L'art BAROQUE
Rapports de Stage : L'art BAROQUE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marius • 10 Mars 2013 • 3 922 Mots (16 Pages) • 1 288 Vues
Le baroque est un mouvement littéraire et artistique à la charnière des XVIe et XVIIe siècles qui trouve son origine en Italie dans des villes telles que Rome, Mantoue, Venise et Florence.
Le baroque, qui touche tous les domaines, se caractérise par l'exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l'exubérance, la grandeur parfois pompeuse et le contraste, ce même contraste dont parlait Philippe Beaussant : l'époque baroque a tenté de dire « un monde où tous les contraires seraient harmonieusement possibles ».
Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture, théâtre et musique et se répand rapidement dans la plupart des pays d'Europe.
Sommaire
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* 1 L'évolution du baroque
o 1.1 Les origines
o 1.2 La diffusion en Europe
* 2 Les arts baroques
o 2.1 Les arts littéraires
* 2.1.1 Littérature et philosophie
* 2.1.2 Théâtre
o 2.2 La peinture baroque
o 2.3 L'architecture et la sculpture
* 2.3.1 La chapelle Cornaro : le chef d'œuvre d'art total
o 2.4 La musique baroque
* 3 Voir aussi
o 3.1 Bibliographie
o 3.2 Articles connexes
o 3.3 Liens externes
* 4 Notes et références
L'évolution du baroque[modifier]
Les origines[modifier]
Façade de l'église du Gesù à Rome, considérée comme la première église de style baroque (1580, Giacomo della Porta)
Articles détaillés : baroque ancien, baroque moyen et rococo.
Le terme « baroque » vient du portugais « barroco » qui signifie « perle irrégulière ». Les idées germinales du baroque se retrouvent dans le travail de Michel-Ange. Le style baroque débute aux alentours de 1580.
Les historiens de l'art, souvent protestants, ont traditionnellement accentué le fait que le style baroque évoluait à une époque où l'Église catholique romaine réagissait face à plusieurs mouvements culturels produisant une nouvelle science et de nouvelles formes de religions – la Réforme. On a dit que le baroque monumental était un style que la papauté pouvait instrumentaliser, comme le firent les monarchies absolues, en imposant une voie d'expression à même de restaurer son prestige, au point de commencement symbolique de la Contre-Réforme catholique. Que ce fût ou non le cas, son développement eut du succès à Rome où l'architecture baroque renouvela largement le centre-ville ; peut-être la plus importante rénovation urbanistique.
Le terme « baroque » dans son sens actuel, comme la plupart des périodes ou désignations stylistiques, a été inventé postérieurement par la critique d'art et non par les praticiens des XVIe et XVIIe siècles. Ceux-ci ne se pensaient pas baroques, mais classiques. Ils utilisent les formes du Moyen Âge, les ordres classiques, les frontons, toute une modénature classique issue des modèles gréco-romains. Le baroque est né à Rome à la fin du XVIe siècle. En français, le terla fin du XVIIe siècle au sens figuré[1].
Il faut attendre une génération et 1878 pour que le « style baroque » fasse son entrée dans le Dictionnaire de l'Académie française et que la définition perde un peu de son caractère dépréciatif[2]. Il est vrai que l'impératrice Eugénie a remis au goût du jour les mignardises et le style Louis XV et qu'est né, ce que nous appelons le néobaroque[3] : la réhabilitation peut commencer et Wölfflin écrire son œuvre pour nous éclairer sur ce qu'est ce baroque si complexe, tourmenté, irrégulier et, au fond, plus fascinant que bizarre…
L'historien d'art d'origine suisse Heinrich Wölfflin (1864-1945) Renaissance et Baroque[4] définit le baroque comme un « mouvement importé en masse », un art antithèse de l'art de la Renaissance. Il ne fait pas de distinctions entre le maniérisme et le baroque, ce que font les auteurs modernes, et il ignore sa phase plus récente, le rococo qui s'épanouit dans la première moitié du XVIIIe siècle. En France et en Grande-Bretagne, son étude n'est prise au sérieux qu'à partir de l'influence prédominante que Wölfflin acquiert au sein de l'école germanique.
Les historiens de l'art actuels utilisent avec réticence le mot baroque, terme polysémique qui a une signification trop floue et ambigüe[5].
La diffusion en Europe[modifier]
C'est grâce à l'implantation de l'Église catholique que l'art baroque se propage en Europe. Il se diffuse au XVIIe siècle dans toute l'Europe, et plus particulièrement en Espagne, Europe centrale et Pays-Bas. En France par exemple Claude Lorrain a peint Port de mer au soleil levant avec un grand travail de la lumière. Et en Espagne, Les Ménines de Vélasquez. On peut retrouver encore aujourd'hui des traces de ce mouvement baroque partout en Europe, par exemple la façade de Saint Jacques de Compostelle.
La popularité et le succès du baroque sont encouragés par l'Église catholique romaine quand elle décide que le côté théâtral du style des artistes du baroque pouvait promouvoir des thèmes religieux avec une implication directe et émotionnelle. C'est un art du catholicisme tel qu'il fut défini en 1545-1563 par le concile de Trente, dont le décret le plus significatif est le Décret sur l'innovation et les reliques des saints, et sur les images saintes. C'est donc une esthétique de la Contre-Réforme, que l'on retrouve particulièrement dans l'art jésuite ; on a d'ailleurs longtemps assimilé l'« art jésuite » et l'« art baroque ». Cette esthétique rencontre de fortes résistances dans les pays acquis à la Réforme, où se développe un art protestant. L'Angleterre reste très réfractaire, la France également.
L'aristocratie laïque considérait également
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