Psyché et l'Amour, baron François Gérard
Commentaire d'arrêt : Psyché et l'Amour, baron François Gérard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bob715 • 30 Mars 2019 • Commentaire d'arrêt • 874 Mots (4 Pages) • 1 318 Vues
Analyse tableau : Psyché et l’Amour, baron François Gérard
François Gérard, né à Rome en 1770 et mort à Paris en 1837, est un peintre d’histoire, portraitiste et illustrateur néo-classique français. Élève de Jacques-Louis David, il fut l'un des principaux peintres du premier Empire et de la Restauration. D’abord auteur d’œuvres révélant une conception idéalisée de l’Antiquité, il exécute ensuite des peinture historiques et surtout des portraits élégants, qui prennent parfois des accents romantiques. Peintre de cour sous Napoléon Ier, puis premier peintre des rois Louis XVIII et Charles X, Gérard bénéficia d'une grande renommée, non seulement française, mais aussi européenne. Surnommé « le peintre des rois, le roi des peintres », il fut en effet le portraitiste de toutes les familles souveraines européennes.
Ce tableau est une huile sur toile s’intitulant «Psyché et l’Amour», datant de 1798. Elle mesure 1,86m x 1,32 m et est exposée au Musée du Louvre à Paris en France. Elle est considérée comme appartenant au courant néo-classique.
Ici, Psyché est surprise et troublée par le premier baiser de l’Amour qui, rappelons-le, est invisible pour elle. Or Psyché (de par son nom) est une personnification de l’âme humaine.
La scène représente, au premier plan, la jeune et belle Psyché, assise sur une étoffe rose, le bas du corps enveloppé dans un tissu de soie transparent, les bras croisés sur son buste nu, qui reçoit avec étonnement le premier baiser de l’Amour (Cupidon), jeune homme nu, ailé, portant un carquois et des flèches dans le dos. Il est penché vers elle, qui ne peut pas le voir et lui embrasse le front. Au-dessus de la tête de la jeune fille vole un papillon. Au second plan on remarque un paysage vallonné, couvert de forêts et de fleurs. On distingue une vaste portion de ciel bleu et quelques nuages. On a l’impression que Psyché nous regarde.
Le tableau nous transmet tout d’abord une sensation de froideur. La palette de couleurs utilisée pour cette peinture est dans sa majorité composée de couleurs froides comme le bleu et le blanc du ciel et le teint extrêmement pâle des deux personnages.
Les deux personnages s’inscrivent dans le losange formé en traçant des lignes à partir du milieu de chaque côté du tableau. La composition apparaît comme équilibrée. Le style est quelque peu maniéré, ce qui se voit dans les gestes des mains ainsi que dans la longueur des jambes (étirées).
Gérard s’inspire d’une légende rapportée par l’auteur latin Apulée dans ses Métamorphoses. Vénus, déesse de la Beauté et mère de l’Amour, furieuse des charmes de Psyché, cette vulgaire humaine, lui mène une guerre cruelle. Dans une ultime épreuve, elle vient d'exiger qu’elle rapportât des Enfers un flacon, tout en lui interdisant formellement de l’ouvrir. Mais la curieuse ne peut s’en empêcher : ayant respiré les effluves infernaux, la jeune fille tombe aussitôt dans un profond sommeil proche de la mort. La voyant étendue sans vie, Amour accourt à tire-d’aile et enlace tendrement Psyché, la redresse, et rapproche son visage de celui de sa bien-aimée. Elle sort de sa léthargie. Les dieux tiennent conseil et accorde au dieu de l'amour la main de Psyché, donnant ainsi à la jeune fille l’immortalité et le statut de déesse de l’Âme. Cette métamorphose instantanée est illustrée par le papillon (qui signifie âme ou papillon en grec) qui vole au-dessus de Psyché.
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