Le classicisme

Le Classicisme

1. Introduction – Qu’est-ce que le classicisme ?

              Le Classicisme désigne la peinture française du XVIIe siècle. Il trouve sa source en Italie, chez le peintre Annibal Carrache. Ce mouvement veut se débarrasser de tout l’artifice du Maniérisme. Il cherche également à prendre le contre-pied d’un autre courant qui se développe en parallèle : le Baroque.

Le Classicisme trouve son inspiration chez les maîtres de la Renaissance : Michel-Ange et Raphaël mais aussi dans l’Antiquité.

Ce courant a aussi une fonction politique. La peinture classique sert à montrer la puissance de la monarchie absolue sous Louis XIII et surtout Louis XIV. Elle valorise ces souverains et la force de leur royaume sans prendre en compte la réalité. Un moment, l’état n’a plus d’argent mais le roi est représenté dans un décor luxueux. Ce type de peinture est parfois comparé a de la propagande mais la peinture classique est un art du paraitre.

Si la suprématie de la France se fait sur le plan politique, elle se fait aussi au niveau artistique. C’est pour cela qu’est créée en 1648 l’Académie royale de peinture et de sculpture. Cette institution a pour but d’imposer le « grand goût ».

1. Les Caractéristiques du classicisme en peinture 

L’Harmonie mathématique 

La symétrie et le respect des proportions sont primordiaux.

La composition est claire et ordonnée.

La règle des trois unités imposées aux œuvres classiques doit être respectée : unité de temps, unité de lieu, unité d’action.

Chaque personnage est différent, cela peut sembler évident mais avant un même personnage pouvait être représenté plusieurs fois dans le même tableau.

En réalité, ces règles servent surtout à montrer la supériorité de la raison sur les sentiments.

L’Illustration de valeurs morales :

L’art classique doit joindre l’utile à l’agréable. La peinture montre donc des actions vertueuses, puisées dans la mythologie ou la bible, tout en procurant un plaisir esthétique.

La Sobriété des poses :

Les personnages sont représentés dans des positions statiques qui montrent leur respectabilité

Le dessin est privilégié à la couleur

La recherche de la perfection esthétique ne peut se situer pour les classiques que dans l'élégance et une certaine discrétion. Ils s'opposent ainsi aux peintres baroques qui utilisent la couleur comme expression de la passion.

L’Idéalisation de la nature

1. Les peintres et Œuvres représentatives du classicisme

Analyse du jugement de Salomon de Poussin :

[pic 1]

Présentation de l’œuvre :

1. Auteur : Nicolas Poussin :

• Nicolas Poussin est né aux Andelys en 1594, au sein d’une famille noble. Il apprend la peinture sans autorisation. Puis il part en voyage en Italie, une destination incontournable pour tout amateur de peinture. À Florence, il fait la découverte des grands maîtres de la Renaissance et de l’antique. Il revient ensuite à Paris, où il obtient des commandes pour le collège des Jésuites et pour la cour de Marie de Médicis.
• Poussin est un peintre de sujets historiques et religieux, dans lesquels il marie l’héritage antique et la tradition chrétienne. Même de façon subtile, des références bibliques sont toujours présentes dans les œuvres de ce peintre que l’on peut qualifier de spirituel. Il se tourne à la fin de sa vie vers le paysage, idéalisé et même lyrique, où ne figurent plus que quelques personnages.
• Sa renommée atteint la cour de Louis XIII. Le Cardinal de Richelieu lui passe d’importantes commandes et il devient le premier peintre du roi. Mais Poussin, souhaite être libre et ne subir aucune critique, il retourne alors à Rome en 1642. Il continue à travailler pour la cour du roi de France depuis l’Italie, mais le peintre voit sa santé décliner. Nicolas Poussin meurt en 1665, et est enterré dans la basilique San Lorenzo in Lucina à Rome.

1. Titre : Le jugement de Salomon

Le Jugement de Salomon s’inspire d’un épisode du Livre des Rois. Deux jeunes mères vivant sous le même toit se disputent devant le roi Salomon : un enfant est mort étouffé pendant la nuit, chacune déclare être la mère du seul enfant survivant et accuse l’autre de chercher à s’approprier son fils. Pour dévoiler la vérité, le roi Salomon ordonne de couper l’enfant en deux pour le partager entre les deux femmes. L’une accepte ; l’autre ne peut supporter cette sentence et préfère que l’enfant vivant soit laissé à l’autre mère. Sa réaction éclaire le roi Salomon, qui ordonne que l’enfant lui soit rendu car il a reconnu en elle la mère véritable.

1. Date : 1649

Classicisme = XVIIe – XVIIIe

1. Nature : Huile sur toile

La peinture à l’huile est la technique la plus courante à l’époque

1m10 sur 1m60

1. Lieu de conservation / d’exposition de l’œuvre : Musée du Louvre

Que voit-on ? Pourquoi ? :

1. Description :

Œuvre figurative qui représente le roi Salomon sur son trône, et la scène tirée d’un épisode du Livre des Rois ; on remarque les deux femmes se querellant pour un enfant et l’audience choquée demandant à Salomon la solution.

1. La composition :

La composition est claire, précise et ordonnée.

Nous identifions au premier plan les deux mères en conflit et implorant Salomon, et au second Salomon assis et sa cour.

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