Tadashi Kawamata
Commentaire d'oeuvre : Tadashi Kawamata. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar VixenKareivis • 18 Mai 2015 • Commentaire d'oeuvre • 975 Mots (4 Pages) • 757 Vues
Tadashi Kawamata est un plasticien japonais. Il réalise ses œuvres in situe à travers le monde entier. « Pratiquer in situ, c'est arriver sans idées préconçues et réfléchir en fonction du site. ... Mon travail est plus de l'ordre de l'arrangement. Je ne crois pas à une quelconque idée nouvelle, celle-ci est toujours en lien avec le passé ». Tadashi Kawamata s’intéresse à des notions d’urbanisme : des chantiers de construction ou de démolition, des zones intermédiaires existant dans l’espace public, des espaces délaissé. A partir d’une découverte sensible, physique de l’histoire du lieu (urbanisme, architecture, paysage) et d’une étude attentive des relations humaines, Tadashi Kawamata détermine la nature de ses projets artistiques. Ses constructions se greffent à des architectures déjà existantes telles que « le balcon ». « Le balcon » se situe au quai Tilsitt à Lyon 2 au bord de la Saône. C’est un belvédère en bois de largeur de 9,32m, de profondeur de 3m à partir du quai, sa surface est de 30m2 et elle peut accueillir 80/90 personnes.
« Le balcon » est réalisé en souvenir du pont d’Ainay détruit en 1944 par les allemands avant la libération. Le premier pont d’Ainay a été construit en bois en 1745. Mais au fil du temps le pont se dégradait à cause des crues du la Saône. Le pont va donc changer de visage en 1899 avec une structure métallique. Après la destruction des ponts de Lyon, seul le pont d’Ainay n’a pas été reconstruit car sa position a été jugée comme étant non stratégique. Un autre pont a donc été construit plus au sud et s’appelle : Kitchener-Marchand. De ce pont fantôme, il reste uniquement une plaque indiquant quand est ce qu’il a été construit et la culée qui permettait de tenir le poids du pont. Tadashi Kawamata a donc repris ce qu’il existait déjà pour faire son œuvre et a réalisé cette plateforme en bois dans le cadre du projet des rives de Saône. Ce projet s’appelle « river movie ». D’après Jérôme Sans, directeur artistique, il était possible d’écrire un scénario dans laquelle chaque séquence pouvait être singulière mais une fois assemblée, cela ressemble à une histoire qui se déroule au bord de l’eau. « Le balcon » est le second des six projets pour les Rives de Saône. Il introduit ainsi du bois dans un paysage à dominante fortement minérale et remémore l’histoire du site pour inciter à la contemplation et soulever la question de la modification de nos points de vue, de nos perceptions et de notre expérience du site. Pour Kawamata cette œuvre ressemble à un nid : « j’ai pensé que peut-être un jour, des oiseaux viendraient nicher ici, et sous le balcon, j’ai donc recrée un nid imaginaire ». Même la nature fait partie de son œuvre. Un nid peut être vu comme quelque chose de chaleureux et cela donne envie aux gens d’y aller puisque c’est un endroit où on s’y sent bien. « Il y a une atmosphère vraiment spécifique aux bords des quais. Ces trois expériences Walk, Touch, View (Marcher, Toucher, Voir), sont pour moi la manière la plus simple d’expérimenter un site. La plus authentique aussi. »
« Walk, touch, view » sont les trois mots constituant les œuvres de Tadashi Kawamata. Cela permet de réactiver le lien physique des Hommes au fleuve, autrefois primordial. Dans son œuvre « le balcon », le spectateur est proche de l’eau,
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