. Des ateliers d’artiste se fixent. La véritable autonomie politique et économique des cités états permettent l’exaltation des arts. De véritable corporations naissent car l’image que la ville veut renvoyer d’elle-même se manifeste essentiellement dans les arts créant ainsi une identité (Florence, Sienne, Rome, Venise, Mantoue, Ferras, Bologne).

Le trecento est inauguré par un artiste, Cimabue (1240-1302), premier Toscan qui va rapporter des topographies de Rome.  Il va se détacher des modèles médiévaux et byzantins qui étaient tout à fait prégnant en toscane. C’est un précurseur, mais il reste profondément attaché à l’art médiéval, se situant à une époque très charnière. Il va donner une impulsion à de très grands artistes qui vont donner un sens comme Duccio (1260-1318) et le florentin Giotto (1267-1337) qui éclipse Duccio, le plus connu de l’histoire de l’art de la Renaissance.

C’est lui qui va donner à ces œuvres un aspect tridimensionnel. C’est le premier à faire naître un relief, un mouvement des personnages. Il était dans l’atelier de Cimabue et hérita de son art par ses représentions en aplat, des clissages en relief d’un type physique très fins avec des lèvres très fines, une arcade très marqués (héritage médiéval).

En 1228, douze ans après la mort de Saint François, ont bâti l’église d’Assise en son honneur. A l’intérieur, construit sur deux niveaux, rien n’était peint. Giotto va alors s’attaquer à la décoration intérieure (son premier gros chantier où il s’épanouira) et réalisera un cycle de fresque sur la vie de Saint François entre 1290 et 1300. Il y a 28 fresques où Giotto va introduire des éléments plastiques inconnus jusqu’à présent.

Giotto s’est occupé essentiellement de l’église supérieure en réalisant un grand cycle de fresque sur la vie du Saint qu’il a probablement peint avant 1301.

Ce qui l’a rendu célèbre est son approche de l’espace et de la profondeur puisque pour la PREMIERE FOIS qu’un peintre va intégrer à la construction de l’image des volumes en 3 dimensions avec une architecture moins schématique que celle du Moyen-âge. De plus, il va animer ses personnages grâce à une narration cohérente.

  • Saint François prêche devant les oiseaux, Giotto.

Grâce à cette fresque, il va développer un sens de la narration et du réalisme très juste. Cette capacité à ingérer ses personnages dans un univers cohérent, il va y travailler tout au long de l’élaboration de ce cycle grâce à une rigueur sans relâche.

  • Le rêve d’Innocent III, voyant en songe François qui soutient l’Eglise de Latran sur le point de s’écrouler. -> constatation de la double-narration grâce aux espaces architecturés.
  •  le pape en train de dormir et de songer  à gauche, Saint François soutient l’église de Latran dans une autre narration, signifiant tout simplement que Saint François est le soutien essentiel du pape.
  • De plus on a une perspective vue grâce à colonnes mises de biais, ces personnages qui ne sont pas juxtaposés les uns derrière les autres.

Ainsi, quelque part, Giotto rompt avec une certaine tradition médiévale, même si pour autant, il reste certains résidus (fond monochrome bleu irréaliste car sans paysage), tout à fait caractéristique de l’époque médiéval (fond uni, souvent bleu ou doré, et absolument pas un paysage, qui sera introduit à la période de la Renaissance).

Son expérimentation de la perspective, il va l’acquérir grâce à un type iconographique : la madone à l’enfant.

docs et exs : Cimabue, Madone de Santa Irinita (célèbre), 1280.

 Giotto, Madone d’Ognissanti, 1300 (personnages solidement individualisés, sur un trône en trois dimensions (essai d’effet), les anges, personnages mis les uns derrières les autres, créant les prémices d’une perspective certaine.

Si l’iconographie et la mise en scène se rapproche beaucoup des représentations de Cimabue, et de peintures avec le même fond doré conventionnel, malgré tout, on peut percevoir dans les personnages de Cimabue que les anges se superposent les uns au-dessus des autres alors que ceux de Giotto reculent dans l’espace, en profondeur. !

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