Les Arts Au Temps De Louis-Philippe 1er

Les arts au temps de Louis-Philippe 1er

Louis-Philippe Ier était un roi français né le 6 octobre 1773 à Paris. Il a accédé à la couronne royale en 1830, succédant ainsi à son cousin Charles X, qui lui, fut déchu par les « Trois Glorieuses ». Il a régné sur la France pendant près de dix-huit ans sous le titre de « Roi des Français », soit de 1830 à 1848. Il fut le second roi de France à régner sous ce titre, le premier étant Louis XVI. On dit de lui qu’il était moins traditionaliste que ses prédécesseurs et qu’il changea de façon drastique la conception et l'image de la royauté en France. Porter le titre de « Roi des Français » était une innovation constitutionnelle liant la nouvelle monarchie populaire au peuple, tandis qu’elle était autrefois liée au pays. La monarchie dont faisait partie Louis-Philippe 1er était donc une monarchie contractuelle. Celle-ci était fondée sur un Pacte entre lui, le Roi et les représentants de la nation. Cependant, l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe 1er à la faveur d’un soulèvement populaire ne fit pas l’unanimité. Durant quelques années, Louis-Philippe règne sur la France de façon plutôt modeste, en évitant l'arrogance et les dépenses excessives de ses prédécesseurs, comme Louis XVI, par exemple. Par contre, malgré ses apparences plutôt simplistes, les soutiens du roi viennent de la bourgeoisie. Au début de son règne, il est apprécié et même surnommé le « Roi Citoyen », mais sa popularité dégringola lorsque son gouvernement fut perçu comme de plus en plus conservateur et monarchique par le peuple et lui valut l’hostilité des cours européennes et le surnom de « Roi des barricades » ou encore «Roi des bourgeois ».

Suite à la Révolution Française de 1789, la France fit une entrée mouvementée dans le XIXe siècle. Depuis la Révolution, les Français sont devenu protégés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’égalité de droits à la naissance était maintenant reconnue en plus d’une liberté de presse, de conscience et de travail, leur permettant, entre autre, de pratiquer la religion de leur choix. La France vit une succession de régimes politiques qui sont d’une part des retours sur son histoire et d’autre part des étapes dans sa progression vers la démocratie telle qu’on la connait aujourd’hui. Après les « Trois Glorieuses », le 9 août 1830, c’est la monarchie de Juillet qui a succédé à la Restauration. La monarchie de Juillet, qui s’est étendu de 1830 à 1848, soit sous le règne de Louis-Philippe 1er a orienté la France vers le capitalisme. Cette monarchie favorisait les investissements dans l’industrie et le développement du réseau ferroviaire, qui servait de commerce à l’époque. La monarchie de Juillet avait pour principe de se tenir dans un juste milieu, on voulait éloigner les excès du pouvoir populaire et les abus du pouvoir royal, elle a donc fait interdire plusieurs journaux dans le but de maintenir l’ordre sociale et de faire taire ceux qui s’opposait à cette nouvelle monarchie. La bourgeoisie était devenue la classe dominante de l’époque et elle ne pensait qu’à servir ses intérêts personnels et ne se préoccupait pas du tout de la répartition des richesses. Les rebellions de la classe ouvrière, qui travaillaient dans des conditions difficiles, jusqu’à treize heures par jour et faisant même travailler des enfants, étaient vite réprimés, jusqu’à ce que l’inimité devienne incontrôlable et pousse finalement le roi Louis-Philippe 1er à l’abdication de la couronne royal en 1848.

Nous cherchons à nous tenir dans un juste milieu également éloigné des excès du pouvoir populaire et des abus du pouvoir royal. – Louis-Philippe 1er

Au XIV siècle, un nouveau courant artistique, qui est en opposition au néo-classicisme et à la rationalité des Lumières en prônant une puissance et une vérité de sentiments et de passions, faisait son apparition. Il s’agit d’un art qui ne plaît pas à la classe dominante, la bourgeoisie qui elle préfère l’art néo-classique. Il s’agit d’une approche avant-gardiste, du jamais vu à l’époque : une libération de l’imagination et l’expression de l’individu, du ‘’je’’. Une forme d’art qui privilégie les sentiments personnels de son créateur, sa mélancolie, sa spiritualité. Il s’agit du romantisme, l’art d’un génie incompris et malheureux.

Le romantisme a concerné tous les arts en France au XIVe siècle. Nous verrons comment il apparaît dans la peinture d’Eugène Delacroix, La liberté qui le peuple, dans l’œuvre musicale de Camille Saint-Saëns, Le Carnaval des animaux et finalement, dans le texte de Théophile Gauthier : Arria Marcella.

La Liberté guidant le peuple est une huile sur toile réalisée par Eugène Delacroix en 1830 et appartenant au mouvement romantique. Elle est exposée au Musée du Louvres à Paris. Elle fut inspirée de la révolution des Trois Glorieuses, une révolution française à la faveur de laquelle Louis-Philippe 1er, un nouveau roi, prend le pouvoir d'une nouvelle monarchie que l’on a nommé la monarchie de Juillet et qui a ainsi succédé à la Seconde Restauration.

La scène peinte par Delacroix se déroule en pleine cœur de Paris, on peut d’ailleurs y apercevoir les tours de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris au travers de la fumée en arrière-plan. Une foule franchit une barricade guidée par une ‘’femme’’ aux allures statuesques qui, la poitrine découverte, brandit un drapeau tricolore. Au premier plan, plusieurs cadavres d’émeutiers gisent au sol, mais notre regard est dirigé vers les trois personnages qui forme un triangle, soit un enfant portant un béret et tenant des pistolets dans chacune de ses mains qui semble être en train de crier, un homme, les genoux sur la barricade, portant un haut-de-forme et un veston noir qui peut nous laisser croire qu’il s’agit d’un bourgeois, mais qui porte un pantalon et une ceinture d’ouvrier et finalement la ‘’femme’ la Liberté qui guide le peuple dans ce soulèvement.

Les couleurs dominantes de cette œuvre sont celles que l’on retrouve sur le drapeau, soient bleu, blanc et rouge puisqu’elles contrastent avec les teintes sombres du reste de l’œuvre. La lumière semble provenir du haut et éclairer le dos de la femme brandissant le drapeau, ce qui fait en sorte que nous la voyons comme à contre-jour.

Le personnage principal de l’œuvre, celui qui attire tous les regards est, sans équivoque, cette ‘’femme’’ tenant le drapeau tricolore. Il s’agit d’un personnage symbolique représentant la Liberté, une allégorie. Celle-ci, possède certaines caractéristiques des statues antiques, avec

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