Anthologie poétique ayant pour thème : Le Temps
Dissertation : Anthologie poétique ayant pour thème : Le Temps. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leguignol • 16 Mars 2014 • 4 496 Mots (18 Pages) • 982 Vues
Guiguileguignol
Anthologie poétique ayant pour thème :
Le Temps
Chronos, Sculpté par Ignaz Günther
Table des matières :
Page 1 : Première de couverture
Page 3-7 : Préface
Page 8 : Poème de louise Labé
Page 9 : Saturne mutilé par le Temps
Page 10 : Poème Le Lac de Lamartine
Page 11 : Illustration du Lac de Lamartine issu du recueil méditations poétiques
Page 12 : Poème de Charles Baudelaire L’horloge
Page 13 : Montres molles de Salvador Dali
Page 14 : La Montre, de Théophile Gauthier
Page 15 : La Moisson de Pieter Bruegel
Page 15-16 : La Complainte des Montres de Jules Laforgue
Page 17 : Le Temps emportant la Vérité de François Lemoine
Page 18 : Extrait du poème Alcools de Guillaume Apollinaire et Le Jugement dernier de Michel Ange
Page 19 : Bibliographie
La vision du Temps a évolué à travers les âges , l’Homme a essayé depuis l’antiquité de s’approprier cette notion en la définissant pour soi-même afin de mieux appréhender le cycle des choses qui l’entourent, qui l’aident et qui finissent par disparaitre. L’éternelle question de la fuite du Temps, celle à laquelle on ne peut répondre sans tout savoir du passé, en vivant dans le présent et en devinant le futur…Or plus l’âge de l’humanité se fait sentir plus la difficulté à deviner ce qu’ est vraiment le temps -à ne pas confondre avec réellement selon la vision des philosophes - paraît lointaine à nos yeux. Ce phénomène non palpable mais dont tous ont plus ou moins conscience peut intriguer des artistes au plus haut point.
C’est ce que nous allons voir à travers ce florilège dont le thème est « la vision du Temps à travers les Ages ». Cette thématique ciblée est associée à l’objet d’étude « écriture poétique et quête du sens, du Moyen Age à nos jours »
Avant de continuer, je voudrais préciser pourquoi le temps. Peut-être parce qu’il est tout autant sujet à des polémiques qu’à la découverte contextuelle de nouveaux paradoxes, bien que personnellement, je trouve cette thématique troublante, intrigante voire passionnante…
La couverture de cette anthologie représente le dieu grec Chronos. C‘est une sculpture qu’on doit à Franz Ignaz Günther, né le 22 novembre 1725 à Altmannstein et mort le 27 juin 1775 à Munich, est l'un des maîtres du rococo de l'Allemagne méridionale, en particulier de Haute-Bavière. Ses sculptures de bois polychromes sont le témoignage d'une élégance subtile et raffinée. Les Grecs, grande civilisation de l’antiquité, associaient Chronos à l’image du Temps et de la destinée.
C'est un être immatériel, apparu à la création du monde, qui est aujourd’hui représenté comme un vieil homme sage portant une barbe blanche, signe extérieur de sagesse due aux années passées de celui qui la porte et donc de son expérience si je puis dire dans ce cas précis : « vieille comme le monde ». D'après la légende, le dieu Chronos descendait parfois de l'Olympe pour lancer un défi aux humains. Se faisant passer pour un vagabond âgé, il promettait gloire et richesse aux plus érudits. Les sceptiques passaient leur chemin, mais d'autres relevaient le défi. Chronos leur faisait alors passer trois épreuves qui avaient pour but de tester leur savoir dans un temps extrêmement limité. Les meilleurs d'entre eux repartaient couverts d'or, mais sans aucun souvenir du vieillard. Cette anecdote peut mettre en valeur le fait qu’avec le temps qui passe, les évènements justement passés, ont tendances à être oubliés, à disparaître sans laisser de trace, car voulu par des forces qui nous dépassent…
Ensuite, j’ai relevé le poème de Louise Labé, poétesse française née à Lyon en 1524 où elle a écrit durant toute sa vie avant de mourir en 1566. Elle qui était surnommée « la Belle cordelière » en raison du métier de son père et de sa grâce que l’on retrouve sous forme de calligraphie dans son œuvre. Le poème que j’ai choisi et qu’elle a écrit date de 1555, c’est un sonnet faisant appel au registre élégiaque d’où l’allure du poème ressemblant à un chant, une plainte qui s’adresse à n’importe quel lecteur et par le premier vers, évoque la mort due au passage du temps : « je vis, je meurs ; je brûle et me noie. » J’ai donc choisi ce texte au caractère lyrique, car en évoquant avec insistance la vie et la mort à travers son œuvre, Louise nous montre là, la fatale destinée de tout homme, étroitement liée à l’accord de tout mortel avec le Temps ou la divinité responsable de notre précarité en ce monde.
L’illustration choisie en lien avec ce poème est Saturne mutilé par le temps, dessin baptisé par Nicolas Raymond de La Fage né en 1656 et mort en 1690, car Saturne est la divinité équivalente à Chronos dans la mythologie romaine.
Quelques siècles plus tard, dans le fameux lac écrit en 1820 par Alphonse de Lamartine, issu de son recueil Méditations, la notion du Temps revient. Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine est né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, c’est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français exceptionnel qui fut à l’ origine de la Deuxième République. Il est l'une des plus grandes figures du romantisme en France. Le poète à travers sa création composée d’alexandrins, de décasyllabes, d’octosyllabes et d’hexasyllabes cite dès la première strophe le malaise de l’homme face au passage du temps, son impuissance face à cette force mystérieuse dont Lamartine ne cite même pas le nom. Je l’ai donc choisi parce qu’ il illustre bien mon thème non seulement en étant un poète d’exception du 19ème siècle mais aussi en insistant tout au long du poème sur sa vision du Temps.
L’illustration le lac quant à
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