Réflexion sur le thème « architecture, image, narration »: Y a-t-il un lien entre ces trois termes ?

Réflexion sur le thème « architecture, image, narration ».

On appelle architecture une science, un art de la construction de bâtiments.

L’image est une représentation plastique ou graphique d’un objet ou d’un concept et la narration est un récit détaillé, une argumentation.

Y a-t-il un lien entre ces trois termes ? Malgré mon interrogation je me pose la question différemment existe-t-il un message dans l’image, un message dans l’architecture et si la combinaison des deux avaient un message dans tout son ensemble.

Un message dans l’image, cela parait évident puisqu’une image raconte quelque chose, elle est composée d’un signe objectif évoquant une idée, un message ou composée d’un signe abstrait qui provoquera une interrogation dépendant du contexte, d’une culture, d’une idée…

Un message dans l’architecture, cela parait moins évident, l’architecture ne véhicule pas de message.

La réflexion est ici, où se trouve le message dans l’architecture ? Existe-t-il bien un message dans l’image ?

Pour répondre à cette réflexion nous allons analyser trois œuvres complètement opposées en apparence réalisées durant des périodes différentes à la fois dans le temps et donc dans l’histoire de l’art.

Prenons la fresque de la Chapelle Sixtine construite au Vatican sous le pape Sixte IV, et sa voûte peinte entre 1508 et 1512 par Michel-Ange.

Un chef-d’œuvre de la peinture de la Renaissance Italienne, représentant les différents épisodes de la Genèse et de Dieu donnant la vie à Adam.

Une conception architecturale en trompe-l’œil complétant la structure réelle aux motifs ornementaux.

Bien loin du Cinquecentto, prenons la sérigraphie « Expulsions », réalisé en 1979 par Ernest Pignon-Ernest. Un dessin en noir et blanc sur papier, réalisé probablement au crayon, à l’encre ou au fusain, collé sur le mur d’un bâtiment délabré, se trouvant à Paris qui n’est aujourd’hui plus visible. Une représentation très réaliste des corps, aux messages très politique, engagés et contestatrices, annoncés dès le départ par le titre, le support de l’œuvre et la mise en scène donnant tous son sens. On peut voir un homme, une femme, baluchon et matelas enroulés au bout de leurs bras, aux visages fatigués, trainant avec eux leur misère. L’artiste dénonce l’expulsion massive à Paris pendant cette période.

Prenons La bibliothèque universitaire de l’école technique de la ville d’Eberswade en Allemagne inauguré en 1999, réalisé par les architectes Suisse Herzog, De Mauron et décorer en sérigraphie sur verre et sur béton par le photographe Thomas Ruff. Une architecture sobre dans sa forme et un écran de sérigraphie au motif de photos de presse agrandit, couvrant la totalité des façades de la bibliothèque suivant une horizontal et deux supports, béton et verre.

...