Plantu, dessinateur de presse
Étude de cas : Plantu, dessinateur de presse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lalala2203 • 14 Octobre 2020 • Étude de cas • 2 535 Mots (11 Pages) • 753 Vues
Plantu, dessinateur de presse.
1] Présentation et biographie de Plantu :
Jean Plantureux, plus connu sous le nom de Plantu, est dessinateur de presse et caricaturiste français, travaillant pour le journal Le Monde (depuis 1985). Il réalise aussi des figurines de ses personnages, mais cette fonction est moins connue du public. Il est né le 23 mars 1951 à Paris, âgé aujourd’hui de 67 ans.
Il vit une jeunesse banale, mais la scolarité n’est pas son point fort, il redouble la classe de 2nd. Il obtient son baccalauréat en 1969 et intègre, sous la volonté de ses parents, une école de médecine ; celui-ci aurait préféré étudier le théâtre ou les bande-dessinées. Deux ans plus tard, il prend des cours de dessin à Bruxelles.
Il retourne à Paris et propose ses dessins dans de nombreux quotidiens. Il dessine jusqu’en 1985 pour plusieurs journaux (Le Monde, Monde diplomatique, collaboration avec Phosphore de 1980 jusque 1986, 20 ans, Union, …). Il travaille pour la première fois avec le journal quotidien Le Monde en octobre 1972, où le premier dessin de Plantu est publié sur la guerre du Viêt Nam. A partir de 1982, chaque samedi, les dessins de Plantu font la Une du journal. Puis, en 1985, ses dessins sont parus quotidiennement dans le journal. Il est aussi en collaboration depuis 1991 avec l’hebdomadaire L’Express.
2] Descriptions, analyses et contextes historiques des dessins
THEME 1 : Guerre froide, la décolonisation et la construction européenne.
Document 1 : Le Choc des Indépendances (1978)
Sur ce dessin en noir et blanc, on voit une personne vêtue d’un pantalon et d’un haut avec inscrit « TIERS-MONDE ». Elle se dirige vers trois petites arches qui font penser à des portes. Au-dessus de celle de gauche, il y a le drapeau des Etats-Unis, sur celle du milieu, il y a le drapeau de l’URSS et il n’y a pas de drapeau au-dessus de celle de droite. Celle-ci est barricadée avec des briques. Ce dessin fait référence à la guerre froide, plus précisément à la division du monde en deux blocs et au Tiers-Monde. En effet, en 1947 le monde est divisé en deux blocs : bloc de l’ouest (Etats-Unis) et bloc de l’est (URSS). Beaucoup d’états (souvent indépendants depuis peu) refusent d’entrer dans un des blocs et se regroupent donc sous le nom de « Tiers-Monde » ; ils créent le mouvement des non-alignés, mouvement prônant l’indépendance et refusant de se rallier à un bloc. Selon moi, le message que Plantu veut transmettre est que le Tiers-Monde, représenté par la personne, n’avait pas d’autre choix que de choisir un bloc, pourtant, il y a une autre possibilité, mais ça va être à lui de se frayer un chemin (représenté par l’arche barricadé) ; sur le dessin, il va devoir détruire les briques pour passer, en réalité, il va devoir s’allier à d’autres pays pour créer un « un autre groupe », parce que l’union fait la force.
Document 2 : « Je suis un Berlinois ! »
Ce dessin en noir et blanc et en perspective représente un mur qui a l’air infini. En premier-plan, un bulldozer détruit le mur et crie « Ich bin ein Berliner » (Je suis un Berlinois en allemand). Derrière lui, une foule de personnes le suivent, sourient, écoutent de la musique et portent des banderoles, ils sont heureux. Pas loin d’eux, il y a une tour de guet et deux gardes-frontières qui ont l’air assez étonnés. Le soleil rayonne, comme s’il annonçait l’arrivée des beaux jours. Le contexte historique de ce dessin est la chute du mur de Berlin datant du 9 novembre 1989. L’Allemagne et Berlin étaient séparés en deux durant la guerre froide : en 1961, la RDA (Allemagne de l’est) construit un mur afin d’empêcher sa population de fuir vers l’Allemagne de l’ouest (RFA). En 1989, le mur de Berlin est détruit, mais les gardes-frontières n’en étaient pas au courant, ce qui explique leur air étonné sur le dessin. Sur celui-ci, la population de l’est qui s’en va vers l’ouest, ils sont heureux car le mur avait été construit justement pour leur empêcher cela, ça faisait presque 30 ans qu’ils n’avaient pas pu aller vers l’ouest. « Je suis un Berlinois » sont les paroles de John F. Kennedy, signe de compassion à la population de l’est.
Document 3 : 10 novembre 2009
Sur ce dessin, on peut voir assez clairement qu’il y a un premier plan à droite, et un second à gauche, il est principalement en noir et blanc, mais quelques éléments sont en couleurs. Au second plan, on voit un mur qui se détruit, un mirador qui tombe, le drapeau (mélangeant le drapeau de l’Allemagne et du communisme) qui se déchire. Les briques qui se détachent du mur forment un autre mur au premier plan, celui-ci n’est pas fini, mais sur sa surface finie, on voit le drapeau de l’Union Européenne. Au-dessus du mur deux souris tiennent le drapeau de l’Union Européenne. En haut à gauche il y a écrit « Le regard de Plantu » et en bas à gauche est écrit « 1989 – 2009 » . Le mur du second plan représente la chute du mur de Berlin (9 novembre 1989), et je pense que celui du premier plan représente la construction européenne et l’appartenance de l’Allemagne à l’UE. Plantu met en avant l’Europe (surtout l’UE). De plus, celui-ci a réalisé ce dessin un jour après l’anniversaire des 20 ans de la chute du mur de Berlin.
Document 4 : La construction européenne
Le dessin est composé de 4 dessins rectangulaires et en couleurs, les trois premiers dessins (de haut en bas) se ressemblent, mais on voit une évolution temporelle entre chaque. Sur la première, il y a deux a deux armées qui s’affrontent, en tête de chacune, il y a un cavalier et son cheval, l’un porte un drapeau avec écrit « EUROPA » et l’autre lève son épée, les soldats derrière eux portent des boucliers et des épées. Ce premier dessin fait référence à la conquête de l’Europe par les Romains dans l’Antiquité. Le deuxième se présente de la même façon : deux armées qui s’affrontent, un drapeau « EUROPA », à la tête de l’armée de gauche il y a encore un cavalier et un cheval, le cavalier porte un haut chapeau ressemblant à celui de Napoléon Bonaparte. Il y a deux canons, qui montrent l’évolution de l’artillerie. Ici, le contexte historique est la conquête de l’Europ par Napoléon Bonaparte, dans l’époque contemporaine. Sur la troisième, une armée qui a l’air puissante repousse violemment celle d’en face, à la tête de celle-ci il y a un tank, et dans ce tank il y a un homme, un dictateur, je pense que c’est Hitler, il a un air méchant. Derrière lui, des troupes de soldats avec des armes à feu le suivent. Ici, Plantu fait référence à la conquête européenne d’Hitler pendant la seconde guerre mondiale. Sur le dernier dessin, celui du bas, il n’y a plus d’armées, ni d’armes, ni de dictateur. Des citoyens se dirigent vers une urne pour voter, sur leur butin est inscrit les lettres qui forment « EUROPE ». Je pense que Plantu a voulu montrer l’évolution de l’Europe et de ses conquêtes ; et qu’il a voulu mettre en avant que pendant de longues périodes historiques, le seul moyen de gouverner (et de conquérir) était la violence et la prise des armes, alors qu’aujourd’hui l’Europe fonctionne différemment et également, pour le bonheur de tous.
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