Biographie de Paolo Uccelo

Mon nom est Paolo Uccello, fils de Dono di Paolo, chirurgien et barbier, et d'Antonia di Giovanni del Beccuto.  Je suis né à Florence en 1397 et ma mort est prévue à Florence en 1475. J’ai aussi vécu à Venise de 1425 à 1430 avant de retourner à Florence. Je n’est jamais voyagé et suis resté dans mon pays natal: l’Italie. J’ai été formé auprès de Masolino, Donatello et Michelozzo, dans l'atelier de Ghiberti, à l’époque où le sculpteur procédait aux finitions des reliefs de la première porte du baptistère de Florence. Le Conseil de fabrique du dôme de Florence m’a commandé, en 1431, une peinture à fresque pour l'église Santa Maria del Fiore. Le Monument équestre de John Hawkwood (dit Giovanni Acuto), achevée en 1436, sera l'une de mes rares œuvres signées et datées. J’ai étudié la perspective à points de fuite multiples (perspectiva naturalis) dès 1431, que j’ai combiné à la perspective traditionnelle (perspectiva artificialis) axant la composition sur un seul point de fuite. J’ai aussi lu le traité d'Alberti sur la perspective.

Voici une de mes principale oeuvre: il s’agit d’une détrempe sur toile, « St George et le Dragon », peinte de 1455 à 1460. Elle mesure 56,5x74 cm, et est exposée à la Galerie Nationale de Londres. C’est de l’art figuratif, on peut distinguer facilement les formes régulières des personnages et du décor. C’est organisé et précis, j’ai utilisé la perspective. Ce n’est pas hiérarchisé, les formes et les couleurs sont réalistes. Les couleurs sont plutôt froides et sombres, mis à part la robe de la princesse et la robe du cheval, dont les couleurs ressortent. On ressent la douleur du dragon affligé par le coup que le chevalier lui met. Les visages de la princesse et du chevalier n’ont aucune expression. La princesse semble offrir le dragon au chevalier. Le dragon lui, ne se défend pas et semble résolu à son sort. Cela nous fait un effet de drame et de désespoir, qui est accentué par les couleurs sombres. On comprend un message d’inquiétude devant le monde car de ce tableau ressort un sentiment de douleur. L'iconographie du tableau est donc celle de St Georges délivrant Trébizonde et correspond au texte du XIIIème siècle de Jacques de Voragine avec la Légende Dorée.

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