COMPARAISON ET COMPTE-RENDU DES DOCUMENTAIRES: Nuit et Brouillard et Un Spécialiste
Compte rendu : COMPARAISON ET COMPTE-RENDU DES DOCUMENTAIRES: Nuit et Brouillard et Un Spécialiste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lau Wie • 16 Novembre 2020 • Compte rendu • 673 Mots (3 Pages) • 588 Vues
COMPARAISON ET COMPTE-RENDU DES DOCUMENTAIRES
Nuit et Brouillard et Un Spécialiste
Nuit et Brouillard se distingue par son caractère calme, posé et poétique, en contraste avec les
horreurs procurés par les images montrées. Étrangement, la voix monotone du narrateur
produit une certaine banalité des actes de violence, nous permet de regarder sans détourner
les yeux sur cette période sombre du 20e siècle. D’un côté plus technique, les images en noir
et blanc semblent produire un effet de nostalgie, presque irréel, d’un souvenir dépressif d’un
temps passé. Ça adoucit l’infâme contenu exposé par le film, nous permettant de rester
spectateur et de pouvoir regarder le documentaire, puis d’atteindre une compréhension des
évènements qui ont eu lieu. À l’opposé, Un Spécialiste se différencie par son approche
terre-à-terre, de part une situation -un procès-, qui nous est plus familier, auquel on s'identifie
plus facilement. Les problèmes techniques que semblent parfois éprouver la caméra et le
procès renforcent cette impression. Les discours dans le documentaire sont aussi plus
analytiques et rationnels, aucunement poétiques.
Il est possible d’analyser ces documentaires à l’aide de trois disciplines des sciences
humaines, la sociologie, l’histoire et la psychologie. D’abord, d’un angle plus sociologique et
psychologique, il est possible de constater une «banalité du mal» dans les deux
documentaires. Dans Nuit et Brouillard, le narrateur reste composé et relate les épisodes
d’exterminations avec un ton monotone et banal, presque insensible. Les responsables des
tueries agissent aussi sans aucun état d’âme, de façon très professionnelle et rationnelle. Dans
Un spécialiste, cette «banalité du mal» que soulevait Anna Arendt dans ses textes est aussi
présente, et se traduit par l’incapacité d’empathie de Eichman. Ce dernier semble comprendre
les crimes qui ont été commis et les désapprouve, mais il semble incapable de s’identifier à la
tragédie. Peut-être est-ce là son obéissance aux ordres, son sens du devoir et de la conscience
qu’il n’a agit que sur des ordres. Ainsi, c’est difficile d’éprouver du regret, car ce n’étaient
pas ses choix.
Si le ton du narrateur de Nuit et Brouillard reste généralement monotone tout le long du
documentaire, il devient un peu plus inspiré vers la fin. Selon moi, je
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