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Mise en relation de Verdun de Félix Vallotton avec « La Guerre (Der Krieg) » d’Otto Dix, Triptyque

Compte rendu : Mise en relation de Verdun de Félix Vallotton avec « La Guerre (Der Krieg) » d’Otto Dix, Triptyque. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2021  •  Compte rendu  •  1 222 Mots (5 Pages)  •  917 Vues

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4 Mettre en relation l’œuvre choisie avec une autre oeuvre

Quel est le point commun entre les deux œuvres ?

J’ai choisi  de mettre en relation Verdun de Félix Vallotton avec  « La Guerre (Der Krieg) » d’Otto Dix, Triptyque (œuvre picturale composée de trois panneaux) 1929-1932. Peinture sur bois, panneau central 204x 204 cm, panneaux latéraux 204 x 102 cm, prédelle (partie inférieure) 60x 204 cm. Musée de Dresde, Allemagne.

Le point commun entre les deux œuvres est l’horreur et la dénonciation de la guerre.

Quels sont les différences et les points communs ?

Félix Vallotton

Otto Dix

Vallotton n’a pas été acteur de la Première Guerre mondiale (trop âgé), il en a été l’observateur lors d’une mission au front en 1917.

Le peintre représente une scène du front, un paysage dévasté par les combats au centre      (On voit des troncs d’arbres calcinés ou en flammes), des faisceaux lumineux colorés (bleus, rouges, noirs) qui se croisent au-dessus des flammes et d’épaisses nuées.

Vallotton  ne représente pas de soldats. Il peint la violence des combats qui provoque l’absence du paysage, de l’homme.  

Vallotton préfère une vision abstraite et cubiste de la guerre. Les formes géométriques renforcent ainsi la froideur du tableau

                     

[pic 1]

Il suggère la guerre

Otto Dix a combattu durant la Première Guerre mondiale sur les fronts Est et Ouest

Le peintre suit un ordre chronologique : d’abord le départ des soldats puis le combat et enfin la fin des combats

Dix peint de manière réaliste la guerre. Il insiste sur les détails les plus atroces, les corps mutilés. On voit même un cadavre avec la bouche ouverte d’où sortent des vers. On distingue aussi un squelette embroché dans un objet en fer qui semble montrer du doigt le massacre De même, Otto Dix accentue les couleurs dans le  but de dénoncer sa violence et son absurdité

[pic 2]

Otto Dix la rend très explicite pour en montrer l’absurdité

5 Impressions personnelles

Pour Vallotton qui n’a pas été un acteur de la 1ère guerre mondiale mais seulement un témoin (il a cherché à s’engager mais a été refusé car il était trop âgé) l’idée de « Verdun » n’a pas été pas  de rendre compte du combat dans ses détails comme l’a fait Otto Dix avec son tableau «La guerre » mais au contraire de représenter les horreurs de la guerre de manière abstraite avec des formes géométriques où l’homme et la nature ont disparu au profit des machines de guerre. La guerre n’est pas montrée mais suggérée.

J’ai beaucoup aimé ce tableau que je ne connaissais pas à la différence de «La Guerre» d’Otto Dix. J’ai beaucoup apprécié la manière difficile mais originale de Vallotton de dénoncer la guerre. On a l’impression que la guerre est tellement horrible qu’il n’y a pour Vallotton  aucun moyen de la représenter. Il faut essayer d’inventer un autre moyen, ce qu’il fait avec « Verdun »

En 1916, les poilus et leurs ennemis sont engagés dans un conflit qui a sombré dans l’immobilisme total. La ligne de front n’évolue plus et les combats épuisent tant les soldats que les stocks des deux camps adverses. Désireux de trouver une issue, les Allemands préparent une offensive dans la région de Verdun en vue de « saigner à blanc » les Français. La bataille de Verdun s’ouvre le 21 février avec un déferlement incessant de bombes qui s’abattent sur les tranchées françaises. Elle s’achève le 18 décembre avec la proclamation de la victoire française. La situation n’a pourtant pas été modifiée après de longs mois d’intenses combats. Les centaines de milliers de morts n’ont pas offert un tournant au conflit. La ligne de front n’a quasiment pas évolué et les épuisants échanges de tirs reprennent.

Trop âgé pour participer aux combats, Félix Vallotton s’est néanmoins approché de la ligne de front en
juin 1917 dans le cadre d’une mission de peintres aux armées pour laquelle il était volontaire. L’objet de cette opération est de constituer une collection publique d’œuvres relatives au conflit. Face au désastre causé par l’ « enfer de Verdun » et la reprise aveugle des hostilités, Vallotton tente de renouveler les codes de la peinture de guerre. S’écartant de la représentation de soldats héroïques, il privilégie une vision abstraite et cubiste, voire futuriste (ce qui est particulièrement rare dans son œuvre), de l’effroyable « no man’s land ». Le paysage n’est que désolation avec ses arbres brûlés et ses terres devenues vierges. La cause en est essentiellement les pluies de balles (représentées dans le premier quart de gauche), les incendies rougeoyants et les envois d’obus fumants.

Dans cette œuvre, la présence du soldat est totalement éclipsée par la
supériorité de la puissance mécanique. Le tableau donne d’abord à voir un jeu de lumières et de couleurs représentant les forces massives en action. Appuyée par la géométrie, elle incarne la réalité froide et déshumanisée des fronts de la Première Guerre mondiale.

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