Le Rire tableau
Commentaire d'oeuvre : Le Rire tableau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jenny • 16 Avril 2013 • Commentaire d'oeuvre • 3 277 Mots (14 Pages) • 807 Vues
Correction du DM de philo : le pouvoir des images
Introduction
Dans son tableau la Trahison de l’image, Magritte met en scène le rapport paradoxal entre l’image et le réel Il signale le caractère virtuel de l’image en écrivant sur son propre tableau que l’image d’une pipe n’est pas une pipe. En même l’impression dérangeante produite par ce tableau vient du fait que l’on peut pas s’empêcher de croire à cette image, de voir malgré tout une pipe, de nous laisser capter par cette représentation De manière générale, les images exercent un pouvoir fort sur notre jugement, en particulier sur ce jugement immédiat et quasi spontané qui consiste à confondre l’objet avec l’objet dont elle est objet. Mais ce pouvoir ne s’exerce que parce qu’il y a jugement et ce qui fait que toute image est toujours chargée de signification : elle véhicule des opinion ou des partis pris, soit de la part di spectateur qui la regarde soit par celui qui l’a produit. Mais le propre de toutes ces images est qu’elles sont masquées par l’immédiate de l’image, sa capacité a frappé notre sensibilité, surtout le vue. Parce qu’elle est visuelle et sensible l’image est bien réelle. Elle acquiert une autonomie (produite, manipulée). L’image entraine le jugement dans un monde virtuel et potentiellement trompeur. Comment comprendre ce pouvoir de l’image sur le jugement dans la mesure où elle lui offre un support concret et en même temps virtuel ce qui l’expose à toutes les manipulation ?
Développement
I. La conceptualisation
De manière générale, une image se présente toujours comme un intermédiaire insituable entre l’être et le non être. En toute rigueur l’image n’est qu’une surface colorée mais évidement sa réalité consiste aussi dans sa capacité à renvoyer à un objet qu’elle représente. Elle n’est évidemment que l’apparence redoublée et donc appauvrissante de ce qu’elle représente (cf. Magritte) mais en même temps l’image n’est pas un pur néant elle est déjà en quelque sorte l’objet qu’elle représente (au moins sur un mode potentiel et virtuel c’est pourquoi nous voyons bien une pipe dans le tableau de Magritte et c’est pourquoi on peut projeter nos jugement et nos désirs sur des images sans disposer vraiment l’objet réel). Le pouvoir de l’image est lié à sa nature potentiellement virtuelle.
Cela donne à l’image une légèreté que l’objet n’a pas et même une autonomie. L’image est détachable de la réalité, elle obéit à ses propres lois et elle suscite ses propres techniques et expertises : il peut y avoir des spécialistes de l’image (elle voyage et se transmet très facilement : ce qui lui donne une universalité qu’a aucun langage verbal). Comme on peut faire une image de tout cette expertise peut apparaître comme un pouvoir universel. Tel est le problème que soulève Platon dans le livre 10 de la République où il introduit le terme de mimésis (imitation de la réalité au théâtre ou de la peinture). Pour Platon le peintre ou l’artiste du théâtre se présentent comme des experts universels capables de tout produire, imiter montrer car ils maitrisent l’art des images. Cela leur donne un grand pouvoir dans l’esprit dans la mesure où ils semblent recréer le monde dans le spectacle ou la peinture. Platon les compare à un individu qui tourne un miroir au tour de lui et reproduirait l’environnement sans faire trop d’efforts. L’image peut se détacher de l’objet pour acquérir une certaine autonomie. Ce qui rend le statut de l’artiste mimétique si insituable c’est qu’il est toujours à mi chemin entre l’être et le non être en maniant de simples apparences : il est capable de tout imiter mais seulement en surface. Platon le compare à un illusionniste à la fois fascinant et déroutant.
Texte 1 du poly : Platon, République, livre 10
Socrate est le porte parole de Platon. On a ici une discussion entre Socrate et Glaucon. Platon utilise le terme de créateur absolu. La communauté obéit au principe de la DIT et de la spécialisation qui est un facteur de complexité et de division chez Platon et cela pose la question de savoir qui il faut désigner pour gouverner la cité, qui il faut placer au-dessus de toutes les autres spécialités pour lui donner une compétence universelle. C’est le problème de la science politique. Le problème est que l’artiste semble avoir une forme de compétence universelle sur les affaires humaines : il est capable de produire des images de pratiquement n’importe quoi, de tout imiter. Cela vaut pour le peintre mais aussi pour les images du théâtre qui semblent pouvoir donner une vue globale des préoccupations humaines et pour cette raison pouvoir réunir tous les membre d’une communauté au tour d’un même spectacle. La maitrise de l’image donnerait la maitrise du pouvoir politique comme expertise universelle. Dans Gorgias (rhéteur), Platon adresse la même critique à la rhétorique : dans ce dialogue Gorgias par la maitrise des beaux discours prétend pouvoir convaincre n’importe de n’importe quoi sur n’importe quel sujet. Il prétend en particulier pouvoir ainsi convaincre les foules. Pour Gorgias cette compétence est celle qui est la plus importante pour l’homme politique elle fait du rhéteur l’expert un universel qui doit gouverner la cité uniquement car il dégage une image de maitrise et de compétence mais sans maitriser vraiment le contenu de ce dont il parle : il y a une atomisation de pouvoir de l’image au sens large par rapport aux choses réelles auxquelles l’image doit enfin de compte renvoyer. Une telle logique pourrait valoir à plus forte raison dans notre monde contemporain dans lequel l’expansion indéfinie du monde médiatique accroit encore ce pouvoir autonome des images et des experts qui prétendent le maitriser.
Cependant pour Platon cette expertise de l’apparence n’est qu’une apparence de l’expertise : s’il est possible de mettre le monde entier en image cela a un coût : on ne retient que l’apparence de chaque chose ; surtout cela disperse notre jugement dans les diversités infinies des points de vues contradictoires que l’on peut avoir sur une chose lorsque l’on l’a saisis que par son image. Pour Platon il y a trois niveaux dans les images : idées/essences puis les réalités sensibles qui sont des copies imparfaites de ces essence en fin les images qui peuvent être caractérisées comme des copies de copies car elles imitent la réalité sensible qui est une copie des idées. Il donne l’exemple trivial du lit : le lit spécialisé produit par l’artisan est
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