CRITIQUE LA HISTORIA OFICIAL
Commentaire d'oeuvre : CRITIQUE LA HISTORIA OFICIAL. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Larha Uchiha • 4 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 088 Mots (5 Pages) • 786 Vues
CRITICA DE CINE : LA HISTORIA OFICIAL
À l’occasion de son retour dans les salles de cinéma, le rédacteur en chef du journal du lycée m’a demandé de rédiger un article sur le film argentin La historia oficial. Ce film prend place au lendemain de la dictature militaire de 1976 à 1983. Retour sur une des périodes les plus sanglantes de l’histoire du pays.
Le 24 mars 1976, un groupe de militaires de haut rang se saisissent du pouvoir politique, formant ainsi une junte militaire. Commence alors le « proceso de reoganizacion nacional » avec pour but d’instaurer la terreur au sein de la population argentine afin d’imposer l’ordre sans aucune voix dissidente. Outre la répression de toute force démocratique (politiques, sociales, syndicales), la suppression des partis politiques, ou encore la censure, la dictature militaire s’attaque également aux civils durant ces sept années de terreur. En effet, les « subversivos » c’est-à-dire les activistes ou sympathisants de tout mouvement de protestation ou de critique sociales étaient envoyés dans des camps de détention et de torture où ils étaient le plus souvent assassinés ou « disparus ». Ce terme renvoie à la disparition anticipée de milliers d’opposants politiques jetés depuis des avions militaires dans l’océan ou dans des fosses communes, afin de dissimuler toute trace de cette barbarie, le tout sans aucune identification d’où cette formule de « desaparecion ». De plus, les enfants de « subversivos », eux-mêmes considérés comme opposants politiques étaient donnés à d’autres familles.
Le film retrace les derniers mois de la dictature argentine à travers le personnage d’Alicia, professeure d’Histoire en lycée, épouse d’un haut placé du régime et mère d’une petite fille adoptive. C’est durant cette période instable qu’Alicia est prise d’un terrible doute en découvrant le combat des mères de disparus de « la plaza de Mayo ». Et si sa fille était l’un de ces bébés de « disparus », volés par les membres de la junte militaire ? Alicia entreprend alors seule une longue quête de la vérité.
Je pense que c’est un film émouvant dénonçant cette période affreuse en Argentine. Le personnage principal, Alicia, ne pose pas trop de questions et ne veut pas savoir que l’horreur existe. On découvre avec elle tout le long du film la vraie histoire subie par les civils, qui se cache derrière « la historia oficial » véhiculée par le gouvernement. La Historia Oficial nous aide à comprendre l’histoire parfois méconnue du pays et comme il est dit dans le film : « comprendre l’histoire nous aide à comprendre le monde » Le film, qui dénonce le trafic d’enfants ayant lieu durant cette période, est une critique politique touchante. C’est une bonne initiative de montrer la barbarie de la dictature pour ne pas refaire les mêmes erreurs pour les générations futures.
De nos jours, il demeure intéressant de voir ce film car comme le dit Alicia « aucun peuple ne peut survivre sans mémoire ». Il ne faut pas oublier les sévices perpétrés aux civils qui ne faisait que contester un régime terroriste. La mémoire des opposants sert à renverser l’histoire officielle des dictatures. Plus de trente ans après, La Historia Officiel reste un témoignage précieux sur la fin de la dictature en Argentine. La souffrance des civils est toujours
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