L' odalisque à l'esclave d'Ingres
Commentaire d'oeuvre : L' odalisque à l'esclave d'Ingres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Caca-mille • 2 Décembre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 871 Mots (4 Pages) • 2 464 Vues
Considérer comme un artiste moderne du XIXe siècle, Jean Dominique Ingres, se forma chez Jacques Louis David dont il reçoit son enseignement classique. Cependant, son style sera également influencé par un grand maitre de la renaissance italienne, Raphaël. Proclamé comme étant l'un des peintres fondateurs du mouvement néoclassique, Ingres apparait malgré lui comme un artiste reconnu par son talent mais méprisé par la critique. Le néoclassicisme, inspiré de l'art antique, vu comme le fondement de l'art et de l'idéal esthétique, est un retour aux sources couplé d'une volonté de l'artiste de retranscrire sa liberté d'esprit et ainsi refléter la vérité dans ses productions artistiques. En outre, Ingres est également un artiste influencé par les tendances de son siècle, inspiré d'exotisme et d'ailleurs fantasmés, ce mouvement s'est appelé l'Orientalisme. Pour les artistes cela part plutôt d'une intention de trouver de nouvelles sources d'inspirations. Ingres devient alors le maitre en matière de portrait et de nue féminin. L'Odalisque à l'Esclave, est une oeuvre peinte en 1839 par Ingres pour représenter le nue féminin très prisé par le public. Elle se trouve dans la continuité de son tableau La Grande Odalisque, et s'inscrit dans une série de nues féminins dont fait partie les Baigneuses. Cette huile sur toile, donne une nouvelle occasion de voir son génie pictural, en matière de nue et de détails.
En quoi cette oeuvre représentative de l'Orient, est-elle un jeu entre réel et imaginaire, tout en restant caractéristique de l'esthétique des oeuvres d'Ingres ?
Ainsi, le traitement de l'oeuvre illustre de prime abord toute l'influence du mouvement Orientaliste ambiant du XIXe siècle. Tout en renouant avec son thème de prédilection, le nue féminin.
I-Ingres, un artistes influencé par les tendances de son siècle
a.Une réalité soumise à une interprétation
-Avec le développement des voyages, les artistes partent en Orient (exemple de Delacroix).
-Ingres n'a jamais voyagé en Orient.
-S'inspire de gravures, de miniatures persanes.
-Donne donc à la représentation d'un orient fantasmé (harem, femmes sensuelles, eunuque).
b.Le goût pour le détail et l'exotisme
-Les détails sont traitées de façons très réaliste (la couronne, l'éventail, le narguilé).
-La dimension orientale est donnée par les chairs, le traitement des vêtements, ainsi qu'un décor riche.
-Un coloris et des arabesques qui suggèrent l'atmosphère orientale.
c.Une vision de la femme orientale propre à son temps
-Une femme alanguie avec un corps svelte et des formes agréables.
-Une femme absorbée par la musique de son esclave, dans un moment d'abandon et d'intimité.
-Une impression d'atmosphère de sérail, d'enfermement avec l'eunuque qui surveille.
-Néanmoins, on retrouve une anatomie maladroite (volonté
...