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La ville dans les arts

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Par   •  28 Juin 2017  •  Cours  •  1 368 Mots (6 Pages)  •  738 Vues

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Questionnaire histoire des arts

La ville dans les arts, de 1900 à 1950

1. Les début de la photographie urbaine

Qui est Eugène Atget ? Dressez en quelques phrases sa biographie. Quels sont les thèmes abordés par le photographe ?

Eugène Atget (1857-1927) est un photographe français. Artiste multiple, il s'intéresse aussi bien à la musique qu'au théâtre (il a joué dans une troupe de comédiens, et est allé au Conservatoire d'Arts Dramatiques) et fut même directeur d'un hebdomadaire parisien. Il photographie d'abord les végétaux, les paysages dans le but de créer une documentation pour les peintres (un support). Puis il se tourne vers la ville de Paris et prend la décision de photographier tout ce qui, à Paris et pittoresque ou artistique.

Choisissez une image particulièrement chargée et parlante, qui traduit selon vous le mieux les nouveaux bruits de la ville.

Sur le clicher « Place Saint-André-des Arts et rue Suger », on est face à une grande place. Une calèche passe et plusieurs passants discutent sur le trottoir. On peut imaginer le bruit de la calèche et du cheval, sur les vieux pavés, et les voix des discussions. Sur la façade des maisons sont accrochées de grandes affiches publicitaires. On peut associer cette abondance de réclame à l'énumération d'Apollinaire : « Les inscriptions des enseignes et des murailles / Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent ». La simplicité de la place (presque vide et très propre et lumineuse) fait elle aussi penser à la rue d'Apollinaire « Neuve et propre su soleil elle était le clairon ».

2. La ville cubiste

Définissez en quelques mots le cubisme et ses principales caractéristiques esthétiques.

Mouvement artistique du début du XXè siècle, le cubisme se caractérise par une représentation d'éléments décomposés et ré-assemblés en une composition abstraite, bien qu'encore figurative. Le cubisme gagna une grande importance dans la peinture grâce à Picasso, son chef de fil, et d'autres grands peintres tels que Georges Braque, Delaunay ou Fernand Léger.

Trouvez les toiles suivantes : « La ville n°2 » de Robert Delaunay et « La ville » de Fernand Léger (1919). Quels points communs peut-on relever avec les documents complémentaires du corpus ?

Les formes qui apparaissent sont très géométriques bien que les traits soient hachurés (comme coupés, interrompus). Les couleurs offrent souvent un contraste entre le chaud et le froid. Les peintres présentent la modernité de la ville, les hauts immeubles haussmanniens, le réseau d'électricité … Les deux tableaux montrent néanmoins une ville très différente : Celle de Léger semble sortie d'un film de science-fiction, lieu de vie (personnages, ouvriers ? rues, escaliers) et centre d'activités (fils électriques, pilonnes comme les cheminées des usines), elle est magnifiée par ses couleurs très vives ; la ville de Delaunay paraît au contraire être taillée dans la roche, et l'univers très minéral est plutôt repoussant.

3. La ville futuriste

D'où vient le mouvement futuriste ? Qui est son chef de file ?

Le futurisme est un mouvement artistique européen des deux premières décennies du XXè siècle (proéminent dans les lettres et la peinture) qui rejette la tradition et exalte le monde moderne. Son chef de file est le poète italien Marinetti, auteur du Manifeste du Futurisme.

Le Manifeste du Futurisme décrit les principes et les ambitions du futurisme : provoquer, choquer, créer la polémique en sortant de la tradition. Le futurisme célèbre la vitesse, la machinerie, la civilisation urbaine, l'industrie, la violence et la jeunesse. Son but est le rajeunissement et la modernisation de l'Europe. Dans la peinture, alors que le cubisme joue sur les dimensions et le relief en s'inspirant notamment de l'art de la sculpture, le futurisme revient sur la définition même de la peinture, une œuvre en deux dimensions. En outre, il tente d'y ajouter une sorte de mouvement, omniprésent dans l'œuvre futuriste, en utilisant par exemple des teintes de couleurs très variées.

Trouvez la toile « Etat d'esprit I : Les adieux » de Boccioni (1911) : quelles caractéristiques du futurisme retrouve-t-on ? En quoi est-elle significative du monde moderne ?

Le cadre d’État d'esprit I est très industriel : présence de pilonnes électriques, d'une cheminée, numéro 6943 qui peut faire référence aux numérotations utilisées dans la production, flot de formes vertes (différentes poses d'un couple enlacé) ressemblent à l'écoulement d'un métal en fusion. Les formes géométriques et les traits rectilignes noirs et fins qui quadrillent le tableau peuvent aussi témoigner de l’organisation pointue de la production industrielle. D'autre part, le triangle et la cheminée au milieu du tableau semble représenter une locomotive à vapeur, ce qui expliquerai les flots de fumée. Peut être, la scène se déroule-t-elle dans une gare ... Les transports et la machinerie sont en tout cas un des intérêts des futuristes.

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