La Mariée

La mariée

INTRODUCTION :

La mariée est l’une sculpture qu’a faite Nicki de Saint Phalle. La mariée a été crée en 1963. Cette sculpture représente une femme sur le point de se marier. Elle s’inspire de plusieurs courant comme art brut ou art outsider. Nicki de Saint Phalle utilise du grillage plâtre, de la dentelle encollée et des jouets divers peints. C’est dimension sont 222x200x100 cm. La mariée est conservée au musée d’art moderne (collection permanente du centre George Pompidou à Paris).

BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE :

Niki de Saint Phalle naît le 29 octobre 1930 à Neuilly-sur-Seine et meurt le 21 mai 2002 à San Diego. Suite à un krach boursier, la famille de Niki quitte la France pour aller vivre aux Etat-Unis où Niki commence à travailler comme mannequin pour les magazines Vogue, Life et Elle. Elle fait son entrée dans le monde artistique après l’encouragement du peintre Hugh Weiss. Elle se marie avec l’artiste Jean Tinguely. L’artiste a fait beaucoup d’œuvre comme « Gwendolyn », « Nana » ou « Fontaine de jouvence ».

ANALISE DE L’ŒUVRE :

La Mariée de 1963 est composée, au niveau du torse, d’un amoncellement de poupons, fleurs artificielles en plastiques et autres jouets signifiant le conditionnement qu’ils perpétuent sur le devenir de l’être humain. L’unité, donnée par l’aspect monochrome qui se dégage de sa blancheur immaculée, renvoie à l’idée préconçue de candeur, pureté, virginité, autres carcans infligés à la femme lorsque cette dernière gravit des rites de passage (communion, mariage). Comme l’assigne Roland Barthes dans Mythologies : « Les jouets courants sont essentiellement un microcosme adulte ; ils sont tous reproductions amoindries d’objets humains, comme si aux yeux du public l’enfant n’était en somme qu’un homme plus petit, un homunculus à qui il faut fournir des objets à sa taille » (…) Pour le reste, le jouet français signifie toujours quelque chose, et ce quelque chose est toujours entièrement socialisé, constitué de mythes ou les techniques de la vie moderne adulte (…) Que les jouets préfigurent littéralement l’univers des fonctions adultes ne peut évidemment que préparer l’enfant à les accepter toutes. » L’assemblage est une méthode qui permet à Niki de Saint Phalle d’investir de nouveaux champs de recherche, en faisant cohabiter l’inconciliable, le Sacré et le profane, conte de fée et bestiaire angoissant : « par volonté revendicatrice, humanitaire et libertaire, elle composait avec le blasphème et la profanation, la dérision et le sarcasme. » Les jouets en plastique font partie prenante de l’œuvre, ils la parasitent pour mieux affirmer leur emprise. Les têtes et membres de poupées sont les restes, les métonymies de fosses communes, des morts jonchant le sol de la Palestine romaine après le massacre des Innocents, comme en témoigne le percutant Autel des innocents de 1962. L’insouciance de l’enfance serait-elle sacrifiée au prix d’un conditionnement qui la dénature précocement ?

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