L'expressionnisme
Synthèse : L'expressionnisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eline2003 • 19 Février 2020 • Synthèse • 1 757 Mots (8 Pages) • 744 Vues
L’EXPRESSIONNISME
L'expressionnisme est né entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, dans un contexte de crise sociale et économique en Allemagne. En effet, l’Allemagne connaît un boom démographique et des difficultés économiques ainsi qu’un climat général tendu, surement dû aux rivalités économiques et politique avec d'autres pays européens qui possèdent un régime démocratique contrairement à l'Allemagne qui, comme d’autres pays plus à l’Est est encore dirigé par un régime autoritaire qui a à sa tête un empereur, en l'occurrence, Guillaume II (empereur de 1888 à 1914 suite à son abdication). Ce régime possède une politique conservatrice, autoritariste et qui veux garder un contrôle sur sa population.
De plus la population ressent l’ambiance et les tensions qui précèdent la première grande guerre.
Guillaume II veut garder un contrôle sur l’art, sur ce qui est « Beau » et ce qui ne l'est pas. Il légifère le « bon goût » avec ce qu’il appelle « l’art officiel ».
La jeunesse se sent opprimé par les anciennes convenances, les devoirs patriotiques et la discipline.
Ce contexte explique l'état d’esprit des artistes expressionnistes qui est assez pessimiste et même parfois angoissant.
Cela explique aussi pourquoi l’expressionnisme apparaît comme une réaction contre l'académisme artistiques, la société et toutes les règles liées à ces derniers plutôt qu’un véritable mouvement artistique avec des règles et des caractéristiques précises. Bien qu’on puisse lui reconnaître une opposition à l'impressionnisme français : contrairement aux impressionnistes, les expressionnistes sont plus attachés à la représentation des émotions qu’à celle de la beauté physique du monde ; ils utilisent des formes et des couleurs brutales, qui choquent l’oeil du spectateur et qui sont souvent qualifiées de violentes. La réalité physique devient dépendante de l’état d’âme de l’artiste.
Cette réaction peut se remarquée, entre autres, par « La sécession de Berlin » (1898) et la « NKVM » (Nouvelle Association des artistes munichois) (1909), deux associations d’artistes qui organiseront plusieurs expositions et où les artistes seront beaucoup plus libres artistiquement.
Mais en 1905 un groupe d’artistes se détache de la sécession suit à des désaccords artistiques pour créer « Die Brücke » à Dresde, un des groupes de peintres le plus influent dans l'expressionnisme. Ils seront libres de s’inspirer de ce qu’ils veulent, sans aucunes règles, très centrés sur leurs émotions, sur la critique sociale. Ils seront aussi influencés par le Fauvisme français grâce à Van Dongen qui voyage beaucoup entre Berlin et la France.
En 1911 certain artistes se détachent aussi de la NKVM suit à son refus d’exposer les tableaux de Kandinsky et Franz Marc et ils créent « Der Blaue Reiter » (le cavalier bleu en allemand). Ils seront plus intellectuels que « Die Brücke », ils écrivent des livres et des revues et ils ont des réflexions plus spirituelles. Le nom serait issu de la passion de Vassily Kandinsky pour les cavaliers et de celle de Franz Marc pour les chevaux comme le montre son tableau « Les Grands Chevaux Bleus ».
Ces deux groupes d’artistes donneront les bases de l’expressionnisme. Ils s’inspirent beaucoup du Fauvisme, des arts primitifs d'Afrique, d’Océanie et d’Asie et de la majorité des mouvement artistiques qui s’inspirent des sentiments. Ils s'éteindront à l’aube de la première guerre.
Ils seront aussi considérée comme faisant partie de l’art dégénéré lors d’une grande exposition d’« art dégénéré » organisé à Munich par les nazis de juin à novembre 1937. On y retrouve des œuvres de juifs, d’artistes opposées au régime, de fous et d’artistes non-réaliste.
Après la Première Guerre mondiale, le « réalisme expressionniste » fait suite à l’expressionnisme et devient un mouvement dans lequel les artistes se séparèrent de l'abstraction et réfléchissant sur les problèmes de la société. Avec la « Neue Sachlichkeit » (la Nouvelle Réalité, la Nouvelle Objectivité), ils montreront les traumatismes que la guerre leur a laissé en rejetant l’abstrait pour peindre de manière figurative la réalité de l'après-guerre. Dans leurs œuvres, l’accent est mis sur la revendication sociale et la révolte contre la guerre.
C’est le cas notamment dans « Hommage à Oskar Panizza » de George Grosz. Dans cette œuvre, la ville semble emprisonner la population. L’esthétique est proche de celle du futurisme et on remarque que s’en dégage une atmosphère d’émeute et de colère aveugle.
Mais aussi Otto Dix, avec « La Guerre », une violente représentation des horreurs de la Première Guerre mondiale, réalisé entre 1929 et 1932. Grâce à ce tableau, il veut s’expier de toutes les horreurs qu’il a ressenti et vécues lors de la guerre (Otto Dix sera aussi considéré comme un artiste « dégénéré »).
Ou encore « La Nuit » (1918) de Max Beckmann. C’est une scène de torture froide, violente, méthodique et très crue, qui peut être annonciatrice de la terreur nazie.
Les caractéristiques principales de l’expressionisme sont :
couleurs violentes
dessin simplifié
déformation de l’image, de la réalité
sentiments exagérés surtout d’angoisse, de révolte et d’insécurité
atmosphère pathétique et sentiments exacerbés.
disproportions des corps
lignes brisées
utilisation des symboles
coups de pinceaux visibles
subjectivité de l’artiste
De manière générale, l'expressionnisme, se définit plus par une attitude de l'artiste que par un style précis. Il s'agit pour celui-ci de chercher à communiquer au spectateur, par l'intermédiaire des couleurs et des lignes du tableau, la violence et la singularité d'une émotion. L'artiste expressionniste a le souci d'exprimer une conception du monde tourmentée et révoltée, et
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