Jean-Sébastien Bach (1685-1750)
Dissertation : Jean-Sébastien Bach (1685-1750). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar djpoly2b • 18 Novembre 2015 • Dissertation • 2 058 Mots (9 Pages) • 951 Vues
MORACCHINI Paul-Louis
NOVILLO Thomas-Louis
Europe baroque
Cours collectif 3 : la musique baroque
Jean-Sébastien Bach (1685-1750)
Nom, prénoms, dates et lieux de naissance et mort, portrait si existant :
La dernière partie de ce cours collectif concernant la musique baroque est l'occasion de s'intéresser à Jean-Sébastien Bach, né le 31 mars 1685 à Eisenach en Allemagne et décédé le 28 juillet 1750 à Leipzig en Allemagne.
Biographie personnelle :
Johann Sebastian Bach, ou Jean-Sébastien Bach, est l'un des plus illustres compositeurs baroques allemands. Bach est né et mort en Allemagne, et a passé toute sa vie là-bas, à travailler comme organiste, professeur de musique et compositeur. Bach était le benjamin de huit enfants. Son père, Johann Ambrosius Bach, était un musicien municipal, et a donné à Bach ses premières leçons de musique. Sa mère, Maria Elisabetha, et son père sont morts à un an d'intervalle, en 1694 et 1695, respectivement. Orphelin à 10 ans, Bach a emménagé avec son frère aîné, Johann Christoph, qui était organiste à l'église Saint-Michel d'Ohrdruf. Son frère lui a probablement enseigné beaucoup sur la pratique de l'orgue. Au début de sa carrière, Bach jouait du violon et de l'orgue à un faible niveau à la chapelle de Weimar et à Arnstadt, dès 1703. En octobre 1707, Bach épouse sa cousine Maria Barbara et l'union donne sept enfants notamment Wilhelm Friedemann Bach et Carl Philipp Emanuel Bach. En 1708, Bach fut nommé organiste et musicien de chambre au service du duc de Saxe-Weimar. Durant neuf années, Bach compose une grande partie de ses plus beaux chefs d'oeuvre pour orgue, et se fait reconnaitre comme un talentueux organiste. En 1717, Bach devient maître de chapelle, celui qui dirige et compose la musique pour une église ou chapelle, à la cour du prince mélomane Léopold d'Anhalt-Köthen, après avoir passé un mois en prison suite à une demande de démission trop « entêtée » auprès des autorités de Weimar. En 1721, le prince épouse une aristocrate qui ne partage pas son intérêt pour la musique, et le soutien de celui-ci à Bach s'affaiblit, cela un an seulement après le décès de Maria Barbara en 1720. Rapidement, en 1721, il épouse Anna Magdalena Wilcke et ont 13 enfants ensemble notamment Johann Christian Bach. Au total, Bach aura donc eu 20 enfants avec ses deux épouses, 10 d'entre eux sont morts en bas âge, mais quatre sont devenus des musiciens célèbres. Il s'agit de Carl Philipp Emanuel, Wilhelm Friedemann, Johann Christoph Friedrich et Johann Christianen. Bach part en 1723 pour Leipzig. Il devient Kantor, soit professeur et directeur de musique, de l'église luthérienne Saint-Thomas à Leipzig. Bach reste à Leipzig pour le reste de sa vie, où il est peu apprécié par les autorités qui diviseront notamment la solde versée à sa veuve par deux. En 1740, la vue de Bach se détériore. Deux opérations oculaires, réalisées par le médiocre médecin de Haendel, ont entrainé une cécité complète, et ces opérations ont également endommagé sa santé et certainement accéléré sa mort. Il décède d'un accident vasculaire cérébral le 28 juillet 1750 et est enterré au cimetière de Saint-Jean, à Leipzig. La veuve de Bach, Anna, lui a survécu dix ans après et finit sa vie dans la pauvreté en 1760. La mort de Bach en 1750 a marqué la fin de la période baroque de l'histoire de la musique.
Itinéraire artistique :
Johann Sebastian appartient à une famille de musiciens, probablement la plus importante qui soit connue dans toute l’histoire de la musique occidentale. À l’époque, les « Bach » qui pratiquent cette profession sont déjà au nombre de plusieurs dizaines, exerçant comme musiciens de cour, de ville ou d’église dans la région de Thuringe en Allemagne. Johann Sebastian se situe à la cinquième génération de cette famille et quatre de ses enfants continueront la tradition. Le plus connu est Carl Philipp Emanuel.
De 1707 à 1717, à la Cour du Duc de Saxe-Weimar, il compose une quantité énorme de musiques, dont la cantate Actus tragicus BWV 106, la plupart de ses pièces pour orgue, le Concerto italien BWV 971 pour le clavecin , etc. Bach, à cette période, copie énormément d’Italiens tels qu’Antonio Vivaldi, Tomaso Albinoni ou encore Girolamo Frescobaldi, ce qui contribue à améliorer son style. Il est nommé Konzertmeister ("maître de concerts") en1714, mais ses relations avec le duc sont loin d’être idéales. Il va même jusqu’à refuser d’écrire pour son employeur. Ce dernier lui refusant un poste de Kapellmeister qui aurait dû lui revenir, le musicien, sollicité pour un nouvel emploi à Köthen, présente sa démission au duc qui s’y oppose et, pour le faire plier, le fait emprisonner. Peine perdue : le musicien récalcitrant tient bon et au bout d’un mois, le duc comprend qu’il ne pourra le retenir et le libère.
A Khöten au service du prince Léopold, brillant musicien et protecteur des arts, Jean-Sébastien profite de cette ambiance propice pour composer ses plus grandes œuvres instrumentales : sonates pour flûte, pour violon et pour violoncelle, premier livre du Clavier bien tempéré, les 6 Concertos brandebourgeois, les Quatre Suites pour orchestre : Nous vous conseillons à ce titre d’aller écouter L’Aria de la suite n°3, la Badinerie de la suite n°2.
Mais un terrible évènement va faire basculer sa vie : en juillet 1720, alors qu’il rentre d’une station thermale où il accompagnait le prince, Bach apprend la mort de sa femme. Effondré, il hésite avant de se remarier, ce qu’il fera cependant en 1721 mais choisit de quitter une ville chargée de souvenirs d’autant que le prince Leopold perd à son tour sa femme et se remarie avec une femme peu sensible aux arts.
Pour changer d’air, il postule alors pour un poste d’organiste à Hambourg ; c’est un candidat moins talentueux, mais qui apporte quelques espèces sonnantes et trébuchantes, qui obtient la charge convoitée. Il sollicite aussi le puissant margrave de Brandebourg en lui envoyant un recueil de ses meilleures œuvres concertantes (les Six concertos brandebourgeois) : écoutez le final du n° 3. Il se porte enfin candidat pour le poste envié de Cantor de Leipzig comme l’a dit Paul-Louis, poste qu’il l’obtient en 1723. Il y composera La passion de Saint-Jean (1723), La passion de Saint-Matthieu (1727), Suite n° 3 en ré (1729), Magnificat en ré majeur (1731), L'Oratorio de Noël (1734), Concerto italien (1735), Variations Goldberg (1741-1742), L'Offrande musicale (1747), et L'Art de la Fugue (1749) qui reste inachevé.
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