Lucio Fontana
Commentaires Composés : Lucio Fontana. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Charlotte.C • 23 Avril 2014 • 420 Mots (2 Pages) • 857 Vues
Lucio Fontana a toujours porté un intérêt farouche aux rapports entre la surface et la dimension d’une œuvre. Il inventa une théorie de Spatialisme vers le milieu du XXeme siècle. Le Spatialisme est un type d’art informel basant ses règles autour du cadre spatio-temporel. C’est en quelques sortes tourner le dos à tous les usages déjà connus de l’art et ses formes. On veut trouver de nouvelles significations, de nouveaux messages à véhiculer. Ainsi le but du spatialisme serait plutôt de créer une construction picturale de nature tridimensionnelle qui capterait le mouvement dans l’espace-temps.
L’œuvre de Lucio Fontana est infiltrée par une énergie et une dynamique crée par la « nervure », l’entaille qui traverse diagonalement la toile retranscrit le mouvement, la performance et le geste. Ainsi l’artiste génère des formes artistiques dans une tridimensionnalité active. C’est un concept spatial qu’est l’œuvre de Fontana.
Celui ci en effet perce des trous dans le plan de l’image et expose l’espace sous jacent la toile, donnant ainsi trois dimensions et notamment la notion de volume en cassant la surface de l’œuvre.
Les théories de Fontana préfigurent les développements possibles de l’art et principalement dans la performance même. Ici nous constatons que c’est le mouvement qui crée l’œuvre par lacération d’une toile préalablement colorée en aplat de couleur rouge. Chaque sélection a un impact visuel important. Il y a un caractère mystérieux autour de la « plaie » de cette toile, elle agit telle une rétrospective et un questionnement sur le sens de l’œuvre, le « dessous » qui peut donc être considérée comme une mise en abîme puisque l’œuvre elle-même a pour but de questionner sur le sens de l’œuvre, qui est aussi un questionnement. Fontana fut un peu un précurseur de l’art en tant que geste ou performance.
Les fentes que Fontana impose à ses toiles sont aussi représentatives d’un certain calme tortueux et dramatique. L’œuvre devient un savant dosage de couleur, de forme, de geste, de lumière et d’espace. La dimension de la toile n’illusionne plus le spectateur qui se voit exposer aux entrailles de la toile tout en ayant une vue d’ensemble sur celle ci. L’œuvre sort de son « cadre » fermé, n’a plus de limites dans l’espace. Fontana harmonise le vide, l’espace et la lumière qui tient un rôle phare, allant au-delà de la matière d’un espace, la lumière sculpte cet espace. L’œuvre devient vaporeuse, insaisissable. L’œuvre est un art spatial qui se tient entre la peinture et la sculpture et se change donc en espace dématérialisé.
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