MADOZ

Avec de la persévérance qui a réussi à devenir un style unique, Madoz nous met en contact avec ces autres mondes possibles autour de nous : un monde d'objets familiers et inconnus, irréductiblement étrange.

Madoz utilise allumettes, argenterie, montres ou livres pour souligner l’existence d’une sorte de complémentarité dialectique entre les catégories du réel et du virtuel.

Souvent ces deux concepts (réels et virtuels) sont présentés sous la forme d'une opposition conflictuelle

Dans sa main, nous découvrons que la prétendue opposition farouche entre le réel et le virtuel n’est pas toujours aussi pertinente dans le domaine de l'art que dans celui de l'esthétique.

Cette capacité à révéler le vrai visage des choses donne à l'activité de l'artiste une dimension cognitive qui permet une bonne adhérence à l'esthétique de ce XXIème siècle.

Il semble que dans le monde de Madoz, il n’y ait pas de place pour les émotions et les sentiments. Mais c’est, peut-être, parce que ce qui est prévu avec ses images n’est pas tant pour ravir nos sens mais plutôt pour exciter notre intelligence. Ses objets jouent aussi bien avec des mondes possibles et impossibles qu’avec des objets étonnants et inutiles.

Ainsi le travail de Madoz se caractérise par son appel direct à notre compréhension et non à notre sensibilité ; les objets de ses œuvres cherchent à nous élever au-dessus de tout un problème logique que les téléspectateurs compétents doivent résoudre. Le spectateur doit deviner le long processus d'analyse qui est présenté pour rencontrer le lien (parfois caché) qui nous permet d'associer les éléments (généralement deux) qui rassemblent beaucoup de ses objets impossibles.

Ce qui est intellectuel dans le travail de Madoz est ce qui est juste abstrait. Mais encore une fois cela est paradoxalement une abstraction qui se produit pas dans le plan formel ou de composition (les objets sont pleinement reconnus, il n'y a pas de déformation ou de stylisation équivalente susceptibles d'avoir subi l'objet dans une peinture abstraite), mais dans le plan d'idées. Les photographies de Madoz répondent au schéma traditionnel

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