Art contemporain

HDA Contemporain

1. L’entrée en scène des artistes américains

Comment expliquer que le centre artistique se soit déplacé aux États-Unis après la seconde guerre mondiale ?

Ce phénomène se développe des années 45 jusqu’aux années 50.

1. La réception de l’art moderne européen aux États-Unis

1. Américains à Paris

Les artistes américains à Paris, Max Waber, 1905.

Ex : Morgan Russel et Staton Macdonald Wright, élèves de Matisse.
Les Stein : une académie à Paris

Les collections des riches industriels (Mellon, Guggenheim, Rockfeller, Dodge, …)

1. Français à New-York

Salle Rodin inaugurée en 1912 au MET

L’Armory show (17 février 1913) :
        - à l’initiative de 2 artistes (Kuhn, Davis), 1 érudit (Walter Pach), 1 avocat (John Quinn),
        - Kuhn en Europe fait des choix de 500 œuvres

Armory Show : caserne de pompier.
Duchamp quitte Paris en janvier 1915 : il est protégé par les Arensberg (Walter Conrad est poète, écrivain, critique : salon le centre de la vie culturelle et diffusion du dadaïsme) ; la coqueluche du milieu intellectuel ; 1917, participe à l’exposition de la Society of Independant Artists et créé Foutain ou plus connu sous le nom de L’Urinoir.
Il sera également intermédiaire des artistes français.

1. La création de musée d’art moderne

Museum of living Art (NYU, 1927) : Gallatin collection (Cézanne, Picasso, Braque, Matisse). Le Whitney Museum, 1929 : Robert Henri, Gertrud Venderbilt, étude de sculpture auprès de Rodin.
Le MOMA :
- Abby Rockefeller, Lillie Bliss et Mary Sullivan,
- C’est le premier musée d’art moderne du monde, 1929,
- Le rôle d’A. Barr : audacieux directeur à 27 ans,
- C’est un musée pluridisciplinaire (design, photo, archi et cinéma),
- Sa mission est de guider le peuple américain vers culture moderne,
- Une succession de grandes expositions : « Cubism and Abstract Art » (1936) ; Rétrospective Picasso (1939, Guernica an center)
Fondation de Solomon Guggenheim (1937) et Museum of non objective Painting (1940-41)

Les Demoiselles d’Avignon arrivent aux E.U, 1937 (datant de 1907).

1. Artistes en exil

Cours de Hans Hofmann (1880-1966) : « Hans Hofmann school of fine arts – a school of modern art »
- Peintre allemand en France au début du siècle (assistant de Robert Delaunay),
- fonde école à Munich en 1915,
- 1930 : arrive. New-York,
- un rôle de « passeur »

Peggy Guggenheim (1899- 1979) de retour aux Etats-Unis
- découverte de l’art moderne dans les années 20 : « ivre d’art moderne »
- ouvre une galerie

Piet Mondrian, Victory Boogie Woogie, 1944. Max Ernst, L’œil du silence.Fernand Léger, Le vase noir.

Fondation d’écoles sur le modèle des écoles européennes d’avant-garde :
- 1933 : Josef Albers au Black Mountain college (sorte d’école expérimentale)
- 1937 : Moholy-Nagy fonde à Chicago le New Bauhaus
Moholy-Nagy, Vue de Berlin depuis la Tour de la radio, 1927

1. La scène artistique au début des années 30 aux États-Unis et la difficile reconnaissance de l’art abstrait

Situation liée à la dépression et aux choix politiques sous Franklin D. Roosvelt. Il a une vision plutôt « sociale ». Il va employer les artistes à des programmes étatiques. Il faut utiliser les talents des artistes.
Plusieurs administrations sont mises en place : Public Works of Art Project et Federal Art Project placés sous l’autorité du Works Progress Administration (WPA) :
- du temps pour créer (Gorky, Pollock, Rothko, de Kooning, …)
- reconnaissance de la valeur sociale des artistes,
- naissance d’une communauté artistique (débats, syndicats des artistes, congrès, …).

Les muralistes mexicains aux États-Unis :
- vision de l’histoire accessible à tous ; commandes fresques pour des lieux publics après la révolution de 1910 ; art populaire, monumental et public. Cet art se voulait populaire, prenant ses thèmes dans la révolution et qui était également un art monumental destiné à des lieux publics.
Jose Clemento Orozco, La soumission, 1927, école primaire Mexico ; Zapatistas (1883 – 1949)
- Diego Rivera, L’homme à la croisée des chemins (L’homme contrôleur de l’univers), Rockfeller center, 1933, N.Y.
Diego Rivera, Le Jour des morts 
- Siqueiros travaillera avec Pollock.

La domination du réalisme social (misère des plus démunis, problèmes sociaux…) et du régionalisme (campagnes et vie des petites villes (Wood, Benton) :

Thomas Hart Benton, Arts South’, 1932 : placé du côté du régionalisme à cause de ces thèmes ruraux. Robert Wood, American Gothic, 1930. Charles Sheeler, American landscape, 1930. Edward Hopper, House at dusk, 1935.
- deux réaction à l’art abstrait juger ou élitiste ou intellectuel, art trop international pour les américains.
- des évènements historiques qui changent la donne : pacte germano-soviétique ; critique de la vision idéalisée de l’Amérique. Les idéaux portés par les soviétiques sont revus par les artistes américains.

1. De l’AAA à l’expressionnisme abstrait

Dans les années 30 on notait de nombreuses suspicions par rapport à l’abstraction.
Certains artistes américains pratiquent l’abstraction sous la tutelle de Hans Hofmann et John Graham. Les artistes ont une vision très romantique de la vie d’artiste notamment par Van Gogh ou encore Rimbaud.
L’abstraction gagne du terrain par une mouvance informelle.
- Hans Hofmann (1880 – 1966) : la signification psychologique de la peinture, théorie du « push an pull »(plans colorés qui s’attirent ou se repoussent). Lis Freud et Jung (qui était un élève de ce dernier : mais séparé par des raisons théoriques et peut être amoureuse).
Pour Hofmann la peinture est l’expression d’une intériorité.
- John Graham (1886 – 1961) : né à Kiev, émigre en 1920. Etudes d’art à New-York ; collectionneur d’art moderne ; théoricien (Système et dialectique de l’art, 1937), lecteur de Freud et Jung ; l’importance du geste.

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