Jean de La Bruyère
Commentaire d'oeuvre : Jean de La Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dovbenzak • 2 Janvier 2015 • Commentaire d'oeuvre • 2 023 Mots (9 Pages) • 1 171 Vues
Corpus BAC
Jean de La Bruyère, Les Caractères (1688), Voltaire, Micromégas (1752), Jacques Sternberg, 188 Contes à régler (1988)
AIDE POUR LE COMMENTAIRE :
Problématique : Comment le moraliste compose-t-il/offre-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ?
Axes du commentaire : Il convient d’étudier d’abord l’idée selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, idée tournée en dérision par La Bruyère.
Puis nous verrons comment l’attitude belliqueuse ( =agressive, guerrière) des hommes est dénoncée.
Enfin, ce texte est un appel à une prise de conscience.
AIDE POUR LA DISSERTATION :
I. Différentes modalités pour dénoncer la société à travers l’Autre ( = présentation)
(Fictions/ fables/ contes/ etc.) + avec des EXEMPLES PRECIS D’ŒUVRES du corpus et du cours !
II. Le détour par l’Autre est un bon moyen pour dénoncer les travers de sa société
(=points positifs)
(un détour commode pour permettre au lecteur de prendre de la distance avec sa propre société/ Un regard neuf, le lecteur aborde les grands sujets sous un angle d’approche inédit/ Par le biais de la fiction de l’Autre, l’argumentation devient plus efficace, car elle sollicite l’imagination, la réflexion, l’émotion du lecteur ?)
III. Les dangers de la fiction de l’Autre (=les limites)
1. La fiction a un pouvoir de séduction : le lecteur est captivé par les aventures de l’Autre et peut oublier la dimension argumentative du texte. Ex. : dans les contes philosophiques ?
2. Le message, en étant brouillé par une image, n’est pas toujours clair… Ex. : dans Les Fables de La Fontaine ?
AIDE POUR L’ECRITURE D’INVENTION :
congénères : qui sont de la même espèce, semblables.
exhorter : encourager, inciter par des paroles.
• Le genre du discours doit être adopté. Il suppose la présence de destinataires clairement identifiés, l’emploi de tournures convaincantes, et une organisation qui peut suivre le schéma des discours antiques : exorde (ou début ex abrupto), exposé des arguments (contentio), éventuellement narration (le discours peut être lié à un événement particulier), péroraison (résumé et appel à de forts sentiments).
• Le discours doit être placé dans un contexte qui doit être transparent à la lecture de l’écrit d’invention : qui est ce penseur adrèle (un homme politique, un simple citoyen, ...?), pourquoi s’adresse-t-il à ses concitoyens (à la suite d’un épisode particulièrement sanglant ? parce qu’un peuple plus pacifique a été rencontré?), dans quelles conditions se produit ce discours (à la radio? dans une assemblée?) constituent des questions importantes qui ont une influence sur la composition du discours.
• Si l’appel à la raison est un argument fondamental et nécessaire (comment vivre si l’on pousse son jumeau adrèle à tuer ?), l’écrit d’invention doit trouver d’autres mobiles. On peut envisager une comparaison entre le peuple adrèle et un autre peuple pacifique ; la question du bonheur peut être soulevée ou encore celle de l’utilité: ne vaudrait-il pas mieux envisager ces forces à construire plutôt qu’à détruire ? La question de la légitimité morale peut aussi être soulevée.
• Le locuteur peut donner différentes images de lui- même afin d’accréditer son discours : il peut se montrer suppliant, inquiet, attristé.
• Il doit agir sur les sentiments des auditeurs, en suscitant chez eux différents sentiments (pathos) : l’indignation, la pitié, l’effroi, la honte.
LA QUESTION SUR LE CORPUS
1. Par quels procédés la guerre est-elle dénoncée dans ces textes ?
Dans ces trois textes, les auteurs ont recours à une fiction pour dénoncer la guerre : dans « Les Jumeaux », Sternberg met en scène des extraterrestres, les Adrèles, dont les parties jumelles se déchirent ; Voltaire donne la parole à des philosophes minuscules, interrogés par un géant venu de Sirius; La Bruyère imagine une horde de chats qui s’entretuent (l. 15-20). Par le biais d’une image, ils montrent l’absurdité des conflits: les hommes sont comparés à des animaux dans le texte de La Bruyère, des « animaux raisonnables» (l. 25), tandis que la phrase finale du texte de Sternberg donne la clef de l’histoire: «les Adrèles pouvaient passer pour les êtres dont les mœurs étaient le plus insidieusement semblables à celle des Terriens ». La présentation que le philosophe fait au Sirien des hommes qui se battent tend à les assimiler à des fourmis étranges «couvert[e]s de chapeaux », « qui tuent cent mille autres animaux couverts d’un turban ». Les exagérations qui parcourent les textes alliées aux visions horribles qu’elles proposent participent de la dénonciation (la « puanteur » des chats morts chez La Bruyère ; les termes forts « sont massacrés », « s’égorgent » dans Micromégas et « tueries », « meurtres », « suicides » chez Sternberg). L’ironie parcourt également cestextes : par exemple, dans Les Caractères, La Bruyère emploie l’antiphrase « instruments commodes » pour évoquer les armes. Voltaire, quant à lui, dénonce les puissants qui ordonnent les massacres par la périphrase ironique « barbares sédentaires ».
COMMENTAIRE
Vous ferez le commentaire du texte de La Bruyère (texte A)
Les Caractères de La Bruyère se proposent de définir l’Homme dans tous les aspects de sa vie. Dans le chapitre consacré aux «Jugements», l’auteur s’intéresse plus particulièrement à la façon dont il se définit. Cet extrait présente l’homme comme présomptueux et bien peu raisonnable. Comment le moraliste compose-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ?
Il convient d’étudier d’abord l’idée selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, idée tournée en dérision par La Bruyère. Puis nous verrons comment l’attitude belliqueuse des hommes est dénoncée. Enfin, ce texte est un appel à une prise de conscience.
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