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Dismaland

Analyse sectorielle : Dismaland. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2016  •  Analyse sectorielle  •  1 907 Mots (8 Pages)  •  2 461 Vues

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Introduction

Dans le monde du Street-art, un nom qui revient souvent est celui de Banksy, originaire du Royaume-Uni selon les dires on ne sait de sa vie privée que des rumeurs tant l'artiste échappe aux médias. Travaillant principalement à l'aide de pochoirs il continu néanmoins de surprendre les gens avec des mises en scènes audacieuses et politiquement impliquées.

La dernière en date est le parc de Dismaland qui fut ouvert durant la fin de l'été 2015. Satyre de Disneyland, le jeu de mot avec dismal (Lugubre) impose le concept de parc a thème inadapté aux enfants. Son idée de départ étant que les parcs à thème devraient avoir des thèmes plus important, il s'attaque donc aux problèmes principaux de notre monde comme la fin de notre vie privée, la mort de l’environnent et d'autres fait d'actualités.

Le Parc :

Dismaland est un Disneyland subversif créé par l’initiative de Banksy avec la participation de 58 artistes de 17 pays différents. On y retrouve des installations de grande envergure réalisées par des anonymes. Ce parc d’attraction éphémère a pris place à l’ouest de l’Angleterre au Tropicana, une ancienne station balnéaire où Banksy avait l’habitude de se rendre étant petit. Il dit lui-même qu’il s’agit d’un lieu parfait pour son exposition étant donné que la population s’y trouvant ne s’intéresse pas à l’art elle portera un regard plus objectif sur sa création. De plus ce parc à côté de chez eux leur permet de faire une sortie culturelle attrayante pour un prix médiocre. Pour éviter les fuites seulement quatre personnes du conseil du comté étaient au courant de la mise en œuvre du parc. Le reste de la population pensait qu’une production hollywoodienne tournait dans les parages. Pour Banksy l’art est une plateforme pour commenter la société.  

        Dismal signifiant « Lugubre » en anglais nous donne une bonne idée de l’esprit du parc. Les différents thèmes traités sont l’industrie agro-alimentaire, l’immigration, le capitalisme, les médias, l’écologie, la politique et la société de consommation. On y retrouve des sujets d’actualité comme la polémique des lasagnes à la viande de cheval ainsi que des clins d’œil à des sujets qui ne peuvent se faire oublier tel que l’accident du carrosse de cendrillon assimilé à l’accident de voiture de Lady di’ du 31 aout 1997.

        Les employés non déguisés et méprisants vous souhaite un bon moment dans ce « parc à thème familial inapproprié pour les enfants ». Il est possible de faire un tour de grande roue qui tourne à l’envers avec une musique de fond signé Jony Holzer qui vous bombarde de message politico poétique sur un rythme hawaïen déconstruit. Tout est mis en œuvre pour montrer l’aspect néfaste de la société  tout en utilisant et en critiquant ceux qui souhaitent le cacher.

        

Ce parc est un hymne à l’expression et à la désillusion avec son cinéma en plein air, ses courts métrages, les animations poétiques de relaxation et de politique incorrecte. On peut aussi s’amuser à essayer de sauver des bateaux de réfugiés télécommandés qui ne répondent pas aux commandes. Le thème principal du parc étant que les parcs à thème devraient avoir des thèmes plus importants.  

Thème 1 : Narcisme, les médias

Parmi les nombreuses œuvres que Banksy à choisit d'exposer, certaines dénoncent fortement la relation que les gens entretiennent avec les médias.

En effet la pièce centrale de l'exposition se trouvant dans un château qui semble abandonné, n'est autre que Le Carrosse de Cendrillon. Cette œuvre dont les critiques sont partagés par sa violence représente cendrillon décédée dans un carrosse renversé entouré de paparazzi. La relation avec l'accident de la princesse Diana est forte notamment avec les casques de motos que portent les photographes comme ceux qui sont arrivés en premier lors de l'accident sous le pont de l'Alma, et qui ont décidés de prendre des photos plutôt que de contacter des secours.

Le message ici est un avertissement: les médias vampirisent la société et pénètrent de plus en plus dans la vie privée des gens, comme ces photographes qui restent de marbre en regardant la mort à travers leurs appareils. Notre rapport a la violence est biaisé de part cette surabondance d'image.

Dans d'autres lieux du parc, d'autres idées sont évoquées :

Le Trou à Selfie, dont le nom est suffisant pour deviner l’œuvre, on prend une photo de notre tête qui dépasse d'un trou sur un mur blanc. Le problème se retrouve inversé, les gens éprouvent le besoin de se représenter dans les médias et ce par n'importe quel moyen. Mais la simplicité de l’œuvre nous amène a nous poser une question simple : « Pourquoi je fais ce selfie? ». Le fond blanc n'évoque rien et on se retrouve uniquement avec une photo de notre tête ce qui renvoi a un comportement obsessionnel narcissique car même si on a pas besoin de selfie on en fait quand même.

Dans un registre plus léger on retrouve une animation où l'on se tire le portrait mais de dos. Le fait de changer d'axe pour un portrait correspond au fil conducteur du parc : il faut changer sa vision du monde. C’est en ces quelques attractions que l’artiste nous fait parvenir ses idées sur les médias qui sembleraient trop présent dans notre Société moderne.

Thème 2 : Ecologie, Capitalisme

L'un des thèmes qui revient dans le parc Dismaland est l'écologie et en outre son lien avec le capitalisme. Dans l'oeuvre « Mini-golfe » ; en référence au Golfe, et donc au pétrole. Le public découvre une œuvre frustrante une fois de plus car, ils peuvent jouer mais sont forcés de perdre. Le mini-golf est installé sur une ancienne station service, on peut y voir un baril se déversant sur la pelouse.

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