Andy Warhol, Les deux Marylins, 1962, sérigraphie sur toile, 55x65, collection privée
Commentaire d'oeuvre : Andy Warhol, Les deux Marylins, 1962, sérigraphie sur toile, 55x65, collection privée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tshiosha • 16 Février 2023 • Commentaire d'oeuvre • 1 033 Mots (5 Pages) • 322 Vues
MULAMBA Tshiosha 602
Analyse d’œuvre
Andy Warhol, Les deux Marylins, 1962, sérigraphie sur toile, 55x65, collection privée
En 1962, Marylin Monroe, de son vrai nom Norma Jane Baker, est une référence incontournable du cinéma.
Elle est la figure du sex-appeal et représente l’idéal de beauté et de séduction féminin.
Malgré son statut, elle souffre d’être perçue seulement comme une incarnation du glamour et voudrait être reconnue non pour son physique, mais pour ses talents d’actrice.
Elle est retrouvée morte le 5 aout 1962 d’une overdose d’antidépresseurs.
Andy Warhol, peintre passionné à la fois par Marylin et par la mort décide de lui rendre hommage en lui offrant un dernier rôle : celui de sa muse. Il est déjà reconnu comme chef de file du mouvement ascendant du Pop art un mouvement apparu dans les années 50, et qui consiste à utiliser le banal comme sujet d’œuvre à travers des images simples et colorées.
Il met en évidence l’évolution de la société de consommation de l’époque.
Warhol décide donc de réaliser un diptyque, soit œuvre en deux parties, à l’aide de la sérigraphie (impression sur toile). Son œuvre est composée de deux portraits tirés des images de promotion du film Niagara (1953).
L’analyse plastique de cette œuvre cherchera à démontrer par quels biais Andy Warhol dénonce la sur représentation de Marylin Monroe dans les médias.
Pour ce faire, nous nous concentrerons d’abord sur une description physique de l’œuvre. Ensuite, nous analyserons l’utilisation de la sérigraphie et du contraste de couleurs.
- Dénotation
Ce diptyque représente, comme son nom l’indique, un portrait du visage de Marylin Monroe.
Les deux portraits sont identiques car réalisés à l’aide de la même technique, celle de la sérigraphie. Cette technique consiste à imprimer sur une surface à l’aide d’un pochoir. Le mot vient du mot latin seri (soie) et du mot grec graphein (écrire, dessiner).
La sérigraphie est la forme la plus ancienne d’impression et remonte à -1200 avant JC, mais son utilisation se démocratise ensuite pour devenir la technique référence du Pop Art.
Les portraits présentent des différences dues à l’utilisation des couleurs : le portrait de droite présente des couleurs très vives, presque saturées. L’utilisation de l’acrylique permet d’obtenir un résultat très pigmenté. Les couleurs ne sont pas miscibles, c’est-à-dire qu’elles ne se mélangent pas et permettent donc de bien distinguer les différentes parties du visage entre elles.
Ces couleurs donnent un aspect irréaliste au visage de l’actrice et accentuent le maquillage.
Elles permettent de transformer une femme si belle en un personnage si inhumain. Cette transformation choque le public de l’époque, ce qui le fait retenir l’œuvre plus facilement.
Le portrait de gauche quant à lui présente une Marylin en noir et blanc dont les contours semblent s’effacer. Les ombres sont marquées, accentuées.
Le noir et blanc, souvent utilisé pour représenter un effet vieilli, montre une image figée à travers le temps.
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