ARCHIGRAM : "Une Architecture D'attache", "La Zoom Wave Gagne L'architecture" Et "Fun Et Flexibilité" Par Rayner Banham
Mémoire : ARCHIGRAM : "Une Architecture D'attache", "La Zoom Wave Gagne L'architecture" Et "Fun Et Flexibilité" Par Rayner Banham. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yoanna_89 • 6 Mai 2013 • 1 460 Mots (6 Pages) • 1 728 Vues
La période d’après-guerre est marquée par une série de crises qui ébranlent la conception de l’architecture. L’histoire de l’architecture et surtout celle de la période moderne est revue avec une distance et un œil critique par une nouvelle génération d’historiens. Ces derniers lui accordent une nouvelle importance théorique, s’intéressent moins aux grandiosités et plus aux histoires quotidiennes témoignant ainsi d’une plus grande humanité.
Historien, théoricien de l’architecture ainsi que critique vigoureux du modernisme et de la pop-culture , Reyner Peter Banham, influencé par sa formation en histoire de l’art ainsi qu’en génie mécanique, développe un grand intérêt pour les nouvelles technologies et leur relation avec la société contemporaine. De ce fait, il s’intéressera aux grands protagonistes de la pensée technologique des années 1960, avec en tête le groupe de jeunes architectes britanniques : Archigram. Banham aborde différents aspects du travail de ces derniers dans leur contexte social à travers les essais : «Une architecture d’attache», «La Zoom Wave gagne l’architecture» et «Fun et flexibilité».
UNE ARCHITECTURE D’ATTACHE
Dans les années 50, le besoin de reconstruction rapide post-guerre engendre une logique d’économie qui se formalise par la préfabrication d’éléments. Ceci crée une esthétique d’architecture indéterminée, caractérisée par la répétition infinie d’éléments standards qui se valent. Comme le dit Banham, on peut en découper des parties ou en rajouter à notre guise, sans rien changer à l’expression architecturale. Il s’ensuivent des réflexions timides sur les enjeux de la technologie sur l’architecture, mais qui n’avancent pas beaucoup par rapport au point de départ. Éventuellement, on fait des propositions plus audacieuses comme The House of the future en 1955 par Alison et Peter Smithson, en réponse au marketing de masse . Au lieu d’éléments répétitifs au sein d’un même objet, ils proposent que leur unité d’habitation parfaitement équipée et autonome se constitue d’éléments futuristes uniques entre eux. La répétition aura lieu donc entre les unités. Ces maisons n’ayant qu’un patio et qu’une porte, «pourraient être collées les unes aux autres à l’infini». lonel Schein et Jacques Coulon s’attarderont à pousser plus loin la cellule répétitive et ils développeront un «connecteur entre unités» , soit un tube à embranchements auquel on peut accrocher une unité fonctionnelle de la maison. Ceci introduit le concept de clip-on, qui se caractérise par un élément rempli de goodies pouvant remplacer une structure indistincte, par quelque chose qui a un caractère précis. Ceci induit toutefois qu’un ensemble de structures de service et de circulation s’organiseront autour des capsules d’habitation, ce qui pourrait mener au chaos. L’alternative consiste d’inverser ce principe, c’est-à-dire de désigner la structure comme étant plutôt la «source d’énergie» à laquelle viennent se brancher les capsules habitable , comme dans un réseau électrique. C’est cette dernière vision que propose Archigram, soit des plug-in plus que des clip-on, ce qui ouvre les portes à de nouvelles possibilités d’envisager la ville. C’est dans le même mode de pensée que Cederic Price conçois le Fun Palace pour Joan Littlewood, femme de théâtre qui a foi en l’improvisation et la participation du spectateur. Price n’avait pas comme tâche de construire un bâtiment, mais plutôt un évènement. Par là on veut dire que le projet était «d’une grille spatiale de soutien et d’équipement capable de soulever, d’assembler et d’animer les pièces» de façon interactive, selon la volonté de l’homo ludens en temps réel. Aucun élément n’est fixe et le bâtiment est fait pour avoir une courte durée de vie de 15 ans. Sans la pérennité et l’immuabilité du bâti, ce qui reste et importe réellement, c’est la vie qui l’anime. Le Fun Palace est envisagé par ses concepteurs comme l’acte d’un seul bâtiment, ce qui amène la question de si la transposition de ce concept à l’échelle de la ville fonctionnerait. C’est dans leur proposition Plug-in City que Archigram nous font réfléchir sur la question, en nous illustrant ce à quoi une telle ville ressemblerait, soit un réseau relié à la verticale, l’horizontale et la diagonale, qui prend la forme d’un édifice auquel des capsules viennent s’ajouter selon le besoin. C’est en quelque sorte la fin de la ville traditionnelle.
LA ZOOM WAVE GAGNE L’ARCHITECTURE
Archigram, ce groupe de jeunes architectes contestataires et branchés remplissent leur magasine underground type BD de science-fiction d’un univers de dessins colorés et de collages époustouflants qui mettent en valeur la technologie, la culture pop, la consommation de masse et la communication. Leur vocabulaire esthétique met à l’honneur le modulable, l’extensible, le branchable, le mobile. Ils créent
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