L'art de l'argumentation
Commentaire de texte : L'art de l'argumentation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azezqsdwxc • 14 Décembre 2014 • Commentaire de texte • 494 Mots (2 Pages) • 985 Vues
emière, puis la correction proposée, en guise de modèle.
1/3 : CORPUS DE TEXTES
OBJET D’ETUDE : L’argumentation.
Question de corpus : comparez et commentez l’art de l’argumentation dans ces trois textes.
Texte A. VOLTAIRE, Candide (1759)
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois,
les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent
d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ
neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de
quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait
comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner
ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village
voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des
vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles
sanglantes ; là des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers
soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur
la terre à côté de bras et de jambes coupés. Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des
Bulgares, et les héros abares l’avaient traité de même.
Texte B. VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique, article « guerre » (1764)
Un généalogiste prouve à un prince qu'il descend en droite ligne d'un comte dont les parents avaient fait un
pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette
maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d'apoplexie : le prince
et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin. Cette province, qui est à
quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu'elle ne le connaît pas, qu'elle n'a nulle envie d'être
gouvernée
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