Les Mythes Aux Théâtres : De L'occident à L'orient

Les mythes grecques ont influencé et inspiré de nombreuses réécritures comme L’Odyssée, qui à été réécrite par Jean Michel Ribes en 1974 de manière parodique (pièce intitulé : « L'Odyssée pour une tasse de thé » ou bien La Guerre de Troie qui à été reprise par Jean Giraudoux en 1935 sous le nom de « La Guerre de Troie n’aura pas lieu » .

La mythologie grecque est une immense source d’inspiration pour les dramaturges surtout pour les auteur de tragédies, qui leur permet d’exprimer une vision renouvelée de l’homme moderne . Et paradoxalement, la violence archaïque, la sauvagerie qui est à l’oeuvre dans les mythes grecs permet de dévoiler des aspects de la condition humaine (vie en société) que les événements marquants du vingtième siècle (guerres mondiales, émergence d’idéologies barbares) avaient fait éclater au jour. Ainsi, la montée des violences, les menaces qui pèsent sur la paix constitue l’arrière plan des pièces de Giraudoux. De même, Les Mouches de Sartre, en pleine Occupation allemande, posent le problème de la tyrannie de l’ordre moral et de la conduite éthique qui permettrait d’y échapper.

 Le retour du tragique dans l’histoire du siècle motive et justifie le recours au mythe qui n’est plus un objet de croyance mais au contraire un moyen d’interroger les croyances. Au prix d’un renversement de son sens religieux initial, le mythe éclaire des problématiques radicalement neuves. Il fournit, par exemple, au philosophe Sartre un réservoir de « situations » où se révèle une liberté humaine totalement affranchie de la tyrannie des dieux. L'usage paradoxal qu’il fait du personnage d’Oreste, héraut* d’une liberté sans limite, atteste que le mythe théâtralisé donne à penser en donnant à voir. Le mythe permet donc de parler de sujets plus ou moins tabous, et d’exprimer plus librement son avis .

C’est également une sorte d’échappatoire à la vie moderne, car le mythe parle de monstres et personnages fantastiques ce qui permet aux écrivains modernes de créer un univers autre de la réalité .

Cependant il n'y pas seulement le théâtre occidental qui fut inspiré des dieux et des Mythes, le théâtre oriental et plus particulièrement le théatre Nô/ Nôgaku, et Kabuki du Japon sont eux aussi très inspirés des légendes lointaine du monde asiatique, un choix pas anodins car le Théâtre Japonais est un théâtre inscrit dans patrimoine culturel immatériel de l'humanité

Le théâtre japonais, qui se forme au cours du XIVe siècle mais hérite de plusieurs siècles de danses rituelles et de spectacles de divertissement variés, se caractérise par un répertoire fortement ancré dans la littérature et par une forte tendance à la stylisation et à la recherche d’esthétisme.

Chaque forme du théâtre japonais, classique ou moderne, possède des caractéristiques de jeu et de dramaturgie variées, dont les plus typiques sont l’usage récurrent de masques raffinés ou caricaturaux, l’importance de la danse et de la musique d’accompagnement, la gestuelle stylisée des acteurs ainsi que la forte hiérarchisation des rôles dans les troupes de théâtre. Les vastes chroniques historiques du Kojiki et du Nihon shoki mentionnent notamment les danses shinto nommées Ame no uzume no mikoto données en l’honneur d’Amaterasu (divinité du soleil).

Le Théâtre Nô ou Nôgaku = Drame Lyrique : divisé en deux écoles : les nô d'apparitions et les nô du monde réel. Les nô d’apparitions mettent en scène fantômes, divinités, démons et autres personnages imaginaires : le premier acte est l’apparition du personnage imaginaire sous une forme humaine (vieillard ou parfois jeune femme) qui raconte de façon décousue sa vie passée, ses légendes et ses tourments. L’interlude est un résumé comique ou factuel du récit du personnage ou des légendes associées au lieu, généralement fait par un acteur

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