Le Land-Art
Étude de cas : Le Land-Art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gauxmar23 • 21 Mai 2017 • Étude de cas • 1 840 Mots (8 Pages) • 1 240 Vues
Objet d’étude: Le Land Art, Andy Goldsworthy
Domaine : art contemporain
I. Introduction: Présentation générale de l’œuvre
Le Land-Art (en anglais « Earthworks ») est un art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi, certaines œuvres ont disparues. Le Land-Art est un mouvement qui met en avant l’écologie et qui fuit les musées et les galeries d’expositions, l’œuvre reste donc dans son contexte naturel. Un des artistes majeurs de cet art est Andy Goldsworthy, un écossais né en 1956 à Cheshire. Il étudie au Bradford Art College et au Lancaster Art College (1974-1978) et sa première exposition personnelle a lieu en 1985. Au fil des paysages qu’il traverse, Andy Goldsworthy réalise des installations, des sculptures avec des matériaux et des outils trouvés dans la nature (terre, neige, glace, pierres, feuilles, fleurs, os, etc.), qu’il immortalise ensuite grâce à la photographie, une deuxième passion pour l’artiste. La photographie permet de garder une trace d’une œuvre éphémère.
II. Contexte de création, historique, culturel
Le Land Art, qui précède le minimaliste, voit le jour aux Etats - Unis, entre la fin des années 60 et le début des années 70. Ce terme caractérise un mouvement artistique apparu à cette époque. La première œuvre réalisée se trouverait dans le désert de l’Ouest américain.
L’écologie est une des motivations principales de ce mouvement, avec la liberté : en effet le Land Art permet de créer des œuvres dans des endroits inaccessibles, reculés, et qui sont ou ont été pollués. Cela est donc une façon de naturaliser et de réhabiliter des sites post-industriels. A cette époque, c’est la naissance du mouvement hippie, qui prône le respect de la planète et la vie en harmonie avec la nature, une des implications du Land-Art. A cette même époque la révolte gronde en France, pour la liberté et contre le système alors en place.
On ne peut pas déterminer de date exacte du début du mouvement Land-Art, car c’est un style adopté par certains artistes, à différentes périodes. Cependant les événements cités ci-dessus ont permis à cet art de se développer, toujours dans un esprit de liberté, puisque l’on peut créer des œuvres avec n’importe quel matériau naturel et à l’endroit que l’on souhaite.
Ce mouvement a séduit nombres d’artistes qui le reprirent à leur façon.
II. Analyse de l’œuvre
a)Description approfondie
Le mot land désigne en anglais le paysage mais aussi la terre, le sol. Il peut se traduire par « débarquer quelque part ». Le Land-Art est donc un art contemporain, à ne pas confondre avec l’art nature : en effet l’art nature ne permet d’utiliser que des matériaux naturels (l’eau, la sève..) alors que le Land-Art permet d’utiliser des matériaux qui ne sont pas forcément naturels. Les œuvres sont souvent réalisées dans des endroits reculés, isolés et difficile d’accès (ex : Le Pôle Nord, des déserts..), souvent des sites post-industriels pour les réhabiliter. Cela met donc en évidence le côté écologique du Land-Art, inspiré par les mouvements organisés dans les années 70. Les artistes travaillent en harmonie avec la nature, mais surtout sont libres : Andy Goldsworthy, par exemple, peut se balader dans la nature et trouver l’inspiration dans le paysage qui l’intéresse ou trouver des matériaux qui l’inspireront pour faire une sculpture, naturellement, sans y avoir réfléchi auparavant. La liberté de cet art réside donc dans le fait que l’on peut trouver l’inspiration n’importe où, laisser une empreinte, éphémère ou durable.
Andy Goldsworthy a aussi une seconde passion : la photographie, qui est aussi importante que la sculpture, puisqu’elle permet d’immortaliser l’œuvre qui vient d’être réalisée. Andy Goldsworthy conserve ainsi les traces de ses œuvres au moyen d'épreuves photographiques en couleur dont beaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme de légende, expliquant la genèse de l'œuvre. Une partie considérable des œuvres de Goldsworthy ne nous parvient que par le biais de ces photographies.
Les matériaux utilisés se trouvent principalement dans la nature : comme par exemple la sève qui peut servir de colle naturelle, ou tout simplement la salive. Pour certaines œuvres à grande échelle, il arrive à Andy Goldsworthy d’utiliser de la machinerie lourde ou des matériaux comme de l’acier (ex : voir photo ci-dessous). Et bien qu’il travaille principalement en extérieur, Goldsworthy, à l’occasion, réalise des œuvres en intérieur, dans des galeries ou des musées.
Le Land-Art est donc un art en totale harmonie avec la nature, avec lequel on est libre de réaliser ce que l’on veut, avec les matériaux que l’on veut, comme le fait Andy Goldsworthy.
[pic 1]
Cairn de Newcastle, réalisé en acier brut
b) Interprétation
Tout d’abord, on peut remarquer une des particularités du Land-Art : il n’y a pas beaucoup d’expositions dans les galeries ou musées, les œuvres étant plus souvent exposées en pleine nature. L’artiste semble fuir ces lieux d’expositions pour réaliser ses œuvres dans la nature, librement.
Certaines fois, les artistes du Land-Art n’ont plus de limites et créer alors des œuvres gigantesques (ex : « les dalles de neige érigées contre le vent », d’Andy Goldsworthy, 1989). En utilisant uniquement ce que l’artiste trouve et ramasse au cours de sa promenade, il produit des œuvres délicates et poétiques, éphémères ou durables. Outre le côté écologique et le désir de réhabiliter, de restaurer et d’embellir un site pollué ou très urbanisé, le Land-Art permet surtout de laisser libre cours à son imagination, chaque œuvre pouvant représenter quelque chose que l’on veut exprimer, avec de matériaux spéciaux. Même dans les milieux les plus inhospitaliers, les plus reculés et difficiles d’accès, les artistes créent leurs œuvres.
Pourtant chacun, à sa manière, s’interroge sur le rapport entre le geste artistique de l’homme et la force naturelle du paysage : l’œuvre, souvent, se fond dans le paysage et naturellement s’y inscrit, provisoirement ou durablement. Ces œuvres font aussi l’écho d’une préoccupation de plus en plus forte chez les artistes quant à l’avenir de la planète et de son fragile écosystème, elles sont donc toujours très travaillées notamment sur l’impact qu’elles auront sur le paysage.
Andy Goldsworthy transforme sa perception du temps et du changement grâce au monde naturel. Ses matériaux sont toujours issus de l'environnement.
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