Art de l'Antiquité

L’ART DE L’ANTIQUITÉ GRÉCO-ROMAINE

1. L’Antiquité grecque

La production artistique de l’Antiquité grecque concerne, géographiquement, la Grèce, les colonies des bords de la Méditerranée et de la mer Noire, l’Italie du Sud et la Sicile, le Proche-Orient.

L’art grec connaît son apogée au Vème siècle avant Jésus-Christ, sous le règne de Périclès. Athènes brille par ses sciences, sa philosophie, ses lettres, ses arts, sa gloire militaire…

C’est un art qui se caractérise par l’intérêt à l’homme, à sa physionomie, à ses mouvements… La figure humaine, représentant des dieux ou des hommes, est sans cesse mise en valeur. Les principaux thèmes sont puisés dans la littérature, la mythologie, ou la vie quotidienne.

En architecture, les artistes se fondent sur trois ordres (ou styles) principaux : l’ordre dorique, l’ordre ionique et l’ordre corinthien. Ces ordres concernent les différents éléments de la construction, surtout la colonnade. Le fût de la colonne dorique est épais et puissant et s’achève par un chapiteau simple. La colonne ionique, plus légère et plus élancée, s’achève par des volutes (en forme d’œuf). Encore plus élancée et plus fine, la colonne corinthienne s’achève par un chapiteau plus décoratif et plus majestueux comportant des feuilles d’acanthe.

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Les chef-d’œuvres architecturaux du Vème siècle, réalisés par l’artiste Phidias attestent d’un profond souci d’idéalisation et perfection technique. L’exemple le plus représentatif de cette architecture est l’Acropole d’Athènes. Situé sur une colline, cet ensemble architectural abrite différents temples dédiés à plusieurs divinités. Le temple le plus élevé est le Parthénon (entre 447 et 432 av J-C.).

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En sculpture, les statues sont majoritairement en bronze. Il n’en subsiste que de rares exemplaires. Mais on connaît l’existence de la statuaire grecque grâce aux copies romaines qui, elles, ont survécu. Le Discobole est l’une des statues représentatives du talent de l’artiste Myron : il y atteint la perfection de l’expression du mouvement.

Phidias, également le sculpteur le plus célèbre de son époque, se distingue par ses œuvres représentant les dieux. Il crée la monumentale statue de Zeus en or et en ivoire (12m de hauteur), aujourd’hui disparue. Elle est considérée comme une des sept merveilles du monde antique. D’autres sculpteurs se perfectionnent dans la représentation humaine : le nu viril, les athlètes, les princes… Leur souci est de représenter la réalité le plus fidèlement possible (on parle de réalisme et même de naturalisme).

Les techniques se développent : apparition du drapé mouillé, les vêtements et les plis nombreux collent au corps pour le mettre en valeur. Un artiste publie un traité où il développe sa technique. Il soumet par exemple le corps à des proportions précises pour obtenir des formes harmonieuses (la hauteur du corps humain équivaut à sept fois la teille de la tête).

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En peinture, les œuvres ne sont connues qu’à travers les copies romaines. Déjà, dès le Vème siècle av J-C., les grecs se sont distingués par la résolution des problèmes de perspective, du clair-obscur et même du trompe-l’œil (utilisé pour les décors de théâtre).

La céramique et la mosaïque connaissent un grand essor : l’une pour l’usage fréquent des vases funéraires peints, l’autre pour la décoration des sols des riches demeures.

En urbanisme, la cité, dont le plan est conçu en damier, comporte de nombreux édifices religieux ou publics, situés en majorité autour de l’agora (place publique centrale) : des tribunaux, des théâtres, des bibliothèques, mais aussi, pour l’hygiène du corps, des thermes et des stades.

1. L’Antiquité romaine

Déjà, dès le IIIème siècle av J-C., Rome impose son hégémonie à ses voisins. Elle devient bientôt maitresse de la péninsule puis de tout le bassin méditerranéen à la suite de ses victoires sur les carthaginois et sur les grecs. Les romains occupent alors les territoires conquis sur l’empire grec. De ce fait, ils jouent le rôle de dépositaire de toute la culture grecque.

D’abord, sous la République (jusqu’en 7 av J_C.), puis sous l’Empire avec le règne d’Octave Auguste, la paix romaine (pax romana) garantit l’épanouissement des arts. Les mœurs des romains évoluent vers le raffinement et la culture et les femmes occupent une position prépondérante dans la vie sociale et culturelle.

Les temples romains présentent des formes variées, dans lesquelles s’expriment les héritages grecs, mais aussi un goût original pour l’ampleur des volumes, la richesse du décor, la mise en scène. Les plus nombreux sont rectangulaires, mais il existe aussi des temples ronds. Le cœur du temple est la cella, salle qui abrite la statue de culte. La sculpture en relief et en ronde-bosse joue un rôle dans la décoration.

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