La photogénie

Dans son texte « De quelques conditions de la photogénie » (1923), Jean Epstein affirme que « la photogénie est l'expression la plus pure du cinéma », et que le cinéma est « animiste, c'est-à-dire qu'il prête une apparence de vie à tous les objets qu'il désigne ». D'après Epstein, quel type de rapport le cinéma entretient avec la temporalité des images en mouvement et l'idées d’animisme ?

Jean Alfred Epstein est né le 25 mars 1897 à Varsovie (en Pologne) et mort le 2 avril 1953 à Paris

c’est un réalisateur et romancier français.

En 1923, dans un de ces écrit, Epstein affirme que « la photogénie est l'expression la plus pure du cinéma », et que le cinéma est animiste. 

Dans un premier temps nous définirons le terme photogénie (néologisme crée par Epstein) en relation avec le concept d’animisme, et dans un second temps nous illustrerons ce rapport par des exemples dans le cinéma.

La photogénie est un terme extrêmement difficile à définir précisément. Or ce concept est élémentaire pour le cinéma. Il faut entendre par photogénie l’alliance de la photographie et du cinéma.

Selon Epstein, la photogénie est éphémère , elle dure qu’un court instant.

Le cinéma est un art qui prend en compte la quatrième dimension qui est le temps.

Epstein pense que cet art sert à modeler celui-ci , à le transformer, à créer des espaces temporels différents de la réalité : d’où l’usage de ralentis notamment, ou les surimpressions qui combinent deux espaces-temps différents. Le cinéma est selon lui l’outil le plus apparent pour repenser le temps, le recréer à sa manière.

L’animisme, (du latin animus) est la croyance en un esprit, une force vitale, qui anime les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels.

Une théorie d’Aristote : l’âme est liée au mouvement. Ce qui est en mouvement a une âme.

C’est la notion d’animisme. Avoir une âme veut dire bouger.

Tout peut avoir une âme, tout peut bouger.

Sallie Gardner at a Gallop, est une série de photographie en noir et blanc composées d’un cheval au galop avec son cavalier.

C’est une série de 24 photographies prise rapidement, mais quand elle passe les une après les autres on oublie que c’est 24 photographie est on a l’impression que le cheval est au galop.

En 1929 les Silly Symphonies de Walt Disney sont perçues comme des chefs-d’œuvre

d’un art en devenir, parce que pour la première fois l’image (animée) et le son y sont parfaitement synchrones, ce qui apparaît comme une performance et un indice de réussite artistique, sans qu’à aucun moment la photographie ne soit convoquée dans ce jugement

À l’écran, il n’y a pas de nature morte. Les objets ont des attitudes. Les arbres gesticulent. Les montagnes. Chaque accessoire devient un personnage.

La notion de temporalité est toujours liée au mouvement de corps. Tous les phénomènes temporels s’appuient sur les

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