Musée national d'art contemporain Pompidou

1  DOMAINE

ARTS DE L'ESPACE     (architecture)

ARTS DU LANGAGE

ARTS DU QUOTIDIEN

ARTS DU SON

ARTS DU SPECTACLE VIVANT

ARTS DU VISUEL

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2  THEMATIQUE

Arts, créations, cultures

Arts, mythes et religions

Arts, espace, temps

Arts, ruptures, continuités

Arts, techniques, expression

Arts, États et pouvoir

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Identité

Sujet

                                    Renzo PIANO         (né à Gênes en 1937-)

AUTEUR, artiste:     Richard ROGERS    (né à Florence en 1933-)

                                       Gianfranco FRANCHINI  (Gênes 1938-2009)

NOM, Titre:   Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou

(CNAC)  dit « Beaubourg »         -établissement polyculturel: Musée National d'Art Moderne + Bpi (Bibliothèque publique d'information) + Centre Création Musicale, l'IRCAM.  (1)

Date de réalisation:    1972-1977                        Style/mouvement: Architecture moderne

Dimensions:  pavé de 166 m de long x 60 m de large x 42 m de haut

Technique:  Béton armé et acier pour la structure, verre pour la façade.

Lieu d'exposition actuel:  Dans le 4ème arrondissement de Paris, entre les Halles et le Marais, à 500m de la cathédrale Notre Dame-   Près: FONTAINE STRAVINSKY  de Niki St Phalle et Jean TINGUELY

Description:    Que voit-on?  Où se déroule la scène?  Qui voit-on?  Que font-ils?

Sur l’espace prévu pour la construction du centre, les architectes choisissent de réserver la moitié de la surface pour une place (« piazza »)  (esplanade qui couvre les parkings souterrains et ouvre le centre sur la ville).  Celle-ci est en légère pente vers l’entrée du Centre.

L'ossature/ le squelette est conçue comme un jeu de construction géant, un mécano.  Impression d'échaffaudages métalliques, peints en blanc. L'ossature est constituée d'éléments qui se répètent et s'assemblent pour former une trame régulière. Ces éléments sont: poteaux, poutres, gerberettes, tirants….   C'est un empilement de 6 plateaux libres portés par 14 portiques de béton et d’acier.

PAS DE MUR PORTEUR.

Ces plateaux seront dotés de cloisonnement mobiles, aménageables, qui pourront être organisés selon les besoin et évolution .  =   5 niveaux de 7500m² (5 terrains de foot).  

Les articulations: GERBERETTES  mettent sous tension la structure. Invention au XIX par ingénieur allemand Heinrich GERBER pour les ponts qui tranversent les rivières.

La "peau" : Les façades qui sont comme des feuilles de papier transparentes séparent l'intérieur de l'extérieur.

Un long escalier mécanique « la chenille » dessert chaque niveau de la façade en diagonale.

Pour créer ces grands plateaux libres, toute la structure du bâtiment est à l’extérieur, ainsi que tout ce qui le fait fonctionner : les circulations et les tuyaux.

Personnel:   Quel est votre sentiment général, l'impression ressentie

C’est un bâtiment public inhabituel qui par l’audacité de sa construction reste encore très moderne.  Il est très présent dans la ville, visible depuis la piazza, mais aussi de différents points de Paris.

Un des monuments les plus fréquentés au monde et en France, le 3ème, avec 5 millions de visites par an (après la Tour Eiffel et le Louvre).

Il s'est délocalisé à Metz en 2010.  En 2011, est lancé le Centre Pompidou mobile : le CPM.

Technique    

œuvre dans son époque                                

Dessin-Composition lignes directrices, formes géométriques...

Influence des réalisation d'ARCHIGRAM (2)

Les formes sont basiques et simples. La décoration est minimaliste.

Toute la structure du bâtiment est à l’extérieur, ainsi que tout ce qui le fait fonctionner : les circulations (monte charge, ascenseurs) , les tuyaux, les ventilations, . C’est un besoin d’espace, dégagé l’intérieur, mais aussi la volonté des architectes de tout montrer, de ne rien cacher, c'est un parti pris esthétique. (=squelette, tripes, artères...)

La chenille qui dessert les différents espaces, située à l'extérieur, est aussi conçue comme une analogie à la circulation dans la ville (couloir métro, pont aériens...). Elle est un signe distinctif important du bâtiment (= voir le LOGO ) comme sur la façade arrière, l’enchevêtrement des tuyaux de couleurs rend immédiatement identifiable le bâtiment. Il crée un contraste visuel avec le décor des immeubles anciens ( = rupture avec pierre).

Plans du bâtiment-  Extérieur:  un rectangle au sol prenant la moitié du "plateau Beaubourg". L’ouverture sur la ville et sur le quartier. Ils conçoivent donc une grande place qui occupe la moitié de l’espace prévu pour la construction : La PIAZZA.  

Intérieur: la création d'un espace qui puisse être facilement transformé (un niveau = une activité : musée, bibliothèque, expo temporaire…)   

Surface globale = 45000 m2

Couleurs  variété, palette, dominantes, chaudes, vives, dégradés, contrastes...

Le code des couleurs du centre :   bleu => air,      vert => eau (sert à la climatisation et aux bornes incendie),  jaune => électricité,  rouge => circulations - Couleur symbolique. En effet le public circule dans la chenille, comme le sang dans une artère, et fait vivre la culture.  Les tours de refroidissement sont de couleur blanche.

Lumière 

Architecture transparente = partout le visiteur a une vue vers l’extérieur.

Contexte historique, culturel, scientifique:     Qui a commandé l'œuvre?     Pourquoi?

« Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création […] Le musée ne peut être que d'art moderne, puisque nous avons le Louvre. La création serait évidemment moderne et évoluerait sans cesse. » Georges Pompidou, Le Monde, 17 octobre 1972.

C’est le Président de la République Georges Pompidou qui lance l’ambitieux projet d’un centre culturel, au cœur de Paris, afin de démocratiser l’art.

Défi= faire cohabiter différentes activités dans un même bâtiment, en rendant possibles les relations et les échanges entre celles-ci; favoriser la rencontre avec le public, en faisant de ce centre d'art et de culture un lieu de vie.

Signification politique, religieuse, symbolique:  A quoi servait l'œuvre?   Que nous apprend l'œuvre sur la vie de l'époque

Lorsque le centre a été construit, il a été reçu comme une provocation moderniste, souvent décrié, surnommé «Notre-Dame de la Tuyauterie », « le Pompidolium », « hangar de l’art », « usine à gaz », « raffinerie de pétrole», « fourre-tout culturel » ou « verrue d’avant-garde »…

Ruptures et continuités:

Ce projet affirme une volonté de rupture avec le conservatisme et le cloisonnement disciplinaire, dans le contexte naissant d’une démocratisation de l’art, s’inspire de quelques rares institutions comme le MoMA à New York (ici: CCI + MNAM + BPI + IRCAM) = politique muséale novatrice, pluridisciplinaire .

La pyramide du Louvre de Ieoh Ming Pei, conçue dans les années 80 après Beaubourg, en reprend la fonction, c’est l’entrée d’un musée, la transparence (verre ultra blanc), elle est tout de verre conçue. Par contre elle fait référence aux pyramides égyptiennes de l’antiquité, et elle cache sa structure d’acier. Elle mesure 21m soit la moitié de Beaubourg.