La tempête de Giorgione
Commentaire d'oeuvre : La tempête de Giorgione. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar faufaulabeste • 18 Octobre 2021 • Commentaire d'oeuvre • 1 303 Mots (6 Pages) • 515 Vues
Giorgione (1478 ? -1510)
La Tempête
Vers 1506
Venise, Gallerie dell’Accademia
Artiste vénitien emblématique de la fin du XVe siècle début XVIe, Giorgione dit Zorzi da Castelfranco est né dans les environs de 1478 et est mort en 1510 d’une épidémie de peste à Venise. Le tableau que nous allons étudier, La Tempête, a été réalisé vers 1506 et est un des tableaux les plus énigmatiques de Giorgione. La toile de petit format, 82 sur 73 centimètre représente une femme nue sur le premier plan à droite, assise au sol et donnant le sein à un bébé. Elle est couverte d’un simple drap blanc sur les épaules et regarde le spectateur. Sur ce même plan à gauche se trouve un homme, lui vêtue à la mode de son époque. L’homme tien un bâton dans sa main gauche et a le visage tourné vers la femme. Derrière les personnages est représenté un paysage urbain et végétale, avec un ciel orageux d’où jailli un éclair. Face à cette toile on peut se poser la question suivante : Comment s’expliquer tout le mystère qui plane autour du tableau La Tempête de Giorgione ? Nous répondrons à cette question en parlant tout d’abord du mystère qui tourne autour de l’iconographie, puis dans un deuxième temps l’histoire qui entoure l’œuvre.
I. Le mystère de l’iconographie
Le mystère principal qui tourne autour de cette œuvre est l’identification du sujet.
a) représentation de Adam et Eve
Une des interprétations les plus connu est celle de la représentation d’Adam et Eve chassé du paradis. C’est l’historien Settis qui y voie en 1978 un thème biblique. Eve assise au sol serrait entrain d’allaiter Caïn premier fils d’Adam et Eve. Cette théorie était appuyée par la représentation d’un serpent, symbole du péché, au pied de la femme. De plus les colonnes coupées du temple en arrière plans ferait référence leurs expulsion de l’Eden et au caractère inéluctable de la mort. Enfin celons ce point de vue l’éclair au centre du tableau serait une représentation de la colère divine. Mais cette théorie fut remise en cause par les la découverte lors de la restauration du tableau de 1984 à 1992 que le prétendu serpent se trouvait être une racine de l’arbuste juste devant le pied de la jeune femme. De plus André Chastel souligne dans son livre Giorgione l’insaisissable le côté incongru de la représentation d’Adam complétement vêtu à côté d’une Eve nu : « Nous avons maintenant […] un Adam qui, pour la première et dernière fois de sa longue histoire, aurait oublier sa nudité et porterait une culotte richement ornée » .
b) Représentation d’une mère avec son enfant et un jeune berger
Beaucoup d’historien de l’art s’accorde à dire qu’il s’agirait d’une représentation d’un poème grec antique, ou bien une scène tiré d’un texte d’un auteur antiquisant de la Renaissance. On sait d’ailleurs que les artistes vénitiens aimaient peindre des scènes pastorales ou des idylles, et figurer Vénus et nymphes. On peut donc imaginer que la femme serait la mère d’un héro légendaire.
c) Le lien entre les deux personnages
d) Le paysage
Ce qui marque dans l’œuvre de Giorgione est la place que prends le paysage. Le tableau est coupé en deux par un ruisseau, d’un côté de celui-ci les champs, et de l’autres une architecture, le tout relié par un pont au centre de la composition. Entre ce pont et les personnages se trouve de nombreux arbres et buissons. Mais l’élément centrale du paysage et le ciel, couvert de nuages bleue noir et découpé d’un éclair. Cette place est tel qu’on en vient à se demander si le sujet principal n’est pas tout simplement le paysage en tant que tel. C’est la première fois dans l’histoire de la peinture que le paysage est le sujet central de l’œuvre. Plusieurs historien critiques d’art s’accorde à dire que cette toile ne brille ni par sa composition particulièrement savante, ni par un dessin
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