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La liberté guidant le peuple

Commentaire d'oeuvre : La liberté guidant le peuple. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 702 Mots (7 Pages)  •  1 822 Vues

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Commentaire d’œuvre

La liberté guidant le peuple est une huile sur toile réalisée par le peintre Eugène Delacroix en 1830. Elle mesure 260cm de hauteur sur 325cm de largeur, c’est une grande toile. L’œuvre n’a paru qu’en 1831 au Salon de Paris sous le titre « Scènes de barricades ».

Elle a par la suite été acheté par Louis-Philippe et exposée au musée du Luxembourg à partir de 1863. Après la mort d’Eugène Delacroix, elle a été transférée au musée du Louvre à Paris où elle y demeure encore. En 2013, elle a été l’œuvre des plus fréquentées.

Delacroix né en 1798 à Charente St Maurice et meurt à Paris en 1863. C’est un peintre scandaleux, artiste engagé malgré lui et chef de file du romantisme. Il met en avant ses sentiments avec les couleurs.

Opposé au néoclassicisme, le romantisme privilégie le sentiment à la raison et explore des thèmes comme l’imaginaire, la passion, le monde médiéval et la mythologie nordique.

Dans cette œuvre, le peintre a choisi de représenter la liberté avec une allégorie féminine légèrement dévêtue aux allures de déesse mythique qui mène le peuple à la liberté.

La liberté guidant le peuple a été réalisé sous le règne de Charles X, lorsque le Roi et son impopulaire premier ministre ont tenté de restreindre par ordonnances la liberté de presse et à modifier la loi électorale visant à refaire de la France une monarchie absolue.

Face à cette violation de la constitution, le peuple se soulève, c’est la Révolution à Paris durant trois jours, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dits « les Trois glorieuses ».

Comment la peinture de Delacroix est-elle devenue une icône  républicaine ?

Dans un premier temps nous aborderons l’iconographie du tableau, dans un second temps sa composition et son analyse plastique puis nous parlerons de l’interprétation du tableau et nous finirons par conclure.

Relative à l’iconographie, La liberté guidant le peuple est une peinture historique puisqu’elle représente une scène de la Révolution des Trois Glorieuse qui se déroule en plein Paris. Nous apercevons une foule en colère brandissant des armes et franchissant des barricades. On peut voir des corps de soldats mélangés aux poutres et aux pavés.

À la tête de cette foule, une femme roturière aux allures de déesse mythologique, à la poitrine dénudée portant un bonnet phrygien semblable à celui de la Marianne. Elle tient entre ses mains le drapeau tricolore, symbole de la République française et une baïonnette. C’est l’allégorie de la liberté. Derrière-elle se trouvent avec un gamin de Paris, un pistolet dans chaque main, un bourgeois portant un fusil ainsi qu’un ouvrier arborant un béret et un sabre. On y trouve également un paysan agenouillé aux pieds de la femme et un étudiant de polytechnique reconnaissable à son bicorne. Derrière eux, les tours de la cathédrale Notre-Dame émergent de la fumée du fond de la peinture.

Delacroix utilise majoritairement le bleu, le blanc et le rouge symbolisant l’idéal républicain. Il utilise aussi des couleurs plus sombres comme le marron et le gris mais aussi des couleurs plus chaudes pour marquer les émeutiers.

         La liberté guidant le peuple est un tableau rectangulaire au format paysage.

Au premier plan, on distingue des enchevêtrements de corps gisant de soldats reconnaissables à l’uniforme ou d’insurgés. Ceux qui sont déjà tombés donnent une dimension dramatique au tableau et leurs corps sans vie évoque un monticule que les protagonistes doivent enjamber pour poursuivre : le prix de la liberté.

 Au second plan, les insurgés forment un front. L’homme au chapeau haute forme représente la bourgeoisie, l’homme lettré. Il est vêtu d’un pantalon large et d’une ceinture rouge, à la mode de ces années là. Il porte une arme semblable à celle utilisée pour la chasse. Delacroix s’est représenté ou a voulu représenter un homme de sa caste. Derrière lui un ouvrier brandissant un sabre. Il porte un béret, un tablier et un pantalon à pont comme celui d’un manufacturier. Un foulard retient son pistolet sur son ventre. L’homme au sol avec un foulard sur la tête représente les paysans. Sa blouse bleue, sa ceinture rouge et sa chemise blanche représente les couleurs de la République. Il est agenouillé sur les pavés les yeux rivés vers la Liberté. Reconnaissable à son bicorne, on retrouve dans les insurgés l’étudiant en polytechnique portant également une arme. Quant au gamin révolutionnaire, il représente bien évidement l’avenir. Il porte un gilet, un béret et une sacoche bien trop grande pour lui ainsi que deux pistolets. Il a sûrement dû récupérer ces affaires sur des cadavres. Ce gamin de Paris inspirera tellement Victor Hugo qu’il en fera Gavroche, un des personnages principaux dans son célèbre roman Les Misérables.

Au centre de cette composition pyramidale, surdimensionnée, surplombant l’ensemble, se détachant sur un nuage de poudre qui éclipse le ciel, une figure qui paraît irréelle : l’allégorie de la liberté. Cette femme roturière est vêtue à l’antique. Son visage pourrait être celui d’une monnaie ancienne coiffée du bonnet phrygien, symbole de la Révolution française. Elle est vêtue d’une tunique aérienne et laisse apparaître entièrement un de ses seins et une aisselle poilue. Elle donne l’impression d’avancer vers nous et regarde derrière elle comme pour mener sa troupe au combat vers la liberté. C’est la seule femme parmi les hommes. Tous les protagonistes du tableau sont en pieds mise à par l’étudiant en polytechnique qui lui comme le reste de la foule reste en mi-corps, on ne leur voit que le buste voir la tête seulement.

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