Les symboles chez Chagall
Étude de cas : Les symboles chez Chagall. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Theo5.9 • 23 Décembre 2015 • Étude de cas • 607 Mots (3 Pages) • 10 327 Vues
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Les symboles :
- L’âne : Figure familière du bestiaire Chagallien, l’Âne est souvent le double de l’artiste, choisi pour son caractère doux, patient, paisible. On le retrouve dans de nombreux autoportrait souvent accompagné d’une figure féminine (Bella, son épouse et sa muse, décédée en 1944, puis Valentina Brodsky, dite Vava, épousée en 1952).
- L’ange : Dans Ma Vie, Chagall évoque une rencontre avec l’Ange, à la suite d’un rêve dans sa chambre à Saint-Pétersbourg. Les rôles tenus par les centaines d’anges représentés dans l’œuvre sont variés: protecteur (Le mariage, 1916), inspirateur du peintre (L’Apparition, 1917-1918). On les retrouve dans les illustrations de la Bible « comme personnages de l’histoire biblique ». Etres hybrides dans d’autres tableaux, ils empruntent leurs caractères aux humains ou aux animaux.
- Bella : Issue d’une riche famille de bijoutier de Vitebsk, le village natal de Chagall, Berta Rosenfeld (dite Bella) épouse le peintre en 1915. Elle meurt au Etats-Unis en 1944 au terme d’une longue histoire d’amour qui dura trente ans. « Elle veillait sur moi ». Ces mots en disent long sur leur tendre complicité, et sur sa place dans la vie et l’œuvre de l’artiste. Quand vous voyez une femme dans un tableau, c’est souvent elle. Dans ce tableau – Autour d’elle (1945) -, le peintre, sa palette à la main, a la tête renversée; l’épouse est la figure stable autour de laquelle l’univers s’organise (au fond, le village de Vitebsk dans une bulle, un ange protecteur et le couple d’amoureux).
- La chèvre : Chagall avait une tendresse particulière pour les animaux faibles, peu de carnassiers dans son œuvre mais des poules, des vaches, des coqs: toute la basse-cour de son enfance? Ou plutôt, un rejet profond de la violence ? Sa place à part, la chèvre la doit à son rôle dans les contes et légendes juifs. Animal central de la comptine Had Gadya (petite chèvre, ou agneau en araméen) que l’on chante au repas de Pessah (la Pacque Juive), elle confirme l’existence d’une justice suprême.
- Le coq : Il occupe une place éminente, souvent même sujet principal du tableau: tenant une palette, il serait le double du peintre et lié à l’amour: on le voit porter un couple d’amoureux; ou au cirque, autre grand sujet dans la palette du peintre. Certains critiques pensent que le coq est lié aux souvenirs d’enfance, d’autres plus sûrement que l’animal serait le signe de l’envolée hors du monde quotidien. L’Homme coq au-dessus de Vitebsk (1925), sa petite lampe à la main, le confirmerait-il ?
- Le Couple : Grande constante du travail de Chagall, le couple, thème totalement lié à la subjectivité de l’artiste, indissociable de sa vie privée. « Les couples mis en scène dès les premières œuvres, racontent la vie de l’artiste, extension de l’autoportrait. D’autre part, après son exil en France, le couple lui apparait comme « la seule structure sociale stable capable de l’héberger et de lui donner le sentiment qu’il est chez lui ». Il gardera à jamais la nostalgie de son village natal, maintes fois représenté dans ses œuvres.
- La Lune : Les scènes nocturnes, associées au temps du rêve, sont légion, « signe du monde flottant » propre à Chagall, évocation du monde du sommeil et de la nuit. Comme dans la série « le cirque », commandée par la marchand Ambroise Vollard dans les années 20, où le spectacle n’a pas lieu sous un chapiteau, mais en plein air, sous une lune blanche et ronde qui éclaire la scène. Les personnages -humains ou animaux, hybrides ou créatures célestes – peuvent voler: les lois de la pesanteur sont abolies.
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