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L'art roman

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Par   •  29 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 273 Mots (6 Pages)  •  866 Vues

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Le 20 Janvier 2009

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Art roman, Cluny

L'ART ROMAN

Vue intérieure de l’église Santa Maria di Portonovo, Italie (11e siècle) © Archives Alinari, Florence, Dist RMN - © CPF Studio, Studio fotografivo

On qualifie de roman le style architectural, pictural et décoratif de la période qui a cours, en Europe, de l’avènement des Carolingiens (IXe siècle) jusqu’au XIe siècle (ou au XIIe siècle selon les pays).

Le terme de roman, forgé au XIXe siècle, aurait été employé pour la première fois par l’archéologue normand Charles Duhérissier de Gerville.

Cet art s’exprime à travers le caractère monumental de son architecture, mais aussi dans une riche sculpture et une peinture particulièrement précieuse. L’art roman emprunte à des sources variées : carolingienne, antique mais aussi byzantine, orientale et celtique.

La circulation plus grande des hommes et des objets favorise en effet le renouvellement des visions et des images. La période romane voit l’émergence des phénomènes politico-religieux (croisades, pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle) qui relient les cités les plus importantes. Elle est aussi caractérisée par le culte des reliques. En France, l’art roman brille ainsi dès la seconde moitié du XIe siècle et se diffuse notamment depuis l’abbatiale de Cluny.

L’architecture

De multiples édifices, notamment un grand nombre d’abbayes et de monastères, illustrent le développement de l’architecture romane, presque exclusivement religieuse. C’est avant tout la rigueur qui caractérise ce style, ainsi qu’une relative austérité : dans une société toute entière tournée vers le divin, l’art se met au service du recueillement, de la prière et de la méditation. Partout, les espaces sont conçus en fonction de la liturgie. Le rôle de la lumière y est central : plus importante à l'Est, où est célébrée l’eucharistie, la lumière sublime le sanctuaire et fonctionne comme une émanation sacrée.

L’art roman apparaît en Italie du Nord autour de l’an mil, avec des églises en forme de navire renversé. Cette image donnera le nom de nef au corps du bâtiment. Petit à petit, dès la fin du XIe siècle, de nouvelles églises ou monastères sont partout bâtis dans ce style.

L’art roman suit également le développement des ordres mendiants (du Carmel, dominicain et franciscain). Les artistes, appelés par les grands abbés bâtisseurs comme ceux de Cluny (ordre bénédictin), par des évêques ou des rois, empruntent à l’Antiquité le mur romain, les frontons triangulaires et les colonnes supportant des entablements et à Byzance la construction des coupoles.

Les nombreux incendies qui ravagent les édifices plus anciens sont l’occasion d’une reconstruction mettant en pratique les progrès réalisés dans la construction appareillée. Tous ces lieux se couvrent de voûtes, dont l’ampleur et la hauteur sont alors conditionnées par le couvrement de charpente, système hérité des basiliques antiques. C’est précisément pour échapper aux incendies des charpentes que différentes voûtes en pierre (voûtes d’arêtes, voûtes d’ogives, en berceau, coupoles) sont alors créées avec leurs contrebutements. La surface murale tend à s’ouvrir de baies plus larges et plus nombreuses, faisant entrer la lumière dans l’espace du culte et réduisant l’aveuglement des façades.

Qu’il s’agisse de grandes églises, de cathédrales monastiques ou de sanctuaires, les plans sont très variés. Si le plan basilical orienté (croix latine tournée vers l’Est) est le plus courant, il connaît de multiples variations. Le plan en croix grecque est fréquent en Italie, tandis que le Saint Empire romain germanique, dans les régions du Rhin, préfère les églises halles à nef simple, souvent remarquablement décorées, où les trésors d’ivoire et de bronze répondent à la richesse des décors sculptés.

La sculpture

La sculpture romane s’épanouit dans une iconographie mêlant mystique et onirisme, pédagogie et imaginaire. La vision

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