Prager Strasse - Otto Dix
Étude de cas : Prager Strasse - Otto Dix. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gwen_ Frt • 27 Novembre 2020 • Étude de cas • 992 Mots (4 Pages) • 686 Vues
Ce document est une huile sur toile intitulée Prager Strasse (la rue de Prague) surplombée de collage réalisée en 1920 par Otto Dix. Il est actuellement exposé au Kunstmuseum Stuttgart dans ses mesures de 101x81cm. Ici, le tableau peint la rue de Prague qui est l’une des plus grandes rues commerçantes de la ville de Dresde en Allemagne. Otto Dix, portraitiste connu pour avoir montré l’image de l’Allemagne des années 1920. Ville qu’il a déjà connu comme étudiants en art, il retourne à Dresde après son enrôlement dans l’armée pour y étudier les beaux-arts pendant dix ans. Son expérience de la guerre lui permet de s’ouvrir à de nouvelles inspirations pour ses œuvres bien qu’il ne s’arrête pas à ce sujet. En effet, il peint aussi la pauvreté, la prostitution et les années folle de 1920 sous un œil parfois très dénonciateur.
L’année 1920 est celle qui se déroule deux ans après la fin de la 1ère Guerre Mondiale et un an après le Traité de Versailles signé en juin 1919. L’Allemagne a perdu la guerre, elle connaît plus de 2 millions de morts et 4 millions d’invalides. De plus, le Traité de Versailles conduit le pays à payer toutes les réparations de guerres à la France et ses alliés pour « faire payer le boch ». Ce traité est vécu comme une véritable misère en Allemagne, appelé « diktat », qui conduit la population dans une pauvreté globale. Ce tableau pousse à se demander en quoi il témoigne de la situation allemande d’entre-deux-guerres. Pour cela, une première partie invite à se pencher sur l’image des anciens combattants allemands pendant la période. Puis, une seconde partie traite le sujet de la misère et de la question juive en Allemagne.
I. l’image des anciens combattants allemands pendant l’entre-deux-guerres:
1. Le résultat de la guerre, des invalides :
La guerre a évidemment menée a nombres de morts et de blessés (parfois invalides). En Allemagne, ce sont plus de 4 millions d’invalides de la 1ère Guerre Mondiale.
- Au premier plan, un homme que l’on reconnaît par le haut du corps qui n’a plus de jambes, il avance grâce à une planche à roulette.
- Derrière le premier, un homme dont il manque le bras gauche et les deux pieds.
- Leurs regards est noirs et attristé, visages vieillit : celui au premier plan, vieillit par la barbe ; celui derrière marqué par des rides et une longues barbes. Vieillissement précoce car 1920, les soldats envoyés au front n’était pas les plus vieux.
- En arrière-plan, une boutique de prothèse ? On voit une prothèse de bras au dessus d’une prothèse de jambe en haut à droite, un faux pieds, un buste entouré d’une sorte de corset médical.
= rappel de l’atrocité de la guerre, celle que l’auteur à vécu de ses propres yeux.
2. Une non-reconnaissance des anciens combattants ?
La guerre amène logiquement à une reconnaissance des anciens combattant pour leur effort de guerre. Est-ce le cas ici en Allemagne ?
- Celui au premier plan porte une médaille de guerre sur le col de sa veste mais pas plus de reconnaissance car :
* Les deux invalides sont au sol comme des mendiants, demandant de l’argent, visage marqué par la faim.
* Ils sont au même niveau que les chiens sur le tableau → pas de reconnaissance particulière ici.
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