Mimesis chez Platon

1. La mimesis chez Platon

La mimesis est la question de l’imitation (de la nature). C’est autour de cette question que vont se construire les premières théories de l’art. Platon s’interroge sur la relation entre une image et la chose dont elle est image (chaise et objet chaise dont cette peinture est l’image). Il considère que la peinture est une mimesis, qui n’existe que par semblance. Elle n’a pas autre réalité que l’imitation. Elle imite qq chose = la peinture de la chose n’existe pas, elle est là que par l’existence de l’objet, mais elle n’est pas objet. L’image n’est qu’une pure semblance. (Platon explications in Le Sophiste).

Il essaye de dire que le simulacre n’est pas véritablement, il n’est qu’une apparence sans apparence. La peinture n’est qu’une imitation d’une chose, elle n’est rien, existe que du rapport avec l’objet, sans qu’elle puisse être l’objet.

Il l’a considère donc dangereuse et néfaste. L’image n’est que l’imitation d’un objet, qui est lui-même une idée = double mensonge (mythe de la caverne). L’art est un double simulacre, car il reproduit déjà ce qui n’est qu’une apparence. Le peintre imite l’objet non pas tel qu’il est mais tel qu’il apparaît = la peinture imite l’objet qui imite l’idée. Pour Platon, la peinture est très éloignée du vrai, ne permet pas l’Homme de parvenir à la vérité.

Il distingue deux types d’art :

• art de la copie : un art qui respecte les canons du corps humain (par exemple)

• art du simulacre : déformation de la réalité, une sculpture de loin déformer afin qu’elle puisse sembler réelle de loin, alors qu’elle ne l’est pas, on change les proportions et on fait croire que l’objet est vrai, par le clair-obscur, ou les proportions. = extra mega crime

Pour Platon, le peintre ne peint que l’aspect devant lui, il peint un ‘phantasma’ = matérialisation de l’apparence d’une chose et non pas la matérialisation de cette chose. Le phantasma est un produit de la ‘phantasia’ (sens négatif passif). La peinture est condamnable puisqu’elle ne permet pas d’atteindre à la vérité. Le peintre ne peut produire que des choses qui relèvent des apparences.

Cet artiste est d’une disposition d’esprit où il se contente de recevoir passivement, sans chercher l’idée elle-même. La peinture est donc inutile et dangereuse. Platon a une vision négative. La peinture pousse l’homme à rester dans les apparences, au lieu de chercher plus loin.

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