Pourquoi le théâtre du XVIIIe siècle est dit de révolutionnaire?

Le 18ème siècle.

Pourquoi le théâtre du XVIIIe siècle est dit de révolutionnaire? À cette époque, le théâtre est mis à mal par la censure mise en place par le régime autoritaire de la monarchie absolue en perte de pouvoir. Le théâtre n’a plus de libertés et chaque pièce doit être contrôlée avant de pouvoir être représentée à un quelconque public. En France, « le mariage de Figaro » et en Belgique, « la meute de porticci » sont deux pièces considérées comme des signes avant coureurs de la révolution par leur dénonciation des privilèges de la noblesse et principalement de la bourgeoisie. « La folle journée ou le mariage de figaro » est une pièce inspirée de Molière dans son style du drame bourgeois mettant en scène un maître et son valet, ce système permet de faire passer de nombreux messages quant à la situation de ce dernier personnage.

Le règne de Louis 14 marquait l’apogée de la monarchie française. Cependant, le 18ème siècle est synonyme de déclin. En effet, les difficultés financières auxquelles doit faire face la France l’obligent à céder l’Inde et le Canada à l’Angleterre. Louis 16 tente de timides réformes en vain. Le tiers état amorce la dynamique révolutionnaire avec la prise de la bastille, le 14 juillet 1789.

Sur le plan social et culturel, la Cour cesse d’être le centre du pays et la source d’opinion. En effet, les salons, les cafés et les clubs sont les nouveaux foyers de la vie intellectuelle. Les salons abritent les conversations brillantes. Ils sont fréquentés par les gens du monde et de nombreux philosophes. On échange également des idées dans les cafés.

Le courant de la pensée critique remonte à la Renaissance. Fin du 17ème siècle, des querelles entre les Anciens et les modernes qui remettent en cause les valeurs établies font leur apparition. C’est l’âge des Lumières, du triomphe de l’esprit philosophique et des conquêtes de la raison. Dans tous les domaines, les philosophes des Lumières vont faire de la liberté leur mot d’ordre et le principe de leur réflexion et de leur action.

L’esprit philosophique est un nouvel humanisme. Alors que la philosophie traditionnelle est centrée la théorie et l’abstraction, la philosophie au 18ème siècle est caractérisée par une entière confiance dans la raison humaine chargée de résoudre les problèmes d’ordre politique, social et religieux afin de construire un monde éclairé. L’action des philosophes devient un combat pour faire aboutir de grandes revendications humaines.

L’esprit philosophique trouve son expression la plus achevée dans l’Encyclopédie, un dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Cette œuvre est destinée à diffuser Les Lumières.

Toutes ces idées ont influencées différents genres littéraires et ont favorisé l’éclosion nouveaux genres tels que le discours, le dictionnaire, le conte philosophique et la comédie.

Certes le 18ème siècle est marqué par l’émergence de la sensibilité préromantique vers 1750 mais c’est le rationalisme critique qui va inspirer la Révolution de 1789.

Peu d’auteurs ont réussi à se démarquer durant cette période cependant deux d’entres eux arrivent à sortir du lot.

Le premier est BEAUMARCHAIS. Il est né en 1732 et décédé en 1799.

Beaumarchais est considéré comme l’un des annonciateurs de la révolution française et de la liberté d’expression. Il est également le premier à reconnaitre le principe des droits d’auteurs.

Le second est MARIVAUX. Il est à l’origine du Marivaudage (expliqué en classe par madame Baudoux)

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