Publicité Otto DIX, La Guerre, 1929-1932
Fiche de lecture : Publicité Otto DIX, La Guerre, 1929-1932. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Brice56520 • 24 Février 2014 • Fiche de lecture • 939 Mots (4 Pages) • 858 Vues
Otto DIX, La Guerre, 1929-1932
(panneau central 204x204 cm, panneaux de côté 204x102 cm)
La Guerre est une oeuvre d'Otto DIX, peintre allemand, engagé volontaire au début du conflit de la première guerre mondiale et qui en revient révolté et pacifiste. Cette oeuvre est donc celle d'un homme qui a vécu l'horreur et l'inhumanité de la "Grande Guerre" et qui témoigne de son expérience de soldat en représentant un champ de bataille où la mort et la cruauté règnent en maîtres.
Otto DIX réalise La Guerre entre 1929 et 1932 c'est à dire plus de dix ans après l'armistice, à une période où les idées nationalistes trouvent de nouveau une place en Allemagne et où les gens commencent à oublier les terribles souffrances apportées par la guerre. C'est dans ce contexte particulier que le peintre réalise cette oeuvre afin de rappeler l'extrême brutalité et la sauvagerie vécues pendant le conflit.
Cette oeuvre composée de trois panneaux principaux
DESCRIPTION
Panneau de gauche : des soldats en armes portant sac au dos (il est possible d'identifier là les armes et l'uniforme portés par les poilus) tournent le dos au spectateur et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine sans visage et sans identité, masse aveugle avançant d'un même pas vers le front et ses atrocités.
Panneau central : Alors qu'aucun décor n'est représenté dans le panneau de gauche, l'arrière plan du panneau central est occupé par la représentation de ruines : restes de maisons écroulées ou calcinées, paysage désertique au sein duquel aucune trace de présence humaine ne subsiste, évocation des ravages causés par les bombardements (Cf. Verdun). Au premier plan c'est la tranchée dans toute son horreur et son inhumanité qui est évoquée : (en bas à droite) amoncellement de corps déchiquetés et éviscérés (bombardements) surplombé par un cadavre aux yeux vides, à la bouche ouverte d'où jaillit un vers et à la peau parsemée de pustules qui évoquent tout à la fois le Christ de Mathias GRÜNEWALD mais aussi les conditions d'hygiène abominables dans lesquelles ont vécu les poilus dans les tranchées (maladies, épidémies). Ce cadavre tend une main, tentative désespérée d'obtenir de l'aide dans un univers d'où l'humanité a disparu, son appel à l'aide reste suspendu dans le vide. Au dessus de cet amas de viscères et de corps flotte un squelette embroché sur un résidu d'architecture (citation indirecte du christ crucifié) et qui désigne de son doigt la mort et la barbarie qui s'entassent plus bas. Quasiment invisible, à gauche de l'image un unique survivant assiste à la scène, statufié par sa cape qui le prive de ses bras (et donc de toute action), visage et regard dissimulés sous son masque c'est un personnage passif et sans identité, pétrifié par l'inhumanité dont il est le spectateur, il est à son tour comme privé de son humanité.
Panneau de droite : Ce panneau contient un autoportrait, Otto DIX se représente en sauveur transportant dans ses bras un soldat blessé. Ce personnage de sauveur se distingue de tous les soldats représentés dans le triptyque
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