LA CENSURE DU XVIII EME SIECLE A NOS JOURS
Résumé : LA CENSURE DU XVIII EME SIECLE A NOS JOURS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie Esch • 18 Septembre 2020 • Résumé • 1 177 Mots (5 Pages) • 916 Vues
LA CENSURE DU XVIII ÈME SIÈCLE À NOS JOURS
« Il n’y a pas de limites à l’humour qui est au service de la liberté d’expression car, là où l’humour s’arrête, bien souvent ; la place est laissée à la censure où à l’autocensure » Cabu dans l’interview pour L’Express, le 4 avril 2012
La censure est l’action menée par un détendeur d’un pouvoir (il peut être étatique ou religieux) qui est apte à limiter la liberté d’expression de chacun. Elle est utilisée exclusivement pour des livres, journaux, bulletins d’informations, pièce de théâtre et films.
Quels ont été les progrès et les changements de la censure du XVIII ème siècle à nos jours ?
I - Le fonctionnement de la censure
- La naissance de la censure
La liberté d’expression est un droit inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789 mais Napoléon, par un décret, rétablit officiellement la censure en 1810. Le censure existera jusqu’en 1880-1881, sous la Troisième République que sont passées les lois sur la liberté de la presse.
C’est au cours de la Première Guerre mondiale que la censure est rétablie, ce qui amènera par exemple à la création du journal Le Canard enchaîné en 1915 qui propose quelques contenus sous forme de satire et de caricature pour ne pas être sanctionné par les censeurs (c’est-à-dire les personnes qui jugent si l’article ou tout autre forme de messages convient ou s’il faut y mettre un terme en le censurant)
En 1914 est mis en place un service de censure qui comprend donc un bureau de censure se trouvant au ministère de la guerre et des commissions dans les régions militaires. Ce service emploie plus de 5 000 agents. On pouvait retrouver 3 services différents au sein de ces institutions, qui s’occupaient respectivement des quotidiens, des périodiques et des livres, et pour finir les télégrammes. Avant la publication, les auteurs étaient tenus de présenter les morasses, c’est-à-dire les exemplaires avant impression aux censeurs.
En fonction des consignes générales et ponctuelles reçues des ministères et du grand quartier-général, le censeur informait d’un article ou passage indésirable le directeur de publication qui pouvait proposer une nouvelle rédaction également soumise à la censure.
- Les sanctions
La publication pouvait remplacer le passage ou l’article censuré par un blanc ou par la mention censurée. La censure n’était donc pas dissimulée. La publication d’articles censurés était passible de sanctions d’amendes, de saisie, jusqu’à l’interdiction temporaire ou définitive.
De plus il existait auparavant d’autres sanctions comme l’autodafé qui consiste à brûler des manuscrits sur la place publique. Nombreux étaient les spectateurs de ces livres détruits en cendres.
II - L’Histoire de la censure
- Les réactions
Deux auteurs ont réagi à la censure. On a Albert Londres mais aussi Maurice Rajsfus dans son roman La censure militaire et policière 1914-1918 où il détaille l'organisation minutieuse de cette censure policière et militaire. Il indique combien elle visait la presse, créant les blancs à coups de ciseaux de censeur. Bien sûr, les pièces de théâtre, les films, les chansons n'échappèrent pas, les petites annonces non plus, dont les abréviations ne pouvaient être aux yeux des censeurs qu'autant d'informations codées transmises à l'ennemi ! La bêtise se mêla allègrement à la hargne répressive, comme à propos de la pièce de Courteline Le commissaire est bon enfant, censurée parce qu'« il ne paraît pas possible de laisser représenter en ce moment une pièce où un commissaire joue, d'un bout à l'autre, un rôle ridicule » fut-il déclaré.
- Comment l’éviter
L’éviter semble simple, cependant il s’agit d’un vrai art de faire passer un message en passant à travers les mailles de la censure.
L’utilisation de l’humour est requis pour ne pas se faire censurer.
C'est la seule utilisable face à la censure militaire et politique avec laquelle le journal poursuit un combat homérique et rusé, grâce aux antiphrases, démentis qui valent confirmations, phrases à l'envers, etc, bref tout un arsenal pour essayer de faire passer les vraies informations sans se faire censurer par le système mis en place.
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