Critique les Innocents

Critique Les Innocents

  Les Innocents, film de Jack Clayton sorti en 1961. Ce film évoque l’histoire de deux jeunes enfants qui sont sous la garde d’une nourrice, Miss Giddens. Mais, pendant son service, des phénomènes surnaturels se produisent. Les personnages principaux sont : Miss Giddens, la nourrice (Deborah Kerr), Miles, l’enfant séducteur (Martin Stephens) et Flora, l’enfant innocente (Pamela Franklin).

Jack Clayton est un maitre du cinéma de son époque. En effet, il parvient à tirer profit de tous les aspects du métrage pour en faire ressortir l’angoisse. Le travail sonore, de jour comme de nuit, et bien sur les acteurs, car outre Deborah Kerr, les deux enfants sont aussi charmants que terrifiants, et sèment le doute et l’ambiguïté dans leur façon d’agir. L’ambiance fantastique parfaite, nous rappelle qu’il est toujours bon de jouer sur l’absence de gros effets de styles horrifiques et de privilégier une atmosphère aussi pure qu’elle en est étouffante.

Le scénario écrit par Truman Capote, à l’aide de différents procédés d’écriture nous invitent à choisir si les apparitions sont le fruit de l’imagination de Miss Giddens ou ces apparitions sont réelles. L’utilisation d’un filtre noir et blanc (alors que les films en couleur existent depuis plus de trente ans) rend l’ambiance malsaine, angoissante, irréelle, effrayante.

Jack Clayton aime que ces décors soient soignés, notamment dans le sens du détail. Il utilise ingénieusement le hors-champ afin de nous montrer des personnages cachés, des streamers. La mise en scène réfléchie intelligente permet à Deborah Kerr d’exprimer tout son talent, ainsi que tous les autres personnages. L’angoisse arrive peu à peu. Dès le début, Miss Giddens est souriante, habillée en blanche. Lors de la fin, elle n’est plus souriante, plutôt déprimée. Elle est également vêtue de noir et porte un chapeau noir également, elle est en deuil.

Un grand film, qui devrait intégrer les grands classiques de l’époque. Pour ma part, je trouve que ce film n’a aucun défaut à proprement parler et qu’il est très bien réalisé.

330mots

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